Dâmbovita touristique
Amis auditeurs, aujourd’hui nous vous proposons de faire une visite au département de Dâmbovita, en passant par le chef-lieu du département, Târgovişte, et plusieurs repères de la région de montagne de ces contrées.
Ștefan Baciu, 11.08.2013, 13:00
Amis auditeurs, aujourd’hui nous vous proposons de faire une visite au département de Dâmbovita, en passant par le chef-lieu du département, Târgovişte, et plusieurs repères de la région de montagne de ces contrées.
Située à près de 80 kilomètres au nord-ouest de la capitale, Bucarest, la ville de Târgovişte figure sur la liste des trajets touristiques à caractère culturel et religieux, grâce à ses nombreux vestiges historiques. Au Moyen-Age, Târgoviste a été, près de trois siècles durant, capitale de la Valachie. En 1396, soit l’année où Mircea le Vieux, voïvode de la Valachie, la déclara capitale de cette province historique, jusqu’alors à Curtea de Arges, Târgoviste était attestée dans les « Mémoires de voyage » de Johannes Schiltberger. Peu après, Târgovişte apparaît comme un site important dans l’espace de l’Europe centrale. En témoigne sa présence sur toutes les cartes du Moyen Age, ses nombreuses descriptions dans des textes de l’époque, avec des représentations dans des gravures ainsi que sa mention dans les documents des grandes bibliothèques et musées du monde entier.
La Cour princière, qui regroupe à présent 13 musées et 72 mille objets de patrimoine, constitue l’attraction la plus importante à Târgoviste. Il s’agit d’un ensemble de constructions datant des 15e — 18e siècles. La première demeure princière entourée d’un mur d’enceinte avec des tours et dont une partie des anciennes parois et du sous-sol peut être admirée de nos jours encore, a été bâtie par le voïvode Mircea le Vieux (1386-1418). Dans le courant des siècles suivants, la cour princière de Târgovişte s’est vu enrichir de nouveaux édifices dont la célèbre Tour Chindia, construite pendant le règne du prince Vlad l’Empaleur (1456-1462). L’église princière, qui se trouve elle aussi à l’intérieur de la Cour, a été érigée par les soins du prince régnant Petru Cercel (1583-1585).
Le département de Dâmbovita a bénéficié d’un projet financé de fonds européens visant la promotion touristique de Târgovişte, chef-lieu du département. Il s’agit d’une collaboration avec l’Académie de Sciences économiques de Bucarest. Différents objectifs naturels et anthropiques à potentiel touristique ont été identifiés à cette occasion. Et ce n’est pas tout, affirme Ovidiu Cârstina, directeur de l’ensemble de musées de la Cour princière : « Avec le concours du Conseil départemental de Dâmbovita, on envisage d’ouvrir, le plus probablement d’ici la fin de l’année, un nouveau musée d’archéologie. Il repose, dans une large mesure, sur une donation du professeur Marin Cârciumaru ; elle représente plus de la moitié des objets mis au jour dans les sites paléolithiques de Roumanie. Ce sont des objets uniques – parures, objets de culte, outils et armes de la préhistoire. Il s’agit d’une période comptant entre plusieurs centaines et plusieurs dizaines de milliers d’années. Ce musée à être ouvert à Târgoviste sera unique dans le pays. Ce sera une exposition interactive, vu que, hormis la section d’exposition, nous mettrons aussi en place une série d’activités, destinées au début, aux élèves. Il s’agit d’ateliers de pédagogie spécifique des musées, qui permettront aux élèves de se familiariser avec l’époque en question, avec la façon dont on fabriquait les outils, une arme ou encore avec le mode de vie de la population. »
Un projet similaire sera mené à la Réserve de bisons d’Europe de Bucşani, située au nord de Târgovişte, qui peut attirer beaucoup de touristes. Ils seront également invités à participer à différentes activités pour mieux connaître le paléolithique et le néolithique. Le directeur de l’ensemble muséal la Cour princière -, Ovidiu Cârstina, a également parlé du potentiel touristique de la zone, et mentionné quelques attractions : « Târgovişte dispose du potentiel nécessaire à cet effet. En dehors de la Cour princière, nous avons une série de musées intéressants. Le Musée de l’imprimerie et du livre roumain ancien, également unique en Roumanie, où l’on peut voir une collection très importante de livres rares. Ensuite, la maison-atelier du peintre Gheorghe Petraşcu. Nous avons également un Musée d’art qui est très beau, avec des œuvres à part, et j’énoncerais non dernièrement les monuments de la ville. Sur les 22 églises, 17 figurent sur la liste des monuments, et les plus anciennes de ces églises remontent au XVe s. Nous avons aussi les monastères autour de la ville et le temps aidant, nous espérons ouvrir aussi le Palais de Potlogi. »
Ce palais a été construit en 1698 par le prince régnant Constantin Brancovan pour son fils, Constantin. Au sujet de cette même attraction, la pro rectrice de l’Académie d’Etudes économiques de Bucarest, Gabriela Ţigu, a même lancé l’idée d’un circuit thématique : « Ce palais attend un financement pour être modernisé et préparé à accueillir les visiteurs, mais il est très intéressant même à l’heure qu’il est. Nous l’avons visité et il nous a semblé être une attraction si belle et culturellement si intéressante que nous ne nous proposerions même pas d’y toucher — donc de le moderniser. Mais enfin, c’est un objectif touristique dont on parle souvent et il vaut bien cela. D’autant plus qu’il existe aussi une proposition de construire un circuit touristique Sur les traces de Brancovan ou centré sur l’architecture de type brancovan et qui pourrait comprendre plusieurs objectifs touristiques autour de Bucarest et qui pourraient aller jusqu’à Sâmbăta de Sus (comté de Braşov, dans le centre du pays). »
Un autre circuit thématique pourrait être lié à Vlad l’Empaleur, prince régnant de Valachie, un des 33 qui avait sa résidence à Târgovişte : « Ce n’est pas par hasard que le Conseil départemental se propose de valoriser cette étape de l’histoire et de ramener au premier plan le thème Dracula dans les programmes touristiques du comté de Dâmboviţa. Bien entendu, le tourisme culturel sous toutes ses formes, le tourisme religieux compris, a de grandes ambitions et aussi un grand potentiel dans le département, mais dans ce projet, je pense que l’accent a été mis surtout sur la zone de montagne, sur le tourisme de montagne, notamment sur la vallée supérieure de la rivière Ialomiţa. Il y a des projets importants et téméraires, dirais-je, dans cette zone, de développement de l’infrastructure générale, de l’infrastructure spécifique au tourisme, mais aussi des projets qui visent la protection de l’environnement parce qu’une bonne partie de cette zone appartient au parc naturel Bucegi »….