L’histoire du commerce roumain dans la peinture murale de Cecilia Cutescu Stork
L'exposition« L'Histoire du commerce roumain - la peinture murale de Cecilia Cuţescu Stork. Étapes de la création et de la restauration » a pu être visitée entre les mois d'août et d'octobre.
Ion Puican, 12.11.2023, 09:49
Le
musée « Frederic Stork et Cecilia Cuţescu Stork » de Bucarest,
composante du Musée municipal, a invité le public à réfléchir sur la
complexité, la technique et la vie d’un type particulier de peinture.
L’exposition« L’Histoire du commerce roumain – la peinture murale de
Cecilia CuţescuStork. Étapes de la création et de la restauration » a pu
être visitée entre les mois d’août et d’octobre.
Cecilia
CuţescuStork (1879-1969) a été une femme-peintre très influente dans la vie
culturelle de la Roumanie de l’entre-deux-guerres et très
connue aussi pour ses convictions féministes. Irina Cîrstea, muséographe à la
section Arts du Musée municipal Bucarest, nous donne des détails sur
l’exposition mentionnée :« L’exposition thématique « L’Histoire
du commerce roumain – la peinture murale de Cecilia CuţescuStork. Étapes de la
création et de la restauration » a rassemblé les dessins réalisés par
l’artiste en préparation de la peinture monumentale, ainsi que des explications
sur les travaux de restauration dont cette peinture a fait l’objet. Appelée
aussi « L’histoire du commerce roumain », cette peinture murale a été
réalisée en 1933, dans l’Aula Magna de l’Académie (Ecole) de Hautes Etudes
Commerciales, actuelle Académie d’études économiques, pour marquer le vingtième
anniversaire de l’institution. Dans une première étape, Cecilia CutescuStork a
réalisé de nombreuses esquisses au crayon et des dessins au charbon, sur des feuilles
grand-format, dont la plupart font partie de la collection du musée
« FredericStorck et Cecilia CuţescuStork ». L’artiste a également réalisé
une maquette deplâtre, haute de deux mètres, du mur concave de la salle, sur
laquelle elle a peint sa composition entière, avant d’exécuter la peinture
murale finale. »
Irina
Cîrstea a aussi parlé de la personnalité de la peintre Cecilia CuţescuStork:« Cecilia CuţescuStork a été une artiste exceptionnellement
complexe et prolifique, qui a eu une contribution des plus notables non
seulement dans le domaine des arts, mais aussi dans celui des droits des femmes
dans la société roumaine. Elle a étudié à l’Académie des arts de Munich et
ensuite à Paris, où elle a vécu jusqu’en 1909, lorsqu’elle rentre en Roumanie
et épouse le sculpteur FredericStorck. Ensemble, ils se font construire une
maison qu’ils décorent eux-mêmes – des éléments sculptés en pierre par lui, des
peintures murales,ayant pour sujet les Jardins du Paradis, par elle. Les gens
qui leur ont rendu visite en ont été très impressionnés et cela a attiré les
premières commandes pour décorer des bâtiments publics. »
Comment la peinture
« L’histoire du commerce roumain » a-t-elle été réalisée et quels
travaux de restauration a-t-elle subi à travers le temps ? Irina Cîrstea
répond : « Pour revenir à la peinture murale
« L’histoire du commerce roumain », finalisée en 1933, Cecilia CuţescuStork
raconte, dans son livre de mémoires « La fresque d’une vie », le
processus de création de cette peinture. L’artiste y met en évidence
l’importance des esquisses et des dessins avec des personnages grandeur nature
pour la réalisation de l’œuvre finale. Et par cette exposition, nous avons
voulu présenter au public justement ces dessins. Nous avons gardé le spécifique
thématique de la peinture murale, avec des registres chronologiques sur des
sujets variés, unifiés par le thème du commerce. L’exposition documente aussi
l’existence de la peinture monumentale à travers le temps, en soulignant les
restaurations antérieures. Les premières interventions sur la peinture murale de
la Aula Magna de l’Académie d’études économiques ont eu lieu en 1966. À la
suite du tremblement de terre de 1977, d’autres travaux de restaurations ont
été menés en 1982, puis en 1997 et encore récemment en 2021-2022. L’exposition
s’est donc proposé de présenter en détail un processus de création, depuis les
premières ébauches jusqu’à la maquette de plâtre, en passant par les dessins des
personnages grandeur nature. Elle documente aussi la technique de la peinture
murale à l’huile, ainsi que le très complexe processus de restauration d’une
telle œuvre. », a conclu Irina Cîrstea, muséographe à la section Arts
du Musée municipal Bucarest. (Traduction Ileana Taroi)