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140 ans d’existence de la Banque Nationale de Roumanie

A commencer par la seconde moitié du 19e siècle, l’Etat roumain moderne s’est construit tous les attributs pour devenir un Etat souverain. En 1859, par l’union des principautés de Valachie et de Moldavie, la Roumanie voyait le jour. En 1877 – 1878, par voie de guerre, ce jeune Etat obtenait son indépendance face à l’Empire ottoman et élargissait son territoire en récupérant la province de Dobroudja. Le 3e pas fut la création de sa banque centrale, élément indispensable pour la souveraineté d’un Etat.

140 ans d’existence de la Banque Nationale de Roumanie
140 ans d’existence de la Banque Nationale de Roumanie

, 24.05.2020, 00:28

C’était en 1880. Une année plus tard, en 1881, la Roumanie devenait royaume et l’Etat roumain acquérait désormais la personnalité morale sur la carte du monde. La Banque centrale, appelée la Banque nationale de Roumaine, voyait le jour grâce à la « Loi pour la création d’une banque d’escompte et de circulation », document publié au Journal officiel le 17 avril 1880. Son capital initial était de 30 millions de lei, dont un tiers était capital d’Etat, alors que le reste était du capital privé. Sa principale attribution était l’émission de billets qui soient acceptés dans des transactions. Les premières émissions monétaires furent des billets de 20, 50, 100, 500 et 1000 lei. Son premier directeur fut Eugeniu Carada. Son nom est étroitement lié aux débuts de l’institution, à son élargissement à l’ensemble du pays et aux premières émissions de billets et de pièces. Le siège de la Banque allait être érigé sur un terrain situé actuellement au centre-ville de Bucarest, la zone du centre historique connue sous le nom de Lipscani.

Les travaux de construction ont démarré en 1884, surveillés par deux architectes français : Albert Galleron et Charles Garnier. Depuis sa création et jusqu’à la Première Guerre mondiale, la Banque nationale de Roumanie a offert des crédits et une taxe d’escompte réduite. Dans les années 1890-92, elle a décidé de renoncer au bimétallisme or-argent, en faveur de l’or. Toutefois, au moment où éclata la Première Guerre mondiale, la société roumaine fut bouleversée, à l’instar de l’ensemble du Vieux continent. La Banque nationale de Roumanie a soutenu l’effort de guerre. En 1916, aux côtés de toutes les institutions de l’Etat roumain, elle a dû déménager à Iasi, alors que son trésor a été transféré à Moscou pour y être gardé, mais il n’est plus jamais revenu.

A la fin de la Grande Guerre, ce fut la mission de la Banque nationale de Roumanie d’intégrer l’économie du nouvel Etat formé à ce moment-là du Royaume de Roumanie d’auparavant rejoint par des provinces roumaines ayant fait partie de l’ancien Empire russe et de celui d’Autriche-Hongrie, à savoir la Bessarabie et respectivement la Transylvanie. Sur toile de fond de la perte du Trésor envoyé en Russie et les pertes causées par la guerre, la Banque centrale a dû aussi stabiliser la monnaie nationale et le rendre convertible. Puis, dans les années 1929-1933, l’institution a dû relever un autre grand défi : stabiliser la monnaie et le système des crédits dans le contexte de la Grande dépression. Arriva ensuite la Seconde Guerre mondiale, une période extrêmement difficile pour la Banque et pour l’ensemble du pays. Cette fois-ci, le Trésor de la Roumanie fut caché sur le territoire national, au monastère de Tismana (sud-ouest), pour ne pas répéter le scénario de la première conflagration mondiale.

Pour connaître davantage sur l’odyssée du Trésor de la Banque nationale de Roumanie dans les années 1940, nous avons invité au micro Ioan Lesenciuc, muséographe au Musée du trésor de la Banque nationale de Roumanie qui a précisé que Pendant l’entre-deux guerres, la Roumanie refait sa quantité d’or. Mais une autre année néfaste arrive : 1944. Après la bataille de Stalingrad, le front de l’est était extrêmement faible. Par conséquent, l’armée allemande qui se retirait était poursuivie par l’armée soviétique et le trésor de la Banque était en danger. En avril 1944, les alliés ont bombardé les champs pétrolifères de Ploiesti et Campina ainsi que la capitale, Bucarest, ce qui mettait encore plus en danger le siège de la Banque nationale. A ce moment-là, on décide de transférer le Trésor dans une zone sûre. Le gouvernement a fait des démarches auprès de deux pays : la Turquie, qui a répondu que les lois turques ne lui permettaient pas de recevoir le Trésor, et la Suisse, qui aurait pu accepter, mais le convoi transportant le Trésor aurait dû traverser l’Europe centrale qui était contrôlée par l’armée allemande, ce qui était un grand risque. Alors, le maréchal Antonescu a insisté que le Trésor reste sur le territoire national, de manière compacte, sans être divisé. Il a donné à la Banque nationale la liberté de cacher ses valeurs là où elle estimait que c’était l’endroit le plus sûr. »

Une fois la Seconde Guerre mondiale terminée, une nouvelle ère commençait dans l’histoire de la Roumanie : la période communiste. Le régime politique communiste a opéré des changements importants au niveau de l’économie nationale, qui allait être contrôlée par l’Etat. La Banque nationale devenait propriété de l’Etat, alors que le système des crédits était réformé d’après le modèle soviétique. Jusqu’en 1970, les taxes et les intérêts perçus et payés à la Banque étaient fixés par le gouvernement. Après cette date, la décision a entièrement appartenu à la direction de la banque. Quant à son siège, la construction du nouveau Palais de la Banque nationale de Roumanie démarrait en 1940, alors que l’inauguration a eu lieu 10 ans plus tard, en 1950. Après la chute du communisme en Roumanie, dans les années 1990, la Banque nationale de Roumanie a repris les attributions qu’elle avait perdues entre 1945 et 1989, pour redevenir la banque centrale qu’elle avait été initialement. (Trad. Valentina Beleavski)

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