ELI – un projet à impact majeur
Le projet, qui coûtera 310 millions d’euros et qui devrait être prêt jusqu’en 2019, est censé apporter de grands bénéfices dans des domaines tels la médecine, la pharmacie, l’astrophysique ou la physique nucléaire. Il est attendu avec intérêt par l’Union européenne, mais aussi par le reste du monde. Une cinquantaine de chercheurs, roumains et étrangers, ont été embauchés pour le projet de Măgurele. « C’est un des projets définissant la stratégie des sciences ouvertes sur le monde. En plus, pour moi, qui ai commencé comme ingénieur, c’est de la musique pour mes oreilles », affirmait le commissaire européen à la Recherche, à la Science et à l’Innovation, Carlos Moedas, qui a récemment visité les installations de Măgurele. L’important, c’est que les informations parviennent aux gens sous la forme la plus simple possible et qu’elles les aident, a ajouté l’officiel européen, se référant à une série de découvertes scientifiques. « Combien d’entre nous se souviennent encore que la découverte de l’antimatière avait permis de diagnostiquer le cancer ou bien que les GPS d’aujourd’hui sont une des applications rendues possibles par la théorie de la relativité qu’Einstein avait formulée en 1915 ? », a-t-il ajouté.
Corina Cristea, 04.11.2016, 12:19
Le projet, qui coûtera 310 millions d’euros et qui devrait être prêt jusqu’en 2019, est censé apporter de grands bénéfices dans des domaines tels la médecine, la pharmacie, l’astrophysique ou la physique nucléaire. Il est attendu avec intérêt par l’Union européenne, mais aussi par le reste du monde. Une cinquantaine de chercheurs, roumains et étrangers, ont été embauchés pour le projet de Măgurele. « C’est un des projets définissant la stratégie des sciences ouvertes sur le monde. En plus, pour moi, qui ai commencé comme ingénieur, c’est de la musique pour mes oreilles », affirmait le commissaire européen à la Recherche, à la Science et à l’Innovation, Carlos Moedas, qui a récemment visité les installations de Măgurele. L’important, c’est que les informations parviennent aux gens sous la forme la plus simple possible et qu’elles les aident, a ajouté l’officiel européen, se référant à une série de découvertes scientifiques. « Combien d’entre nous se souviennent encore que la découverte de l’antimatière avait permis de diagnostiquer le cancer ou bien que les GPS d’aujourd’hui sont une des applications rendues possibles par la théorie de la relativité qu’Einstein avait formulée en 1915 ? », a-t-il ajouté.
Carlos Moedas a également affirmé qu’il fallait discuter davantage, tant en Europe, que dans le monde entier, de ce projet qu’il considère comme un lien entre les sciences et un véritable aimant qui attire les scientifiques
.Carlos Moedas : « Je pense que c’est un très bon début, car il s’agit là d’un projet unique en Europe et pour l’Europe. L’occasion aussi, pour le Vieux continent, de s’affirmer en tant que plate-forme des sciences. Le projet ELI va connecter la science avec les préoccupations quotidiennes des gens. Il faut en parler davantage en Europe et ailleurs dans le monde, attirer le plus grand nombre possible de chercheurs et montrer combien il est important de rendre visible le monde invisible. »
Le complexe de Măgurele accueillera les composantes de physique nucléaire du projet ELI. Deux autres centres de recherche s’y associent : un à Prague, consacré aux faisceaux de haute énergie, et un autre à Szeged, en Hongrie, destiné la physique d’impulsions optiques ultra-courtes, en attosecondes. L’infrastructure de Magurele devrait, elle, s’occuper de la recherche fondamentale dans le domaine des faisceaux ultra – intenses de radiations visibles, des aspects liés au laser et aux radiations invisibles gamma.
La puissance des lasers sera impressionnante – 10 millions de milliards de watts chacun ou l’équivalent de 100.000 milliards d’ampoules de 100W. « Si l’impulsion du laser d’une telle puissance durait une seconde, il faudrait, pour l’alimenter, toute l’énergie produite au niveau mondial pendant deux semaines, soit plus de mille fois plus que la puissance installée de l’ensemble des centrales électriques du monde entier. Or, comme la durée de l’impulsion du laser est extrêmement courte, de l’ordre des dixièmes de femtoseconde, c’est-à-dire des millionièmes de seconde, la consommation moyenne d’électricité que suppose son fonctionnement reste raisonnable », expliquent les spécialistes.
Ce projet est un exemple d’un point de vue scientifique et financier, affirme Nicolae Zamfir, directeur de l’Institut de physique atomique de Magurele : « Il s’agit d’un projet phare de la Commission européenne. C’est la première grande infrastructure de recherche financée par les fonds de développement régional et un des projets européens les plus appréciés à Bruxelles. »
Présent à une réunion consacrée à la plate-forme de recherche scientifique de Magurele, le premier ministre roumain Dacian Cioloş soulignait la nécessité d’y impliquer les autorités locales et le milieu des affaires, de sorte que les avantages générés par le projet Eli profitent à tout le monde.
Dacian Cioloş: « Ce projet de recherche est susceptible d’engendrer un essor technologique, le développement de l’enseignement supérieur, l’apparition d’un campus universitaire et la mise sur pied de start – ups dans différents domaines, qui utiliseront les technologies et les facilités offertes par ce laser. Nous avons déjà élaboré des études en matière d’architecture, d’urbanisme, de développement économique et social de cette zone. Nous envisageons de définir, avant la mi-décembre, un concept de gouvernance de ce projet de développement territorial. »
Le projet ELI de Magurele pourrait générer plus de 600 millions d’euros et quelque 7000 nouveaux emplois au niveau local, précisait le chef du cabinet de Bucarest. Nous souhaitons aller au delà de la recherche et de la recherche appliquée, en utilisant ce laser comme moteur du développement local, ajoutait-il. Un exemple en ce sens c’est le concours le projets d’urbanisme qui repense l’existence de la petite ville de Măgurele, autour de la plate-forme laser. Quatre étudiantes de l’Institut d’architecture et d’urbanisme de Bucarest ont décroché le premier prix récompensant leur projet Sun Valley, qui pense à tout : rues, marchés, parcs, transports publics et immeubles de bureaux. (Trad. Mariana Tudose)