L’accord de Paris à l’ère Trump
Les fluctuations des températures extrêmes, une moindre fréquence des nuits et jours frais et le nombre accru de journées chaudes et de vagues de chaleur ont marqué la dernière moitié de siècle. Les prévisionnistes estiment que les épisodes caniculaires et les précipitations abondantes se feront ressentir davantage le plus probablement en haute altitude, alors que ces phénomènes seront moins intenses dans la plupart des régions tropicales. Les données scientifiques montrent qu’à défaut de mesures appropriées, il est possible qu’à l’horizon 2100 le niveau de la mer augmente d’un mètre, voire plus.
Corina Cristea, 15.09.2017, 13:05
Les fluctuations des températures extrêmes, une moindre fréquence des nuits et jours frais et le nombre accru de journées chaudes et de vagues de chaleur ont marqué la dernière moitié de siècle. Les prévisionnistes estiment que les épisodes caniculaires et les précipitations abondantes se feront ressentir davantage le plus probablement en haute altitude, alors que ces phénomènes seront moins intenses dans la plupart des régions tropicales. Les données scientifiques montrent qu’à défaut de mesures appropriées, il est possible qu’à l’horizon 2100 le niveau de la mer augmente d’un mètre, voire plus.
Vu ces évolutions, certains pays insulaires et nombre de basses régions côtières seront submergés. Les statistiques font également état d’une hausse du nombre de décès causés par la canicule ou le grand froid. On a, par ailleurs, constaté des changements liés à la propagation de certaines maladies transmissibles par l’eau ou causées par des virus. Ceci étant, bien des espèces aquatiques et terrestres ont déjà été relocalisées. Les domaines d’activité qui supposent l’existence de certaines températures et d’un niveau approprié des précipitations, tels l’agriculture, le secteur forestier, l’énergie et le tourisme, sont eux aussi très touchés par les changements climatiques. Nombre de pays en voie de développement comptent parmi les zones les plus exposées aux retombées négatives de ce phénomène. Et ce parce que leurs habitants dépendent dans une très large mesure de leur habitat naturel et disposent des ressources les plus réduites leur permettant de s’adapter au changement climatique.
Voilà pourquoi la décision du président Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, document adopté en décembre 2015 sous l’égide de l’ONU, le place du mauvais côté de l’histoire. C’est ce qu’a affirmé Ban Ki-moon ancien secrétaire général des Nations Unies, entre 2007 et 2016. En même temps, cette décision pose de nouveaux défis devant les autres acteurs de l’Accord mentionné. Ce plan d’action, ratifié par 195 pays, vise à limiter, sur le long terme, le coup de chaud de la Terre à moins de +2 degrés Celsius, par rapport à la période pré-industrielle.
Fidèle à ses promesses électorales et tout en s’attirant une avalanche de critiques de la communauté internationale, le nouveau leader de la Maison Blanche, a décidé du retrait dudit accord en arguant qu’il n’était bénéfique ni pour l’économie du pays ni pour les intérêts des Américains. Les réactions ont fusé des quatre coins du monde. Son homologue français, Emmanuel Macron, a dénoncé »une faute pour l’avenir de notre planète », tandis que la Chine a rappelé son engagement à lutter contre le changement climatique.
Depuis la signature, en 2015, de l’Accord de Paris, l’UE met en place une politique environnementale soutenue. Elle a octroyé aux Etats membres des fonds destinés à remplacer les vieilles industries par d’autres, plus respectueuses du milieu environnant. Et puisque les mesures en matière de lutte contre le réchauffement climatique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre constituent une priorité pour l’espace communautaire, les leaders européens se sont engagés à transformer le vieux continent en une économie à haute efficacité énergétique, ce qui implique un niveau réduit d’émissions de dioxyde de carbone. Ils se sont également donné pour but de diminuer les émissions de GES de 80 à 95% d’ici 2050 par rapport au niveau de 1990.
La Roumanie participe, dès le début, au processus politique international lié au réchauffement climatique. Elle est partie prenante de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et du Protocole de Kyoto.
Voici les explications de Viorel Toma, président de l’Agence nationale de protection de l’environnement : « La Roumanie a atteint la cible qu’elle s’est fixée pour l’intervalle 2008-2012 en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et s’inscrit dans les paramètres établis pour la seconde partie de l’engagement pris à Doha, soit les années 2013-2020. La stratégie élaborée par Bucarest vise à une croissance économique reposant sur un taux réduit d’émissions de dioxyde de carbone. Elle inclut un plan d’action pour la période 2016-2020, structuré en deux volets, à savoir la baisse des émissions de GES et l’adaptation au dérèglement climatique. Le programme pour l’exercice financier en cours, 2014-2020, prévoit que 27,53 % des fonds européens soient dédiés aux projets à visée climatique. La mise en place de projets concernant l’efficacité énergétique et l’utilisation des sources d’énergie renouvelables au niveau des localités représente un véritable défi pour la Roumanie des années à venir. »
Les autorités roumaines encouragent la production et l’utilisation de l’énergie verte et la réduction des émissions de gaz à effet de serre surtout dans les grandes villes. (Trad. Mariana Tudose)