Découverte du comté de Sibiu
Nous découvrons donc aujourd’hui ensemble une région pour tous les goûts, car on peut y pratiquer presque tous les types de tourisme. Notre guide sur les ondes est Anca Nițoi, archéologue au Musée national Brukenthal, spécialiste du Moyen-Âge et notamment de l’armement médiéval. Elle nous apprend que la ville de Sibiu a été mentionnée pour la première fois au XIIe siècle, plus exactement en 1191, lorsque le Pape Célestin II confère à cette bourgade le statut de prévôté ecclésiastique, lui reconnaissant l’autorité sur les territoires environnants. « Pourtant, avant de parler de la fondation de cette ville, je voudrais préciser qu’au XIIe siècle, le roi hongrois Géza II a procédé à la colonisation saxonne du sud de la Transylvanie, en plusieurs étapes. Il a choisi cette région parce qu’il avait besoin d’une armée pour défendre ses frontières. Deux villes importantes se développent alors : Sibiu et Brașov. Ayant progressé du point de vue économique beaucoup plus vite que Brașov, Sibiu a eu, au Moyen-Âge, une plus grande importance administrative. Sibiu avait le statut de prépositure, c’était était donc un centre ecclésiastique très important en Transylvanie méridionale. A Sibiu se trouvaient les principales guildes, la ville étant donc habitée par un grand nombre d’artisans et de marchands. L’Université saxonne y fonctionnait en 1468. Sibiu a été un centre important pour le développement du sud de la Transylvanie depuis la période médiévale jusqu’à nos jours. »
Daniel Onea, 14.11.2019, 15:13
Nous découvrons donc aujourd’hui ensemble une région pour tous les goûts, car on peut y pratiquer presque tous les types de tourisme. Notre guide sur les ondes est Anca Nițoi, archéologue au Musée national Brukenthal, spécialiste du Moyen-Âge et notamment de l’armement médiéval. Elle nous apprend que la ville de Sibiu a été mentionnée pour la première fois au XIIe siècle, plus exactement en 1191, lorsque le Pape Célestin II confère à cette bourgade le statut de prévôté ecclésiastique, lui reconnaissant l’autorité sur les territoires environnants. « Pourtant, avant de parler de la fondation de cette ville, je voudrais préciser qu’au XIIe siècle, le roi hongrois Géza II a procédé à la colonisation saxonne du sud de la Transylvanie, en plusieurs étapes. Il a choisi cette région parce qu’il avait besoin d’une armée pour défendre ses frontières. Deux villes importantes se développent alors : Sibiu et Brașov. Ayant progressé du point de vue économique beaucoup plus vite que Brașov, Sibiu a eu, au Moyen-Âge, une plus grande importance administrative. Sibiu avait le statut de prépositure, c’était était donc un centre ecclésiastique très important en Transylvanie méridionale. A Sibiu se trouvaient les principales guildes, la ville étant donc habitée par un grand nombre d’artisans et de marchands. L’Université saxonne y fonctionnait en 1468. Sibiu a été un centre important pour le développement du sud de la Transylvanie depuis la période médiévale jusqu’à nos jours. »
La preuve : en 2007, la ville de Sibiu était désignée Capitale européenne de la culture. Ce fut, en quelque sorte, le couronnement de ce que Sibiu représente du point de vue historique, architectural, économique et touristique. Anca Nițoi : « Sibiu est un creuset d’ethnies. C’est pourquoi, en visitant la ville, on découvre des églises catholiques, évangéliques et orthodoxes, ainsi que des synagogues. Du point de vue ecclésiastique, le christianisme et le judaïsme s’y donnent rendez-vous. Si l’on partait en promenade à travers la ville, je vous proposerais d’aller tout d’abord voir la Place Huet et la Petite Place et d’admirer l’église évangélique dans toute sa splendeur. Je vous conseille d’aller voir aussi les fortifications de la ville, les murs qui entouraient Sibiu à l’époque médiévale et qui ont joué un rôle extrêmement important dans la défense de la cité entre le XIIIe et le XVIe siècles. La cité de Sibiu n’a jamais été prise. Les maisons ont été construites en brique et elles ont des toitures en tuile. C’est pourquoi Sibiu était appelé la Ville rouge. Elle ne pouvait pas brûler facilement, comme les autres cités. Les plus beaux bâtiments, dont le Palais Brukenthal, se trouvent autour de la Grand Place. C’est une halte idéale. On peut s’asseoir sur une terrasse pour admirer le panorama. »
Un des bâtiments remarquables est la Maison Hecht, résidence d’un des maires de la ville. Plus tard, au XVIIIe siècle, ce bâtiment a accueilli l’Université saxonne. Depuis la Grand Place on peut voir aussi la Maison Haller, qui a appartenu, elle aussi, à un maire qui a beaucoup contribué au développement de la ville au XVIe siècle. On peut admirer aussi l’église catholique, érigée au XVIIIe siècle, et le Palais Brukenthal. Célèbre gouverneur de la Transylvanie, Samuel von Brukenthal a été un mécène des arts de son époque en Transylvanie. De nos jours, Sibiu est un important centre culturel. Anca Nițoi : « Sibiu est la capitale du théâtre de l’Est de l’Europe. Le Festival international de théâtre accueilli par la ville est le deuxième grand festival de ce genre d’Europe, après celui d’Edinbourg. Il attire annuellement des centaines de milliers de touristes grâce à son caractère moderne et créatif. Ceux qui s’intéressent aux traditions roumaines ne doivent pas rater le Festival « Les chansons des montagnes » et le Musée Astra. Sibiu offre à ses visiteurs un événement chaque week-end. Et puis, pendant la période des fêtes d’hiver, la Foire de Noël de Sibiu est une des plus belles de Roumanie. »
Le comté de Sibiu se prête aussi aux randonnées dans la nature et il y a de nombreux itinéraires reliant des villes historiques et des villages traditionnels que vous pouvez parcourir à vélo. D’autres itinéraires peuvent mettre à l’épreuve votre condition physique, si vous voulez par exemple emprunter la belle route qui traverse les Carpates, appelée Transfăgărășan. Le département dispose de plus de 250 km d’itinéraires balisés à travers les collines qui bordent les Carpates et les habitats pittoresques du sud de la Transylvanie. Que vous choisissiez d’aller à pied, à vélo ou en voiture, ne ratez pas une zone à part appelée Mărginimea Sibiului, située aux alentours de la ville de Sibiu et qui compte 18 localités. Anca Nițoi précise : « Mărginimea Sibiului est un lieu de référence pour l’histoire du sud de la Transylvanie. Si, à Sibiu, nous trouvons à chaque pas des vestiges de l’histoire des Saxons, dans la zone de Mărginimea Sibiului on découvre l’histoire des Roumains. Ces dernières années on constate un intérêt grandissant pour la culture traditionnelle et cette zone se remarque justement par la manière dont elle a su conserver ses traditions anciennes. A Gura Râului se déroule chaque année le « Festival de l’azalée », qui fleurit au mois de juin. Des événements organisés à Sibiel nous font également découvrir la vie du village roumain. Si vous choisissez la ville et le comté de Sibiu, vous ne le regretterez pas. »
Ici prend fin notre nouvel voyage sur les ondes, réalisé aujourd’hui avec le concours du Département pour les relations interethniques du gouvernement roumain. (Trad. : Dominique)