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A la découverte de Bucarest

Avec ses plus de 2,4 millions d’habitants, la capitale roumaine figure en sixième position dans le classement des plus grandes villes de l’UE et dans le top des préférences touristiques des voyageurs étrangers qui visitent la Roumanie, aux côtés du littoral roumain, du delta du Danube, de la Bucovine et du Maramures. C’est notamment à son centre-ville que Bucarest doit son charme qui lui a valu jadis le surnom de Petit Paris. Dans les minutes suivantes, on vous invite à flâner sur Calea Victoriei (l’Avenue de la Victoire) pour découvrir les édifices historiques qui la bordent. Notre guide sera Mme Adriana Nica ; elle dirige une agence spécialisée dans la formation agréée dans le domaine touristique : « Considérée comme l’une des avenues les plus importantes de Bucarest, Calea Victoriei offre une alternance de monuments touristiques, historiques, culturels et spirituels. Avant de vous donner plus de détails, permettez-moi de m’attarder un peu sur l’avenue même. D’où vient son nom et pourquoi est-elle si importante pour la capitale? Il convient de préciser que jusqu’en 1692, Bucarest était traversé par deux routes seulement: celle dite de Brasov qui s’étendait entre l’actuelle Place Victoriei et le Cercle militaire et la Grande route qui allait du Cercle militaire, construit sur l’emplacement de l’Eglise Sarindari et jusqu’à la Place Naţiunile Unite. En 1692, le prince régnant Constantin Brancovan décide de faire des deux routes une seule qui portera le nom de Podul Mogosoaiei. C’est justement cette avenue que l’armée roumaine a empruntée le 8 octobre 1878 pour faire son entrée triomphale à Bucarest, lors de la Guerre d’Indépendance. Pour marquer ce moment, il est décidé que l’avenue change de nom pour s’appeler Avenue de la Victoire. C’est donc un boulevard qui marque le moment où la Roumanie a gagné son indépendance suite à de la guerre de 1877- 1878. »

A la découverte de Bucarest
A la découverte de Bucarest

, 25.01.2018, 13:50

Avec ses plus de 2,4 millions d’habitants, la capitale roumaine figure en sixième position dans le classement des plus grandes villes de l’UE et dans le top des préférences touristiques des voyageurs étrangers qui visitent la Roumanie, aux côtés du littoral roumain, du delta du Danube, de la Bucovine et du Maramures. C’est notamment à son centre-ville que Bucarest doit son charme qui lui a valu jadis le surnom de Petit Paris. Dans les minutes suivantes, on vous invite à flâner sur Calea Victoriei (l’Avenue de la Victoire) pour découvrir les édifices historiques qui la bordent. Notre guide sera Mme Adriana Nica ; elle dirige une agence spécialisée dans la formation agréée dans le domaine touristique : « Considérée comme l’une des avenues les plus importantes de Bucarest, Calea Victoriei offre une alternance de monuments touristiques, historiques, culturels et spirituels. Avant de vous donner plus de détails, permettez-moi de m’attarder un peu sur l’avenue même. D’où vient son nom et pourquoi est-elle si importante pour la capitale? Il convient de préciser que jusqu’en 1692, Bucarest était traversé par deux routes seulement: celle dite de Brasov qui s’étendait entre l’actuelle Place Victoriei et le Cercle militaire et la Grande route qui allait du Cercle militaire, construit sur l’emplacement de l’Eglise Sarindari et jusqu’à la Place Naţiunile Unite. En 1692, le prince régnant Constantin Brancovan décide de faire des deux routes une seule qui portera le nom de Podul Mogosoaiei. C’est justement cette avenue que l’armée roumaine a empruntée le 8 octobre 1878 pour faire son entrée triomphale à Bucarest, lors de la Guerre d’Indépendance. Pour marquer ce moment, il est décidé que l’avenue change de nom pour s’appeler Avenue de la Victoire. C’est donc un boulevard qui marque le moment où la Roumanie a gagné son indépendance suite à de la guerre de 1877- 1878. »

Son importance historique mise à part, la Calea Victoriei est parsemée d’édifices historiques. Adriana Nica: « Sur la liste des principales attractions historiques qui la flanquent, je voudrais passer en revue les incontournables. Commençons par le Palais Cantacuzène qui accueille le Musée national George Enescu. L’édifice, véritable joyau d’architecture, date de 1903 et il doit son existence à Georges Grégoire Cantacuzène. Le compositeur George Enescu y a habité pendant quelques années, ce qui explique pourquoi, après sa mort, en 1956, le palais fut transformé en musée consacré à la vie et à la musique d’Enescu. »

