Alba, la blanche
Chers amis, nous allons aujourd’hui au centre de la Roumanie, dans une région pleine de vestiges historiques, de monuments, d’attractions naturelles, mais aussi de coutumes et de traditions. Le département d’Alba est traversé par la route la plus haute et une des plus spectaculaires de Roumanie, la Transalpina. Et c’est toujours là que la commune de Râmetea offre un paysage transylvanien surprenant, par la centaine de maisons blanches de la fin du XIXe et appartenant au patrimoine national. Le glacier de Scărişoara, la citadelle Alba Carolina, la Cascade de Vidra ou la Colline aux escargots ne sont que quelques-uns des plus beaux endroits à visiter au comté d’Alba.
Daniel Onea, 10.08.2017, 13:00
Mihai Coşer, porte-parole de la mairie d’Alba Iulia, explique que, ces dernières années, la ville s’est fait de plus en plus connaître comme une destination touristique importante, avec un parcours culturel intéressant : « Cela nous a placés sur une carte des événements de qualité, entre Sibiu et Cluj-Napoca. Nous sommes en évolution continuelle. Les événements sont de plus en plus intéressants, d’une année à l’autre. En ce moment, Alba Fest approche ; c’est un événement musical qui a largement dépassé les frontières locales ou régionales, devenant une référence nationale. Ce sont des événements pour tous les âges. C’est ce qui se passe chaque week-end dans la citadelle d’Alba Carolina. Pensez aussi aux attractions touristiques permanentes qui ont pour point de départ l’origine historique de ces lieux, explorés dernièrement par des bénévoles. Ces acteurs mettent en œuvre des reconstitutions historiques. Il y a chaque soir un spectacle de la garde romaine d’Apulum, le nom romain de la ville, un spectacle impressionnant, qui rassemble des centaines de spectateurs. Et puis, nous avons aussi tous les jours à midi la relève de la garde impériale autrichienne ».
Emmanuel Drăguşin, coordonnateur des activités médias, à la filiale Alba Iulia de l’Union nationale des restaurateurs de monuments historiques, considère qu’un touriste, roumain ou étranger en égale mesure, a un tas de raisons de commencer son exploration avec Alba Carolina, la forteresse de type Vauban : « Tout d’abord, c’est la plus grande forteresse de type Vauban de Roumanie et du sud-est de l’Europe, sa superficie étant de plus de 100 hectares. Pour nous, Alba Iulia respire l’histoire ; on y trouve des vestiges du premier siècle après J.Ch, du temps de la 13e légion romaine Gemina, qui y a construit un castre en l’an 106. S’y ajoute ensuite la cité médiévale du 16e siècle, et puis, au 18e siècle, pendant le règne de l’empereur autrichien Charles VI, la fortification de type Vauban. »
Mihai Coşer, porte-parole de la mairie de la ville d’Alba Iulia, recommande la citadelle comme point de départ pour des randonnées aux alentours de la ville : « Très près de nous il y a des lieux d’un réel intérêt touristique, tant du point de vue du patrimoine historique que du point de vue des activités que l’on peut dérouler pendant les week-ends aussi. A 20 km de nous, il y a un célèbre parcours de golf. Puis, il y a aussi les Monts Apuseni, que les touristes adorent A 5 km du centre d’Alba Iulia, se trouve probablement l’unique piste cyclable de Roumanie, située à une altitude de plus de 450 mètres. Plusieurs belvédères y ont été aménagés pour admirer le paysage. La commune de Vintu de Jos et ses domaines de Martinutzi sont également une destination très intéressante.»
Evidemment, dans le département d’Alba, vous pouvez goûter les savoureux plats spécifiques de Transylvanie, dont certains sont cuisinés uniquement dans la région d’Alba Iulia : « Alba Iulia s’enorgueillit de plusieurs choses, liées à l’hospitalité locale. Il y a ce que nous appelons « le pain de la cité ». C’est un pain qui a la forme de la cité. Le vin de la cité est produit en collaboration avec un producteur de vins très connu. Une autre star de la cuisine locale est la soupe de haricots blancs servi dans du pain de mie, un plat dont vous pouvez vous régaler dans la cité ou tout près d’Alba Iulia, à Sântimbru.»
Le nombre des touristes qui se rendent à Alba Iulia est à la hausse, affirme Mihai Coser, porte-parole de la mairie de la ville d’Alba Iulia. Parmi eux, un Australien. Il est devenu célèbre en 2009, après avoir remporté le concours du « meilleur job au monde », organisé par l’office de tourisme du Queensland : « Le nombre des touristes a augmenté de 20% d’une année à l’autre, ces quatre dernières années. Les Autrichiens sont nombreux, mais il y a aussi bon nombre d’Australiens. »
Et la vaste majorité des touristes étrangers est intéressée à découvrir les traditions et les métiers de la région. Daniela Florean, ethnologue au musée de la ville d’Alba Iulia : « On peut y découvrir des costumes traditionnels vieux de plusieurs centaines d’années, des objets d’utilisation courante, des objets que nous n’avons jamais utilisés où que, si nous les avons connu à un moment donné, nous les avons oublié depuis. On a essayé de construire des maisons spécifiques à la région, une d’entre elles se trouvait à Cetatea de Balta, dans le comté d’Alba, une commune historiquement très importante, puisque c’est là que se trouve une forteresse érigée par le prince roumain Stefan cel Mare/Etienne le Grand. Ce musée ne fait que de rendre cet endroit plus pittoresque. C’est une maison de viticulteur typique, vu que cette commune se trouve tout près des grands vignobles de Jidvei. C’est ainsi que l’on peut voir comment on fabriquait jadis le vin. »
Voilà donc une ville pleine de monuments historiques importants et très bien conservés, vestiges d’un passé millénaire et point de départ pour d’autres destinations intéressantes. (trad. : Ligia Mihaiescu, Alex Diaconescu)