Bihor, contrée multiculturelle et multiethnique…
Aujourd’hui nous allons mettre le cap sur la contrée de Bihor, située dans l’ouest de la Roumanie, près de la frontière avec la Hongrie. Son chef-lieu, Oradea, est sis à une distance relativement égale entre Vienne, Prague ou Bucarest. Le comté de Bihor est la destination idéale pour ceux qui souhaitent découvrir un véritable spectacle multiethnique. Les communautés d’ethniques magyars, allemands, italiens ou slovaques y cohabitent en harmonie. Au travers des différents événements organisés chaque année dans les villes et villages, ils font découvrir aux touristes leurs traditions et coutumes.
Daniel Onea, 02.07.2015, 13:15
Aujourd’hui nous allons mettre le cap sur la contrée de Bihor, située dans l’ouest de la Roumanie, près de la frontière avec la Hongrie. Son chef-lieu, Oradea, est sis à une distance relativement égale entre Vienne, Prague ou Bucarest. Le comté de Bihor est la destination idéale pour ceux qui souhaitent découvrir un véritable spectacle multiethnique. Les communautés d’ethniques magyars, allemands, italiens ou slovaques y cohabitent en harmonie. Au travers des différents événements organisés chaque année dans les villes et villages, ils font découvrir aux touristes leurs traditions et coutumes.
Szabo Jozsef, conseiller local à la Municipalité d’Oradea et membre de l’UDMR, détaille cet aspect: « Les minorités ethniques y vivent harmonieusement et c’est justement cela qui rend attractif notre comté, Bihor et son chef-lieu, Oradea. Un autre point d’attraction est représenté par les citadelles et les monastères. Il est important de savoir que notre contrée est réputée tant pour son multiculturalisme que par ses offres touristiques. Chaque minorité ethnique a sa propre histoire, étroitement liée à l’histoire et à la culture du peuple tout entier. En plus, un lien indissoluble relie toutes ces communautés. Site incontournable, la citadelle d’Oradea, qui a une histoire toute particulière, subit actuellement des travaux de restauration. En dehors de la ville d’Oradea et de son riche passé historique, il faut préciser que les régions rurales de la contrée ont un potentiel touristique important. Au nord de la ville, les visiteurs peuvent découvrir la tradition viticole de la Vallée du Ier. Là, le nombre des caves dépasse celui des maisons. La vocation viticole de la zone est susceptible d’être rehaussée grâce aux fonds européen destinés au tourisme rural ».
Elena Koting enseigne l’allemand à Palota. Elle nous invite vivement à prendre le temps de visiter ce paisible village sis à seulement 15 km d’Oradea: « Ce village est un véritable musée vivant. Il n’a que deux rues, disposées en croix. Au point où elles se croisent, se dresse une belle église. Elle aussi en forme de croix, à l’intérieur comme à l’extérieur, cette église a été érigée entre 1820 et 1825. Il est intéressant de remarquer sa symétrie, car à l’intérieur, la longueur, la largeur et la hauteur ont une seule et même dimension, à savoir 25 mètres. Dans ce lieu de culte, placé sous le vocable de Saint Antoine de Padoue, les offices divins sont célébrés en hongrois, mais aussi en allemand, tous les vendredis et le dernier dimanche de chaque mois. »
Illyes Lajos, maire adjoint de la ville de Salonta, recommande la visite du Musée mémorial « Arany János », aménagé dans le bâtiment le plus ancien de la ville, une construction médiévale, déclaré monument historique et visité par plus de 10.000 touristes par an. Il porte le nom du grand poète hongrois Arany János (1817-1882), né à Salonta. Une ville qui peut être aussi le paradis des cyclistes.
Illyes Lajos : « Il existe à Salonta une piste cyclable qui relie la Roumanie à la Hongrie. Les gens de Hongrie peuvent venir à Salonta en vélo. Il y a 14 km de pistes cyclables dans la ville, et qui continuent de s’allonger. Nous y travaillons en ce moment même. En sortant de Salonta sur la piste cyclable, on peut voir un parc de bisons apportés d’Amérique et élevés ici. On peut pratiquer l’équitation à Salonta ou faire des promenades en différents attelages tirés par les chevaux. Il existe une tradition de l’élevage des chevaux dans cette ville, c’est pourquoi nous organisons des concours internationaux. Nous avons un point d’information touristique au centre ville. Les enfants qui viennent à Salonta peuvent participer à différentes activités. Ils peuvent, par exemple, apprendre des métiers artisanaux tels que le tressage de la paille, qui a de la tradition dans les villes de plaine. »
A Oradea, vous retrouverez le plus grand ensemble baroque du territoire de la Roumanie: l’Eglise catholique. Construite entre les années 1752-1780, elle a été promue, en 1991, au rang de basilique mineure, par le pape Jean Paul II, étant considérée comme l’une des plus belles en Europe.
A l’instar de toute la province de Transylvanie, le diocèse est visité surtout par les touristes de Hongrie, d’Autriche et d’Allemagne, affirme le guide touristique Lakatos Attila: Le nombre des visiteurs allemands et polonais va croissant. Il y a deux ans, nous avons commencé à en faire le dénombrement. Les retours que nous recevons, extrêmement positifs, sont le fruit des efforts en matière de promotion touristique menés cette dernière décennie. Ce qui interpelle d’emblée les touristes c’est le fait de découvrir la plus grande église baroque de Roumanie, de style viennois. Le centre touristique de notre diocèse date d’il y a deux ans. Nous organisons des visites guidées dans presque toutes les langues de circulation internationale (allemand, anglais, italien, français), mais aussi en hongrois. La visite de la cathédrale et de l’ensemble de monuments n’est pas payante. Le seul endroit dont l’accès est payant, respectivement 7 lei (environ 1 euro et demi), est le trésor de la cathédrale, qui recèle aussi une collection impressionnante d’art baroque et du XIX-e siècle. Ce trésor est visitable du lundi au samedi, de 8h à 17h ».
Au mois de juillet, la ville d’Oradea accueille le festival des artistes verriers et celui des interprètes de chansonnettes. Depuis 2008, à la fin août, on organise, en partenariat avec les autorités de Debrecen, un défilé de chars ornés de fleurs. Il convient de mentionner aussi le Théâtre d’été. Cet événement, qui réunit des comédiens issus des minorités ethniques de la contrée, a lieu dans un des bastions rénovés de la citadelle.(Trad.: Mariana Tudose, Ligia Mihaiescu)