Arad, destination de vacances
Le Musée de la confiserie, la Maison aux boulets, le Musée du tram électrique, la Route du Vin, des manoirs et des châteaux de contes de fées – voilà quelques repères d’un beau séjour dans l’ouest de la Roumanie. Aujourd’hui, nous avons choisi comme destination sur les ondes la ville et le comté d’Arad, situés à la frontière avec la Hongrie et arrosés par la rivière Mureș.
Daniel Onea, 22.11.2018, 14:07
Ralu Cotrău, porte-parole de la municipalité d’Arad, nous guide à travers cette ville, important centre économique au 19e et 20e siècles : « En 1937, Arad était considéré comme la plus importante ville transylvaine et la 4e grande ville du pays. 4000 sociétés commerciales y étaient actives à l’époque. Favorisée par sa position géographique ainsi que par la diversité ethnique et religieuse de ses habitants, Arad est aujourd’hui encore une des villes les plus prospères de la Roumanie post-communiste. »
Arad possède un riche patrimoine historique et culturel. Ses monuments déploient sous nos yeux l’éventail des styles propres à l’architecture des 18e , 19e et 20e siècles. Ralu Cotrău : « Les passionnés d’architecture peuvent admirer des édifices de style baroque, de la Renaissance, éclectique, classique, néogothique et Art Nouveau. Si vous êtes de passage à Arad, nous vous conseillons de visiter le Palais Administratif, un des bâtiments les plus imposants de la ville et sans doute la plus belle mairie de Roumanie. Toujours au centre-ville, on peut admirer le Théâtre « Ioan Slavici » et le Palais de la culture, récemment restauré, dont l’intérieur somptueux est d’une beauté à couper le souffle. La Tour d’eau est un autre site intéressant ; du haut de ses 35 mètres, on peut découvrir un magnifique panorama de la ville. A ne pas rater, non plus, les bâtiments anciens et les palais de la ville, notamment ceux qui se trouvent le long du boulevard de la Révolution : le palais Neuman, le Palais de la Justice et le Palais de la Banque centrale, qui sont de beaux monuments d’architecture éclectique ou néoclassique. S’y ajoute la cité d’Arad, une forteresse transylvaine de style Vauban et la Maison au cadenas ou Maison aux boulets ainsi appelée en raison des 17 boulets de canons encastrés dans ses murs. Arad compte de nombreuses églises, pour la plupart baroques : l’église du monastère Saint Siméon le Stylite, l’Eglise serbe, l’Eglise rouge ou la cathédrale Saint Antoine de Padoue, bâtie en 1904, dans le style Renaissance. A Arad on peut visiter également le Parc de la Réconciliation, le Musée d’art et d’ethnographie « Eugen Popa », le bâtiment de la première école pédagogique roumaine de Transylvanie, appelée « Preparandia » et le Musée de la confiserie. »
Généreuse aussi du point de vue culturel et artistique, la ville d’Arad accueille chaque année une centaine d’événements : le Festival international de littérature, le Festival de film documentaire, le Festival du film pour enfants « KINOdiseea » ou encore le Festival « Start » des écoles de théâtre de Roumanie, pour n’en rappeler que les plus importants. Les alentours de la ville sont tout aussi attrayants. Ralu Cotrău, nous présente les sites les plus proches : « Je mettrais en tête de liste le Vignoble d’Arad, situé à une quinzaine de kilomètres de la ville, que l’on peut visiter en toute saison, mais en automne, le paysage est encore plus beau. En suivant la Route du Vin, vous pouvez y goûter les vins rouges et blancs du terroir et découvrir des sites touristiques. Car chaque localité du vignoble est le point de départ d’un ou de plusieurs itinéraires de randonnée en montagne, menant vers la crête du Massif de Zarand. Signalons aussi parmi les sites à visiter le Musée de la vigne et du vin de Ghioroc, qui recèle plus de 50.000 bouteilles de vins de différents âges et cépages : Riesling, Mustoasă, Fetească, vin Rouge de Bourgogne, Cabernet, Merlot. Les vedettes de la collection sont quelques bouteilles de Riesling italien de 1926. A Ghioroc se trouve aussi un Musée du tram électrique – pas du tout par hasard, car c’est ici qu’a été créée la première ligne de tram électrique d’Europe Orientale et la 8e au monde. L’ancien tram du vignoble, appelé la « Flèche Verte » – que l’on peut voir encore de nos jours – reliait les localités du vignoble à la ville d’Arad. »
Ralu Cotrău, porte-parole de la municipalité d’Arad, nous conseille également de visiter les cités, les manoirs et les châteaux qui s’égrènent le long de la rivière Mureș : « A Săvârșin il y a le célèbre château royal, puis, à quelques kilomètres, les châteaux de Căpâlna et de Bulci, la forteresse de Șoimoș. A ne pas rater le château Cernovici de Macea, entouré d’un parc dendrologique qui recèle des espèces végétales rares, lieu idéal de promenade et de détente. Le château Purgly de Șofronea est presque une copie du château de Hunedoara. La piscine à eau thermale qui y a été aménagée est ouverte toute l’année. Je vous recommande vivement de visiter le monastère Maria Radna, principal lieu de pèlerinage des catholiques de l’ouest du pays. Comme vous pouvez déjà le constater, un week-end ne suffirait pas pour découvrir la ville d’Arad et ses environs. Les voyages proposés chaque année sont recherchés et attirent des milliers de touristes. Arrivés de Hongrie, d’Allemagne, de France, d’Israël ou de Slovaquie, nos touristes promettent toujours de revenir et ils tiennent parole. »
Le Centre d’information et de promotion touristique de la ville d’Arad met à la disposition des touristes des cartes et de matériels en roumain, anglais, hongrois et allemand. (Trad. : Dominique)
