Une seule réponse contre le terrorisme
« Une provocation qui vise à faire dérailler le processus de normalisation des relations russo-turques et celui de paix en Syrie, celui-ci promu activement par la Russie, la Turquie, l’Iran et par d’autres pays intéressés à régler le conflit inter-syrien. A cela, il n’y a qu’une seule réponse : intensifier la lutte contre le terrorisme ». C’est par ces mots que le leader de Kremlin, Vladimir Poutine, réagissait à l’assassinat de l’amabssadeur russe à Ankara, Andrei Karlov, qui avait été tué lors du vernissage d’une exposition. Un geste soigneusement prémédité par l’agresseur, un ex policier turc.
Corina Cristea, 06.01.2017, 13:12
« Une provocation qui vise à faire dérailler le processus de normalisation des relations russo-turques et celui de paix en Syrie, celui-ci promu activement par la Russie, la Turquie, l’Iran et par d’autres pays intéressés à régler le conflit inter-syrien. A cela, il n’y a qu’une seule réponse : intensifier la lutte contre le terrorisme ». C’est par ces mots que le leader de Kremlin, Vladimir Poutine, réagissait à l’assassinat de l’amabssadeur russe à Ankara, Andrei Karlov, qui avait été tué lors du vernissage d’une exposition. Un geste soigneusement prémédité par l’agresseur, un ex policier turc.
Peu après l’attentat, à Bucarest, l’expert en géopolitique, Alexandru Grumaz, formulait une première conclusion: la Turquie semble incapable d’assurer la protection du coprs diplomatique dans un milieu hostile du point de vue de la sécurité.
Alexandru Grumaz : « La mort de l’ambassadeur ne représente pas uniquement la mort d’un dignitaire qui aurait dû être protégé par les forces de protection turques, c’est aussi un des problèmes d’Ankara. D’une part, avec les Etats-Unis, au sujet des alliés des Américains qui luttent contre le régime de Bashar al-Assad. D’autre part – avec la Russie. Et je vous rappelle l’incident où la Turquie avait abbatu un avion russe en Syrie. A l’heure qu’il est, la Turquie mène trois guerres en Syrie, d’où l’impossibilité de résoudre ses propres intérêts dans la zone. »
A la différence de la situation d’il y a une année, dont parlait Alexandru Grumaz, l’assassinat de l’ambassadeur russe a rendu le dialogue entre Ankara et Moscou encore plus actuel. Le ministre russe des AE, Sergueï Lavrov, a même précisé que la Russie était reconnaissante pour la réaction prompte des autorités turques. A sont tour, le président turc Recep Erdogan a déclaré : « Notre relation avec la Russie est très importante pour nous et cruciale pour cette région. Par conséquent, je le dis à tous ceux qui souhaitent affaiblir nos relations : vos attentes ne se réaliseront pas ! Nous avons montré que nous respectons notre engagement et que nous le tiendrons avec la même détermination.», a martelé le président turc.
La Turquie a déjà été la cible de plusieurs attentats, mais cet assassinat, le premier à viser un diplomate étranger, a mis en lumière une fois de plus l’urgence de trouver une solution au conflit syrien. Peu après cet incident, la Russie, la Turquie et l’Iran – des pays qui soutiennent différentes parties impliquées dans le conflit – se sont dit prêts à œuvrer pour gérer le problème.
Le correspondant de Radio Roumanie à Moscou, Alexandr Beleavski, précise : « Les ministres des AE ont signé en première une déclaration commune, ce qui affirme l’intention du trio de prendre l’initiative politique dans la gestion de la crise syrienne, dont la solution n’est pas de nature militaire, souligne le document. Toujours en première, la Russie, la Turquie et l’Iran se sont dit prêts à médier et à devenir les garants d’un accord entre le régime de Damas et l’opposition, une intention mentionnée dans la déclaration commune, qui précise aussi que cet accord peut servir de base pour le processus politique de règlement de la crise syrienne. La déclaration soutient les décisions du Conseil de sécurité sur la Syrie et, une autre première, prend simplement note de celles du groupe international de soutien à la Syrie, incapable, selon Serguéï Lavrov, de mettre en œuvre ses décisions.»
Le jour où l’ambassadeur russe était assassiné, un autre attentat sanglant était commis au cœur de l’Europe, à Berlin. Un poids lourd a foncé sur un marché de Noël très fréquenté. L’attaque a provoqué de la stupeur dans une ville où habite une très ancienne communauté musulmane et qui n’avait pas encore été confrontée à la menace terroriste – a déclaré pour Radio Roumanie l’ambassaeur roumain à Berlin, Emil Hurezeanu : « L’Allemagne n’est pas en état d’alerte terroriste. Malgré les attentats sporadiques, isolés, perpétrés l’été dernier dans le sud du pays, l’atmosphère de Berlin n’est pas comparable à celle de Paris ou de Bruxelles. La ville n’est pas hantée par la menace terroriste, elle n’est pas quadrillée par la police, et ainsi de suite. C’est une ville qui a résolu ses problèmes multiculturels – pour employer un euphémisme. Une forte communauté islamique vit ici depuis des dizaines d’années, la ville compte de grands quartiers turcs. Et depuis un an et demi, Berlin a accueilli un grand nombre de réfugiés du Proche Orient. Cet attentat a donc été une grande surprise qui a provoqué un choc. »
La chancelière Angela Merkel a été accusée d’avoir contribué à la mort de ces personnes innoncentes par sa politique ouverte en matière de migration. Dans sa prise de position après l’attentat qui a endeuillé l’Allemagne, elle a reconnu que l’attaque l’avait profondément marquée. Même les partisans de la chancelière demandent des changements dans la politique allemande en matière de sécurité et d’immigration. Nous avons le devoir envers les victimes, envers toutes les personnes touchées et envers tous les Allemands, de réexaminer notre politique sécuritaire et de la modifier – estime l’Union chrétienne-sociale, parti bavarois allié de l’Union chrétienne-démocrate d’Angela Merkel.(Aut. : Corina Cristea, Trad. : Valentina Belavski, Dominique)