Politiques monétaires
Depuis l’été 2013, l’Europe connaît un certain redressement économique et même si la vie des européens demeure difficile en 2014, ils ont eu davantage de raisons d’optimisme. C’est l’opinion de Viviane Reding et d’Olli Rehn, les vice-présidents de la Commission européenne qui proposent trois réponses à la question: « Comment sortir plus forts de la crise ? » La première réponse est celle selon laquelle l’Europe devrait poursuivre les réformes structurelles. La deuxième réponse est celle que l’Europe a besoin d’un système bancaire qui fonctionne bien.
Corina Cristea, 17.01.2014, 13:30
Depuis l’été 2013, l’Europe connaît un certain redressement économique et même si la vie des européens demeure difficile en 2014, ils ont eu davantage de raisons d’optimisme. C’est l’opinion de Viviane Reding et d’Olli Rehn, les vice-présidents de la Commission européenne qui proposent trois réponses à la question: « Comment sortir plus forts de la crise ? » La première réponse est celle selon laquelle l’Europe devrait poursuivre les réformes structurelles. La deuxième réponse est celle que l’Europe a besoin d’un système bancaire qui fonctionne bien.
Enfin, la politique économique et budgétaire communautaire nécessite également un cadre robuste. La relance économique est le thème qui domine les agendas de la Commission européenne et du Parlement européen. Bruxelles souhaite présenter cette année une trentaine d’initiatives, dont la majorité est censée réviser les normes communautaires déjà en place, afin d’encourager les secteurs générateurs de croissance économique.
La Roumanie a terminé l’année 2013 sur un déficit budgétaire d’environ 2,5% du PIB et sur une croissance de 2,7%, supérieure aux estimations initiales. Le cabinet de Bucarest, le Fond monétaire international et la Commission européenne avaient prévu un pourcentage de 2,2 – supérieur à la cible initiale de 1,6%. Les données les plus récentes rendues publiques par l’Institut national de la statistique indiquent une baisse inattendue du chiffre d’affaires de l’industrie au mois de novembre par rapport au mois précédent. Pour l’analyste économique Constantin Rudnitki, même s’il est un peu trop tôt pour évoquer un changement de cap, les signaux venus de la part des exportateurs confirment l’hypothèse que 2014 ne sera pas une année facile: « En analysant uniquement le mois de novembre, je ne peut pas évoquer un ralentissement du progrès industriel. Certes, on peut parler d’une question de conjoncture et nous devrions apprendre dans quelle mesure il s’agit d’un problème réel de l’industrie, d’un problème à long terme. Et dans un tel cas, je pense qu’il faut voir aussi les chiffres du mois de janvier. Mais, en analysant les informations fournies par les exportateurs, l’année 2014 ne sera pas simple. Nous devons voir si les éléments positifs des dernières années, respectivement la hausse des exportations et les nouvelles commandes venues de l’étranger se retrouveront aussi en 2014. Par ailleurs, nous avons aussi un nouveau calendrier de libéralisation du marché de l’énergie, tant pour le gaz naturel, que pour l’électricité. Plusieurs nouveaux impôts seront introduits dans la fiscalité et l’économie roumaines. Les redevances devraient également augmenter ou au moins faire l’objet d’une renégociation. 2014 apporte aussi une nouvelle formule de calcul de la TVA et il est également certain le fait que leur montant a augmenté. Or, en raison de tous ces facteurs, les produits roumains seront moins compétitifs à l’étranger puisque les coûts des entreprises vont certainement augmenter », estime l’analyste économique Constantin Rudnitki.
Par ailleurs, durant sa première réunion de l’année, la Banque Centrale roumaine a déjà adopté plusieurs mesures importantes. Les analystes ont salué la réduction du taux directeur et du taux des réserves minimums obligatoires en lei et en devises étrangères et ont souligné que les décisions de la Banque centrale ouvraient la voie au financement de l’économie roumaine.
L’analyste économique Radu Soviani affirmait dans une interview pour la radio publique roumaine que: « Le marché montrera combien correctes seront ces décisions. Pour l’instant, nous ne pouvons que regarder leur dimension et constater qu’il s’agit de la plus ample série de mesures de politique monétaire adoptées depuis le début de la crise par la Banque nationale. C’est comme si elle a appuyé sur trois boutons en même temps, chose qu’elle n’avait pas fait pendant la crise. Le premier bouton c’est celui des taux d’intérêts qu’elle a baissé, le deuxième est celui des réserves en lei et le troisième, celui des réserves minimums en devises étrangères. C’est toujours discutable si ce fut le bon moment de prendre ces décisions ou si la banque centrale aurait dû prendre ces décisions il y a deux ou trois ans déjà. Pour l’instant, nous attendons que le marché montre si ces mesures ont été bonnes ou non et surtout combien efficaces sont ces décisions parce qu’elles vont dans une seule direction : la réduction du prix des crédits en lei. La baisse du taux directeur encourage les banques commerciales à réduire les intérêts aux crédits en lei et ce n’est pas une réponse singulière, puisque c’est la 5e réduction consécutive.» affirme l’analyste Radu Soviani. Sachez qu’en Roumanie le taux directeur a baissé de 5,25% l’année dernière à 3,75% cette année. (trad. : Alex Diaconescu)