L’ère digitale à l’heure des défis
L’apparition et l’essor d’internet a projeté le monde dans l’ère digitale.
L’accès immédiat à l’information que cela implique a par ailleurs impacté de
manière significative notre manière d’apprendre, notre manière d’envisager le
monde, mais cela a aussi permis l’apparition d’une économie entièrement
nouvelle : l’économie digitale. Accéder au type d’information désiré,
communiquer de façon instantanée avec des interlocuteurs situés à des milliers
de kilomètres, faire fi de ces deux éléments autrefois incompressibles qu’étaient
l’espace et le temps nous a ouvert la porte vers un monde entièrement nouveau.
Corina Cristea, 18.08.2023, 09:30
L’apparition et l’essor d’internet a projeté le monde dans l’ère digitale.
L’accès immédiat à l’information que cela implique a par ailleurs impacté de
manière significative notre manière d’apprendre, notre manière d’envisager le
monde, mais cela a aussi permis l’apparition d’une économie entièrement
nouvelle : l’économie digitale. Accéder au type d’information désiré,
communiquer de façon instantanée avec des interlocuteurs situés à des milliers
de kilomètres, faire fi de ces deux éléments autrefois incompressibles qu’étaient
l’espace et le temps nous a ouvert la porte vers un monde entièrement nouveau.
Et la toile ratisse large :
du commerce jusqu’au divertissement, en passant par l’information et une offre
infiniment étoffée de services. Pourtant, toute médaille connaît son revers. Avec
internet, de nouveaux défis ont vu le jour, et pas des moindres. Et, à ce titre,
la protection des données, et des informations confidentielles et personnelles fait
partie du lot. Si la toile est née
dès le début des années 60 grâce aux efforts conjugués des chercheurs et
développeurs américains, britanniques et français, qui se sont ingéniés à
mettre en réseau, à faire communiquer leurs ordinateurs, 10 années plus tard
tout ce petit monde se dotait déjà des lois, des règles, des protocoles censés
faire fonctionner ce réseau des réseaux. Les premiers services commerciaux d’internet
voient le jour à la fin des années 1980.
Mais ce n’est qu’à partir du milieu
des années 1990 aue l’usage que l’on fait de la toile prend son véritable
essor. Depuis le monde technologique et jusqu’au monde culturel, en passant par
la communication et le commerce, tout se voit profondément impacté par le
phénomène. La messagerie instantanée, le courriel électronique, les appels téléphoniques
passés par VoIP (pour voice over Internet Protocol), le tchat vidéo, et puis la
kirielle de sites, blogs et réseaux sociaux qui firent leur apparition ces dernières
décennies n’ont pas manqué de modifier et de façonner notre quotidien de façon
significative. Et dans cette révolution, des quantités de données de plus en
plus importantes s’échangent, passent d’un continent à l’autre à des vitesses
de plus en plus rapides grâce aux autoroutes en fibre optique.
Sur les
conséquences de la révolution digitale, le journaliste Ion Vaciu, président du
Conseil pour la transformation digitale, en sait quelque chose :
« De manière pratique, grâce à internet, tout a viré au virtuel. Le
monde financier est passé à la monnaie virtuelle, l’industrie est passée à l’ère
des robots, où il est possible de travailler à distance. L’agriculture même a
été impactée. Il n’existe aucun domaine du quotidien qui ne soit pas impacté
par l’ère digitale. Impacté de manière positive, je dirais. Parce que, qu’est-ce
au fond la toile, ce réseau des réseaux, cette toile planétaire, et qui est
allée même au-delà des frontières de notre planète grâce aux réseaux de
satellites de télécommunication ».
La toile roumaine avait
démarré au mois d’avril 1993, rappelle le journaliste Ion Vaciu. L’apparition
du courriel électronique avait donné un nouveau souffle à la recherche,
notamment universitaire. Un premier réseau internet reliait déjà certaines universités
et lycées dès 1993. Mais le premier réseau à haut débit ne voit le jour qu’en
2000. Depuis lors, la Roumanie s’est frayée une bonne 10e place
mondiale en termes de vitesse du réseau. Quant à l’avenir, à nouveau le journaliste Ion Vaciu :
« Vous savez, les chercheurs identifient dix grandes
tendances dans le domaine. L’on a, d’une part, l’internet des objets, soit l’accroissement
de la vitesse de connexion, du degré d’interconnectivité des objets et des
dispositifs intelligents, tout cela avec des applications directes dans des
domaines aussi variés que la santé, le transport, l’industrie. Ce matin même j’avais
lu une nouvelle qui relatait de la possibilité de connecter des objets qui a
priori n’étaient pas connectés entre eux, grâce à la technologie 6G, grâce aux
satellites et à une fonction de type radar. L’on pourra donc à l’avenir, vers
2030, connecter entre eux des objets qui ne sont pas connectés à internet. Ensuite,
voyez-vous, le 5G, ces réseaux à haut débit, c’est formidable. Mais en Roumanie
l’on n’a réussi à couvrir que 3% du réseau internet par le 5G. L’on a donc
encore beaucoup à faire. Parlons ensuite de l’edge computing, soit informatique
en périphérie de réseau, qui représente une méthode d’optimisation qui consiste
à traiter les données à la périphérie du réseau, près de la source des données.
Or, le développement de cette infrastructure est encore à un niveau balbutiant chez
nous, alors que les bénéfices en termes de réduction de coûts sont là. Il y a
encore beaucoup à faire dans le domaine du développement de l’intelligence
artificielle, dont tout le monde en parle, et qui est un vieux rêve de l’humanité,
aujourd’hui à portée de main. Enfin, la réalité virtuelle et augmentée est un
autre aspect, qui permet d’utiliser les technologies pour offrir des expériences
interactives et d’immersion en différents environnements, tels le monde des jeux
vidéo, le tourisme, l’enseignement ».
Rappelons encore la technologie blockchain et les crypto monnaies, le cloud
computing pour définir les contours de l’infrastructure nécessaire aux nouvelles
technologies, la cybersécurité et la protection des données, ou encore la
réglementation indispensable au monde digital pour avoir une image d’ensemble
de ce que sera la toile de demain et ses myriades d’applications, souligne
encore le journaliste Ion Vaciu, spécialiste des nouvelles technologies.
(Trad Ionut Jugureanu)