Quelles frontières pour la médecine de demain ?
De nouveaux concepts et de nouvelles pratiques ont fait dernièrement leur
apparition dans le domaine médical. Télémédecine, empathie artificielle, informatique
en nuage, apprentissage automatique, blockchain, voilà quelques exemples où les
nouvelles technologies rejoignent le savoir-faire médical pour améliorer le
diagnostic et la prévention notamment. Procéder au suivi de son état de santé au
moyen d’un simple bracelet électronique porté au poignet, programmer automatiquement un
rendez-vous chez un spécialiste lorsque les données récoltées appellent à cela
nous suggèrent déjà l’utilité de l’emploi de ces nouvelles technologies dans le
domaine médical. Suivre son état de santé en temps réel ou encore parvenir à
connecter, lorsque le besoin se fait sentir, le patient à son médecin traitant,
voici quelques pistes qui ne relèvent plus dorénavant du domaine de la science-fiction. Google a ainsi créé un système de détection
automatique du cancer du sein. Microsoft utilise la réalité augmentée pour
créer des traitements personnalisés, adaptés au mieux aux besoins due chaque
patient. Le traitement personnalisé, la constitution et l’accès instantanés aux
bases de données qui conservent l’historique médical du patient, l’emploi à
grande échelle des technologies géniques représentent quelques facettes de cette
nouvelle révolution en matière médicale.
Corina Cristea, 02.06.2023, 10:15
De nouveaux concepts et de nouvelles pratiques ont fait dernièrement leur
apparition dans le domaine médical. Télémédecine, empathie artificielle, informatique
en nuage, apprentissage automatique, blockchain, voilà quelques exemples où les
nouvelles technologies rejoignent le savoir-faire médical pour améliorer le
diagnostic et la prévention notamment. Procéder au suivi de son état de santé au
moyen d’un simple bracelet électronique porté au poignet, programmer automatiquement un
rendez-vous chez un spécialiste lorsque les données récoltées appellent à cela
nous suggèrent déjà l’utilité de l’emploi de ces nouvelles technologies dans le
domaine médical. Suivre son état de santé en temps réel ou encore parvenir à
connecter, lorsque le besoin se fait sentir, le patient à son médecin traitant,
voici quelques pistes qui ne relèvent plus dorénavant du domaine de la science-fiction. Google a ainsi créé un système de détection
automatique du cancer du sein. Microsoft utilise la réalité augmentée pour
créer des traitements personnalisés, adaptés au mieux aux besoins due chaque
patient. Le traitement personnalisé, la constitution et l’accès instantanés aux
bases de données qui conservent l’historique médical du patient, l’emploi à
grande échelle des technologies géniques représentent quelques facettes de cette
nouvelle révolution en matière médicale.
Invitée sur les ondes de Radio Roumanie,
Elena Ovreiu, de l’université Polytechnique
de Bucarest, détaille l’emploi que peut faire la médecine de nouvelles technologies
:
« Toutes ces nouvelles technologies digitales servent
à obtenir de manière plus aisée des informations en temps réel sur l’état de
santé du patient, de croiser les données relatives à l’historique médical du
patient, aux traitements qu’il suit. Il faut donc être capable de récolter ces
informations, de les stocker les mettre en lien, les corréler, les croiser,
assurer la sécurité des données, organiser ces bases de données de la manière
la plus judicieuse qu’il soit. La cybersécurité est à cet égard essentielle,
car nous parlons de bases de données personnelles, confidentielles. Il faut se
soucier également du degré d’interopérabilité entre les différentes bases de
données, ce qui implique un certain degré de standardisation des modèles utilisés.
Et une fois stockées et structurées, il faut encore pourvoir analyser ces données.
Quelles informations recherche-t-on, au bénéfice du système médical, du système
de l’assurance maladie, du patient. Enfin, voyez-vous, il s’agit des questions
assez complexes que l’emploi de nouvelles technologies dans le domaine médical soulève
devant nous ».
Mais si une chose est sûre c’est que la médecine de
demain n’aura plus rien à voir avec la médecine que l’on connaît aujourd’hui.
Fondée de plus en plus sur l’intelligence artificielle, cette médecine sera en
mesure de mieux aborder le défi que représente la hausse accélérée des dépenses
engendrées par les maladies chroniques, qui représentent près des 80% des
dépenses en matière de soins de santé. Les spécialistes tablent encore sur une
meilleure précision en matière de diagnostics, une amélioration de la qualité des
traitements fournis aux patients, et dès lors la réduction des coûts engendrés,
tout cela grâce à l’utilisation à bon escient de l’intelligence artificielle.
Cristina
Berteanu, docteur en médecine intensive-réanimation, et
directrice en recherche et développement dans le domaine, explique les tenants
et les aboutissants de cette révolution digitale dans son domaine :
« Avoir un suivi en
temps réel de l’état de santé des personnes à risque, des malades chroniques, c’est
prévenir l’aggravation soudaine de leur état et donc éviter qu’elles n’arrivent
à l’hôpital en dernier ressort. C’est aussi désengorger les services d’urgence.
Cela nous permettra d’impliquer par ailleurs le patient dans le suivi de son
état, dans la gestion des symptômes. Aussi, cela aura pour effet la réduction
des coûts et un meilleur suivi scientifique de différentes maladies ».
Cette approche est d’autant
plus intéressante que la Roumanie se voit confronter à un manque chronique de personnels
médical, alors qu’elle dispose d’un réservoir riche de compétences dans le
domaine de nouvelles technologies.
Le médecin américain d’origine
roumaine Theo Trandafirescu, spécialiste en pneumologie et en médecine
intensive-réanimation nous parle de l’avenir de la médecine :
« Bref, c’est cela l’avenir : la digitalisation
de la médecine, la constitution des bases de données digitales. Pour améliorer l’état
de santé de la population, il faut disposer de données fiables, il faut nouer
des partenariats. Les données sont essentielles pour comprendre la maladie, le
patient, les effets du traitement, l’évolution. La population aura encore des
besoins en matière sociale et médicale, et nous devons être capables de relever
ces défis grâce à l’emploi à bon escient de nouvelles technologies ».
Le docteur Theo Trandafirescu poursuit encore son
intervention en détaillant les prouesses de la révolution génétique, qui
complète de manière heureuse la révolution digitale qui est en marchedans son domaine.
(Trad. Ionut Jugureanu)