La ville de Cluj, future capitale européenne de l’innovation ?
L’inscription pour participer à la compétition est ouverte, jusqu’au 23 juin prochain, aux villes européennes de plus de cent mille habitants. Mettant de côté les gains en termes de notoriété et d’appui des autorités européennes, le prix en soi s’élèvera à un million d’euros. Les villes qualifiées en finale recevront, elles-aussi, des chèques de 100.000 euros. C’est le maire de Cluj-Napoca et ancien premier ministre Emil Boc qui a annoncé l’entrée en lice de sa ville. « Nous avons pris la décision de déposer, cette année, notre candidature au titre de Capitale européenne de l’innovation. J’ignore si nous finirons par le remporter, mais ce qui importe c’est que l’on va dans la bonne direction. Nous disposons d’ores et déjà de cet écosystème de l’innovation, nous maîtrisons certains outils et ne pouvons qu’espérer que notre ville soit désignée Capitale européenne de l’innovation. En effet, la ville de Cluj a largement évoluée d’une ville industrielle vers une ville basée sur l’économie du savoir et de l’économie numérique. Dans le cadre de nos politiques publiques, nous avons mis l’accent sur le transport public, sur une économie verte, sur une administration publique efficace, sur la bonne gouvernance et la participation communautaire. Nous estimons avoir donc développé toute une série de bonnes pratiques et nous espérons réussir à faire basculer le centre de gravité de l’innovation de l’Ouest de l’Europe à l’Est de notre continent. »
Corina Cristea, 03.04.2020, 16:26
L’inscription pour participer à la compétition est ouverte, jusqu’au 23 juin prochain, aux villes européennes de plus de cent mille habitants. Mettant de côté les gains en termes de notoriété et d’appui des autorités européennes, le prix en soi s’élèvera à un million d’euros. Les villes qualifiées en finale recevront, elles-aussi, des chèques de 100.000 euros. C’est le maire de Cluj-Napoca et ancien premier ministre Emil Boc qui a annoncé l’entrée en lice de sa ville. « Nous avons pris la décision de déposer, cette année, notre candidature au titre de Capitale européenne de l’innovation. J’ignore si nous finirons par le remporter, mais ce qui importe c’est que l’on va dans la bonne direction. Nous disposons d’ores et déjà de cet écosystème de l’innovation, nous maîtrisons certains outils et ne pouvons qu’espérer que notre ville soit désignée Capitale européenne de l’innovation. En effet, la ville de Cluj a largement évoluée d’une ville industrielle vers une ville basée sur l’économie du savoir et de l’économie numérique. Dans le cadre de nos politiques publiques, nous avons mis l’accent sur le transport public, sur une économie verte, sur une administration publique efficace, sur la bonne gouvernance et la participation communautaire. Nous estimons avoir donc développé toute une série de bonnes pratiques et nous espérons réussir à faire basculer le centre de gravité de l’innovation de l’Ouest de l’Europe à l’Est de notre continent. »
La prise de décision quant au lancement de la ville de Cluj dans la compétition a eu lieu juste après le coup d’envoi donné par Mariya Gabriel, la commissaire européenne à l’innovation, à la recherche, la culture, l’éducation et la jeunesse, à Cluj, lors de la conférence intitulée « StartUpCity Cluj-Napoca ». Mariya Gabriel affirmait alors : « La ville de Cluj nous inspire, elle est un exemple à suivre et, de ce point de vue, ma présence, ici, aujourd’hui, représente une manière de vous soutenir. C’est un soutien pour des écosystèmes innovants, développés au niveau local, pour montrer que les villes sont des joueurs clés dans cette économie du savoir. Notre continent et l’ensemble des villes européennes doivent relever les mêmes défis. Nous devons affronter le changement climatique, apporter des réponses au processus de digitalisation, aux problèmes démographiques, et c’est pour cette raison qu’il faut applaudir les bons élèves, telle la ville de Cluj, qui peuvent s’enorgueillir d’avoir développé cette triade vertueuse de l’éducation, de la recherche et de l’innovation ».
Au micro de Radio Roumanie, Bianca Muntean, directrice du cluster Transilvania IT, l’un des principaux acteurs de la révolution numérique de la ville de Cluj, se penche sur les projets que sa ville mettra en avant lors de cette compétition. « Les deux dernières années, tous nos projets ont ciblé cette zone appelée Wise City, car d’aucuns voient le concept de Smart City déjà périmé. Et je ne parle pas juste du processus de numérisation des services de l’administration publique, mais de l’ensemble de projets qui concourent à améliorer la qualité de vie des habitants de la ville de Cluj. Nous parlons donc de la stratégie de développement numérique de la ville, réalisé en collaboration avec d’autres partenaires. Il s’agit, en effet, des deux clusters numériques de Cluj, des universités de la ville, tout cela mis sous la bannière de la mairie.»
Cependant, le processus de numérisation, et en dépit de tous ses avantages, peut provoquer des soucis, notamment aux personnes plus âgées. Bianca Muntean nous assure cependant que des efforts sont consentis pour familiariser les gens avec les nouvelles technologies, et que personne ne sera laissé de côté: « Je parle de cours d’initiation à cette technologie, car cela ne servirait à rien d’avoir un accès électronique pour régler ses impôts par exemple, si personne n’était au courant, ou que l’on ne savait pas s’en servir. En ce sens, le cluster Transilvania TIC a démarré un programme d’alphabétisation numérique des séniors de notre ville, pour leur apprendre comment s’en servir. Pour faire bref, il s’agit de la mise en œuvre d’une stratégie censée mettre la ville, son administration, à l’heure du numérique. Pour rendre plus facile l’accès des gens aux services de l’administration, pour pouvoir suivre à la trace le parcours des différentes requêtes, pour pouvoir payer ses taxes locales en ligne, pour faciliter la recherche d’une place de parking, pour mesurer la qualité de l’air, améliorer la mobilité, inciter les gens à prendre part à l’initiation de projets qui les concernent ».
Mais le processus de modernisation de la ville n’est pas mû par le désir de remporter la compétition, mais par celui de mieux servir les habitants, souligne Bianca Muntean. L’année précédente, la ville française de Nantes avait été sacrée Capitale européenne de l’innovation, après Amsterdam, Vienne et Athènes. Mais la ville de Cluj-Napoca n’est pas à son premier coup d’essai. Avant déjà, elle avait été sacrée Capitale européenne de la jeunesse, puis Ville européenne du sport. Quoit qu’il en soit, en cas de victoire, Cluj-Napoca sera la 1re Capitale européenne de l’innovation de toute l’Europe centrale et de l’Est.(Trad. Ionuţ Jugureanu)