L’OTAN face à la menace terroriste
Sur la toile de fond de lintensification des attentats, les leaders de lOTAN donnent un signal clair – lAlliance reste unie face au terrorisme sous toutes ses formes et donnera une réponse coordonnée aux menaces à ladresse des Etats alliés. Le secrétaire général de lAlliance, Jens Stoltenberg, a annoncé que lOTAN rejoindrait lalliance contre lorganisation Etat islamique et quelle créerait une structure de renseignements sur le terrorisme à son Quartier général. Il a également été décidé de désigner un coordinateur pour les efforts de lAlliance contre le terrorisme.
Corina Cristea, 18.08.2017, 13:39
Comment interpréter ces décisions ? Luniversitaire Iulian Chifu, président du Centre de prévention des conflits, explique : « LEurope sest confrontée ces dernières années aux effets de cette action terroriste. Il est vrai, le principe du terrorisme de lintérieur, donc lennemi à lintérieur de la cité, existe déjà dans une grande mesure. Il y a aussi ces zones contrôlées par des organisations terroristes, Daesh, lEtat islamique en Syrie, en Irak, qui favorisent le déplacement des combattants étrangers, leur formation. Et nous avons vu ensanglanter Paris, et Berlin et Londres. Cest un fléau qui nous concerne et nous menace tous. »
LAlliance atlantique de lavenir doit se concentrer davantage sur le terrorisme et limmigration ainsi que sur la menace imposée par la Russie de nos frontières est et sud, déclare le nouveau leader de la Maison Blanche. Cest pourquoi jai été très, très direct avec le secrétaire général de lOTAN et avec les membres de lAlliance, a ajouté Donald Trump, leur disant que ces Etats devaient contribuer en fin de compte avec leur part de la dépense et respecter leurs engagements.
Invité à Radio Roumanie, lanalyste militaire Alexandru Grumaz a estimé quil existe trois paliers que les alliés doivent aborder avec le président américain, qui campe sur sa position au sujet de la contribution financière de chaque Etat de lOTAN : « Les Etats alliés doivent participer à cet effort financier consenti à lintérieur de lAlliance, partager cet effort pour lAlliance et pour leur propre intérêt à accorder 2% du PIB à la défense du pays en question. Primo, le partage des obligations financières et des dépenses pour la défense de chaque Etat ; secundo – les engagements que Donald Trump prend vis-à-vis de la sécurité européenne et tertio – le rôle de lOTAN dans leffort antiterroriste – voilà les trois grands problèmes qui doivent être débattus à lheure actuelle. »
Des aspects à débattre alors que tous les alliés sont du même avis, exprimé par le secrétaire général de lAlliance, Jens Stoltenberg: « LOTAN, cest plus quun traité, plus quune organisation. LOTAN, cest la relation unique entre lEurope et lAmérique du Nord. »
Lanalyste politique Iulian Chifu fait un passage en revue des engagements au niveau de lAlliance, dans trois directions : « Tout premièrement, au niveau financier, allouer effectivement 2% du PIB, et jusquà la fin de cette année, chaque Etat membre devra présenter son propre calendrier dengagements pour atteindre ce but. Dès le sommet de lOTAN du pays de Galles de 2014, repris au sommet de lAlliance de Varsovie lannée dernière, cet engagement a été pris à lunanimité par tous les alliés. Il sagit uniquement de le respecter. La deuxième composante en matière de liquidités, de finances, cest que 20% de cette enveloppe soient alloués à des facilités de dernière génération, à la recherche et au développement dans ce domaine, parce que les pays européens commencent à perdre la capacité dinteropérabilité avec les Etats Unis. LAlliance a constaté plus dune fois quelle a besoin de certaines facilités pour pouvoir se défendre ensemble. Donc parmi les investissements qui seront faits compteront aussi ceux qui sont déficitaires au niveau de lensemble de lAlliance, que prendront un allié ou un autre. Et la troisième a trait aux engagements pour les missions de lOTAN. »
La Roumanie souhaite que lAlliance de lAtlantique Nord soit forte, unie et cohésive. Pour que le flanc oriental soit consolidé dune manière équilibrée, la zone de la Mer Noire doit absolument demeurer au centre de lattention et la relation transatlantique doit être renforcée. Pour ce qui est de la Russie, il faut avoir une approche unitaire, affirme Bucarest par la voix du chef de lEtat Klaus Iohannis.