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Résidences royales à la mer Noire et la modernisation de la Dobroudja

L’appellation
« Dobrogea/Dobroudja » désigne
le territoire compris entre le Bas Danube à l’ouest, le Delta du Danube au nord
et la mer Noire à l’est, territoire entré dans la composition de l’Etat roumain
indépendant en 1878. Cette province, délimitée par le fleuve et la mer et à
population multiethnique, rassemblant Roumains, Turcs, Tatares, Bulgares,
Allemands, Roms, Juifs, s’unissait alors avec la Roumanie. Trente-cinq ans plus
tard, en 1913, le traité de paix de Bucarest, signé à la fin de la deuxième
guerre balkanique, entérinait l’élargissement de la province au Quadrilatère ou
la Dobroudja du Sud. L’année 1878 lançait un processus de développement effréné
de la Dobroudja : le régime européen du Danube et le canal navigable de
Sulina, l’ouverture sur la mer Noire, la construction du port de Constanţa, le
pont de Cernavodă ont entraîné la transformation d’une province en retard sur
tous les plans en une autre, en plein essor. La présence de la Maison
royale roumaine en Dobroudja a, elle aussi, contribué à cette transformation.

Résidences royales à la mer Noire et la modernisation de la Dobroudja
Résidences royales à la mer Noire et la modernisation de la Dobroudja

, 25.12.2022, 08:38

L’appellation
« Dobrogea/Dobroudja » désigne
le territoire compris entre le Bas Danube à l’ouest, le Delta du Danube au nord
et la mer Noire à l’est, territoire entré dans la composition de l’Etat roumain
indépendant en 1878. Cette province, délimitée par le fleuve et la mer et à
population multiethnique, rassemblant Roumains, Turcs, Tatares, Bulgares,
Allemands, Roms, Juifs, s’unissait alors avec la Roumanie. Trente-cinq ans plus
tard, en 1913, le traité de paix de Bucarest, signé à la fin de la deuxième
guerre balkanique, entérinait l’élargissement de la province au Quadrilatère ou
la Dobroudja du Sud. L’année 1878 lançait un processus de développement effréné
de la Dobroudja : le régime européen du Danube et le canal navigable de
Sulina, l’ouverture sur la mer Noire, la construction du port de Constanţa, le
pont de Cernavodă ont entraîné la transformation d’une province en retard sur
tous les plans en une autre, en plein essor. La présence de la Maison
royale roumaine en Dobroudja a, elle aussi, contribué à cette transformation.






L’historienne
Delia Roxana Cornea est l’autrice du livre « Résidences royales à la mer
Noire. Les maisons de rêve des reines de Roumanie », dans lequel elle
raconte l’histoire du développement de la Dobroudja, accompagnée d’une histoire
sociétale, en rapport avec la présence des souverains roumains sur les rives de
la mer Noire, grâce à leurs résidences.






Delia
Roxana Cornea : « Le bâtiment
de l’ancien Palais royal a été administré par le ministère de l’Intérieur et
par la Préfecture dès sa construction. C’est là que l’on a aménagé les premiers
appartements royaux et lorsque l’édifice est devenu le siège de la Cour
d’appel, cela s’est fait avec l’accord du roi Ferdinand, donné lors d’une
réunion du souverain avec les représentants de l’élite locale, à l’hôtel Palas
Constanţa. Pour ce qui est du Pavillon royal érigé sur la digue, celui-ci a été
administré par le Port de Constanţa et par le Service maritime. En théorie, il
a appartenu à la famille royale jusqu’à l’installation du régime communiste.
Quant à la résidence royale de Mamaia, le document officiel du don de décembre
1924 prouve que le terrain avait été offert à la famille royale. Tous les
dossiers, que j’ai étudiés, montrent que la résidence faisait partie du Domaine
de la Couronne, d’autant plus que l’acte de don de 1927 à la princesse-mère
Elena a confirmé le droit de propriété et a servi à la vente ultérieure du
palais ».






La
Maison royale de Roumanie a pris en compte les directions d’évolution de la
société roumaine et a suivi les règles de l’économie capitaliste et les lois en
vigueur : elle a reçu des dons, a vendu, acheté et investi son argent, explique
Delia Roxana Cornea : « La princesse-mère Elena n’avait plus le
droit de détenir des propriétés en Roumanie. En 1932, elle a vendu le palais et
la ferme de Crevedia, l’argent encaissé lui permettant de s’acheter la villa de
Florence où elle a passé une grande partie de sa vie. Donc, toutes ces
résidences – construites par les pouvoirs locaux ou par ceux-ci avec des fonds
de la famille royale, comme ce fut le cas à Baltchik, où la reine Marie a
utilisé son argent personnel – eh bien, elles ont toutes appartenu à la Maison
royale. Ce sont des lieux de mémoire, qui témoignent du rôle joué par la
famille royale dans le développement et la modernisation de la Dobroudja dans
son ensemble ».






L’historienne
Delia Roxana Cornea avoue lui être difficile de choisir parmi les quatre
résidences celle qu’elle préfère, mais elle a fini par indiquer le château de
Baltchik, visité chaque année par quelque 200 000 touristes roumains : « Baltchik est spectaculaire avant tout par le paysage naturel au sein
duquel il a été construit, ce terrain rocheux touchant la mer. Il y a aussi
l’empreinte personnelle de la reine Marie sur tout ce qui a été construit sur
le domaine de Baltchik, notamment les terrasses et les parcs. La reine Marie a
également aimé Mamaia, un sentiment exprimé par la souveraine elle-même dans
les notes écrites en 1935, lorsqu’elle avait d’ailleurs visité ce lieu, pour la
dernière fois. Elle s’y était rendue lors de l’inauguration de la Passerelle
royale de Mamaia, à l’invitation du préfet de Constanţa, et elle a visité,
entre autres, son ancienne résidence. De retour à Baltchik, elle écrivait, tard
dans la nuit, sa tristesse de constater la dégradation rapide du parc et du
jardin de pétunias roses, des fleurs adaptées au sol sablonneux de Mamaia, deux
endroits qu’elle y avait fait construire. Le préfet de Constanţa lui a promis
de faire toutes les démarches nécessaires pour sauver le parc et le jardin ».






La
présence de résidences royales montre comment un territoire peut se développer
économiquement et se transformer socialement. Les châteaux des souverains roumains
à la mer Noire ont servi de catalyseur au développement accéléré de la société
roumaine au cours de la seconde moitié du XIXème siècle et du premier quart du
XXème. (Trad. Ileana Ţăroi)

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