Prochain arrêt: l’Athénée roumain. Notre guide, Adriana Nica, explique: « Inauguré en 1889 et construit grâce à une collecte publique de fonds avec pour motto Un leu pour l’Athénée, l’édifice est l’une des principales raisons auxquelles Bucarest doit son surnom du Petit Paris. Construit dans un style architectural néoclassique, l’Athénée renvoie par ses décorations à l’éclectisme et à l’architecture française du XIXème siècle. »

En face de lui – le Palais royal. En 1659, à l’époque où la Valachie décidait de faire de Bucarest sa capitale à la place de Targoviste, l’édifice n’existait pas. Sur ces lieux prenait fin Podul Mogosoaiei avec l’Eglise Kretzulescu et une autre maison comme points terminus. Adriana Nica, cheffe d’une agence spécialisée dans la formation agréée dans le domaine touristique, précise: « Cette maison, qui allait devenir plus tard le Palais royal, a appartenu à plusieurs membres riches du clergé, et a été vendue en 1833 au Conseil administratif. On décide alors de la transformer en résidence princière. Le palais connaît donc plusieurs transformations sous l’œil attentif des architectes, dont le célèbre Xavier Villacrosse. Pendant le règne d’Alexandru Ioan Cuza, en 1890, d’intérieur du palais est modifié, décoré en style Napoléon III. Sous le règne de Carol Ier, le palais princier devient palais royal. Même si l’extérieur du bâtiment n’était pas trop impressionnant, Carol Ier a réussi à transformer son intérieur en un symbole de l’élégance et du bon goût, en le décorant de statues et de peintures. La touche finale y a été apportée par la collection de peinture universelle spécifique à la Renaissance et à l’art baroque. Aujourd’hui, le Palais royal accueille le Musée national d’art de la Roumanie. Les modifications pour la forme actuelle de la construction ont été entamées par le roi Ferdinand Ier et finalisées par le roi Carol II en 1940, pendant la Seconde Guerre mondiale. L’architecte préféré du roi était Arthur Lorenz, nommé architecte en chef du Palais royal. Enfin, suite à l’abdication du roi Michel Ier, forcée par les communistes, en 1950, le palais devient Musée national d’art. »

Un autre bâtiment emblématique de la capitale roumaine, c’est le Palais de la Caisse de dépôts et consignations (CEC). Adriana Nica nous en parle: « Le palais de la Caisse de dépôts et consignations est un autre symbole architectural du Petit Paris. Il fut inauguré en 1900. Il est conçu en style néo – baroque français, avec des façades tripartites et une coupole en verre massif et en métal. Son fronton en demi-cercle et ses colonnes d’ordre composite accentuent son caractère imposant. D’autres coupoles en style Renaissance couvrent les 4 coins du bâtiment, décorés eux aussi de frontons. Les finissages d’exception des façades et l’équilibre de la construction ont résisté au passage du temps, aucun des tremblements de terre qui ont secoué la capitale n’ayant endommagé la structure de ce palais. »

L’intérieur du Palais de la Caisse de dépôts est tout aussi spectaculaire que l’extérieur. L’immense salle des guichets qui accueille les visiteurs est richement décorée. Depuis 2005, aux côtés de la CEC Bank, un musée de l’institution fonctionne à l’intérieur du bâtiment. Y sont exposés des objets qui montrent l’évolution historique de la Caisse d’épargne : documents originaux illustrant les transactions de l’époque, produits bancaires des années du début de l’institution, tirelires et coffres forts d’antan, ainsi que du matériel de promotion : timbres, médailles, insignes, cartes postales. De l’autre côté de l’avenue Victoriei se dresse un autre bâtiment impressionnant, inauguré lui aussi en 1900 : le Palais de la Poste. Construit en style néoclassique, il a une cour intérieure, son architecture étant inspirée du Palais de la Poste de Genève, précise notre invitée, Adriana Nica. Jusqu’à 1972 le bâtiment fut le siège central de la Poste de Bucarest. Depuis 1972, il accueille le Musée d’Histoire nationale d’histoire de la Roumanie. Ici prend fin notre balade à travers Bucarest, la capitale roumaine surnommée le Petit Paris. (Trad. Ioana Stancescu, Valentina Beleavski)

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