Dans le comté de Satu Mare
Depuis les réserves naturelles exceptionnelles jusqu’aux stations balnéaires, en passant par les traditions et coutumes anciennes, l’offre de ce comté est très variée. D’ailleurs, Satu Mare est un comté atypique presque de tous les points de vue. Bien que ce soit un département de taille moyenne, ses réserves d’eaux thermales le situent parmi les premiers du pays.
Daniel Onea, 12.12.2019, 14:42
Depuis les réserves naturelles exceptionnelles jusqu’aux stations balnéaires, en passant par les traditions et coutumes anciennes, l’offre de ce comté est très variée. D’ailleurs, Satu Mare est un comté atypique presque de tous les points de vue. Bien que ce soit un département de taille moyenne, ses réserves d’eaux thermales le situent parmi les premiers du pays.
Plusieurs monuments historiques attirent l’attention des visiteurs. Il s’agit notamment des châteaux-forts et des forteresses datant des temps anciens. Parmi elles, celle d’Ardud, remontant au 15e siècle, et qui a compté à l’époque parmi les plus puissantes du nord de la Transylvanie. Le château de Lonyai, de la commune de Medieșul Aurit, date du 13e siècle. S’y ajoute le château Károlyi, de la ville de Carei, un site touristique incontournable du comté de Satu Mare. La construction a été élevée en 1482, en tant que résidence du comte Károlyi Laszlo. Un siècle après, en 1592, le comte Károlyi Mihaly a renforcé le château, pour qu’il puisse résister aux invasions étrangères. Ce château accueille actuellement un musée d’histoire, un musée de sciences de la nature, ainsi qu’une bibliothèque.
Marcela Papici, manager du projet « Hébergement au comté de Satu Mare », précise : « Le château de Carei, résidence de la famille Károlyi, est le plus important site touristique du comté et le 7e château comme importance en Roumanie. Un autre site remarquable se trouve à Medieșu Aurit ; il s’agit des fours daciques, conservés presqu’intacts. C’est une destination touristique pour les passionnés d’histoire. Je mentionnerais également la maison-musée de l’homme politique Vasile Lucaciu et celle du poète hongrois Ady Endre. Ce sont là deux personnalités très connues, qui figurent dans les manuels scolaires. Leurs maisons conservées et intégrées au circuit touristique peuvent être visitées à Satu Mare. »
L’offre gastronomique est une des attractions du comté de Satu Mare. Les recettes anciennes, ainsi que les coutumes et traditions conservées depuis des siècles séduisent tout visiteur arrivé dans les parages.
Marcela Papici : « L’eau-de-vie à forte teneur en alcool appelée pălincă et fabriquée à Turț ou au petit Pays d’Oaș fait les délices des connaisseurs. Dans le département de Satu Mare vivent des Roumains, des Magyars et de nombreux Souabes, pratiquement des villages entiers. Les traditions et coutumes de ces ethnies sont présentées lors de festivals organisés tous le long de l’année. Le Festival des Souabes, par exemple, est organisé depuis une vingtaine d’années. Des paysans habillés de costumes traditionnels anciens, parfois vieux de plus de cent ans, y arrivent de tous les villages environnants. A mentionner également la danse des Mănânței, un festival-concours qui réunit des personnes de tous les âges, depuis les enfants qui apprennent les danses traditionnelles de la région jusqu’à des danseurs de plus de 80 ans. C’est le festival de la danse traditionnelle de la petite contrée de Codru. D’autres festivals sont organisés au Pays d’Oaș et dans la région de Turț, destinés aux producteurs traditionnels de « pălincă ». Ce sont deux jours de fête lors desquels on organise des dégustations et, comme on peut s’y attendre, l’atmosphère est euphorique. »
Malgré ses nombreux sites touristiques et les loisirs qu’il offre, le département de Satu Mare est moins connu, ce pourquoi dix hôtels de la région se sont réunis pour e le promouvoir. Lors de la plus récente Foire de tourisme de la Roumanie, ils ont proposé des offres irrésistibles.
Marcela Papici donne quelques exemples : « Je dois dire que les offres pour les fêtes d’hiver sont épuisées, en ce moment. Pour cette période, le prix d’un séjour de 3 ou 4 jours, en pension complète, commençait à 1.000 lei (soit 200 euros) par personne. Les touristes qui souhaitent passer quelques jours dans le Pays d’Oaș pourront participer à la célèbre danse appelée « La Ciupercă » (Au Champignon), organisée dans la quasi-totalité des villages de la contrée. Les gens s’habillent de leurs costumes traditionnels, y compris pour aller à l’église. Après la messe, ils se réunissent pour trinquer un petit verre de « pălincă » et ils vont danser cette danse, « La Ciupercă ». Les jeunes filles se tiennent d’un côté, les jeunes hommes de l’autre, et l’invitation à danser consiste en un simple signe du sourcil. Ce genre de choses, il faut les vivre pour les comprendre.»
Les passionnés de montagne ont toutes les raisons de visiter le comté de Satu Mare, avec ses paysages magnifiques, estime Marcela Papici : « Cette année sera inaugurée la piste de ski, qui mesure 2.300 m et qui y attirera de nombreux touristes. Des touristes étrangers s’arrêtent chez nous. Notre comté est voisin du Maramureș, où les visiteurs affluent, et certains viennent loger chez nous, parce qu’ils ont à parcourir seulement une vingtaine ou une trentaine de kilomètres jusqu’aux célèbres monastères en bois. De même, pour ceux qui vivent dans la zone frontalière de Hongrie ou d’Ukraine, venir chez nous, c’est aller à l’étranger, bien qu’il n’y ait que 6 kilomètres jusqu’à la frontière avec la Hongrie et 30 jusqu’à la frontière avec l’Ukraine. »
Le Conseil départemental de Satu Mare prépare à présent une application mobile pour les itinéraires touristiques, par laquelle des cartes actualisées seront également mises à la disposition des touristes. (Trad. : Dominique)