Décisions stratégiques au sein de l’OTAN.
Réunis à Newport, au Pays des Galles, les alliés de l’OTAN ont annoncé la mise sur pied dune force de réaction rapide de 5000 hommes capable de se mobiliser en quelques jours pour agir dans n’importe quelle zone. Baptisée « fer de lance », cette force fait partie dun plan développé par lOTAN pour renforcer sa présence aérienne, terrestre et navale dans lest de lEurope avec le message que tous les pays membres seront protégés. Concernant la Roumanie, notre pays accueillera sur son territoire une structure de commandement de l’OTAN, a fait savoir le président Traian Basescu à l’issue du sommet de l’Alliance. Et lui d’ajouter que Bucarest possède l’infrastructure nécessaire à la mise en place d’une telle structure aux dimensions acceptables.
Corina Cristea, 12.09.2014, 14:09
Réunis à Newport, au Pays des Galles, les alliés de l’OTAN ont annoncé la mise sur pied dune force de réaction rapide de 5000 hommes capable de se mobiliser en quelques jours pour agir dans n’importe quelle zone. Baptisée « fer de lance », cette force fait partie dun plan développé par lOTAN pour renforcer sa présence aérienne, terrestre et navale dans lest de lEurope avec le message que tous les pays membres seront protégés. Concernant la Roumanie, notre pays accueillera sur son territoire une structure de commandement de l’OTAN, a fait savoir le président Traian Basescu à l’issue du sommet de l’Alliance. Et lui d’ajouter que Bucarest possède l’infrastructure nécessaire à la mise en place d’une telle structure aux dimensions acceptables.
Traian Basescu: « Dans les documents, la Roumanie figure comme le pays à avoir avancé l’offre d’accueillir une telle base, mais il est chose connue qu’un commandement de ce type sera ouvert en terre roumaine. L’offre vient des Etats-Unis et elle a été lancée par le président Obama lors du sommet. Il s’agit de la mise en place d’une base d’entraînements et d’exercices navals en Mer Noire réalisée en collaboration avec la flotte roumaine et bulgare. Les Etats-Unis s’engagent à maintenir une force navale viable dans les eaux de la Mer Noire qui participe tout le temps à des entraînements, préparatifs et manœuvres ».
Avant le sommet de l’Alliance, la Roumanie avait donné son feu vert à la présence davions de combat de lOtan sur son territoire et dans son espace aérien. Concrètement, il sagit davions faisant partie du système intégré de défense de lOtan qui assureront la police de lair, aux côtés de laviation roumaine.
Traian Basescu : « A part les avions de combat, jusquà 200 militaires – pilotes, mécaniciens et membres du personnel de maintenance – pourront être déployés sur le territoire roumain, afin de veiller au bon fonctionnement des appareils de guerre qui assureront la police de l’air en terre roumaine et dans l’espace de responsabilité de la Roumanie ».
Au sommet du Pays de Galles, les alliés sont arrivés à reconnaître et à établir un équilibre dans la perception des menaces qui les poussent à agir ensemble. Pour plus de détails, passons le micro à Simona Soare, chercheuse à l’Institut d’Etudes Politiques et de Défense et Histoire militaire de Bucarest : « Les alliés ont décidé de la mise en place de ce fer de lance opérationnel sur le flanc oriental de l’OTAN. Or, cette mesure s’avère extrêmement importante pour un pays comme le nôtre qui, du coup, se verra inclus dans cette nouvelle configuration qui lui confère une position stratégique à la frontière est de l’OTAN. Les alliés ont décidé de renforcer cette frontière sur fond de tensions avec la Russie, en raison de la crise ukrainienne. Ils ont reconnu l’existence d’un nouveau type de conflit qu’ils ont baptisé « la guerre hybride » et qui se déroule à la frontière est de l’Alliance et par conséquent, ils ont adopté un Plan de réactivité de sorte à contrecarrer à temps toute action ennemie ».
La Roumanie agira en tant que moteur régional de la mise en œuvre des décision du sommet, en partenariat avec les Etats-Unis et d’autres alliés, dans le but de renforcer la coordination régionale entre alliés. Bucarest soutiendra également ses partenaires orientaux. « Si la sécurité du pays est renforcée, la sécurité de la région le sera elle aussi », estime encore Bogdan Aurescu, secrétaire d’Etat chargé des Affaires stratégiques. Il a également souligné la nécessite de mettre en application le plus vite possible les décisions adoptées par les leaders alliés, notamment en ce qui concerne la présence des Etats-Unis et de l’OTAN en Roumanie, y compris en concrétisant les structures de commandement allié et de coopération navale.
Comment ont été reçues à Moscou les décisions prises lors du sommet de l’OTAN? Selon Alexandr Beleavschi, le correspondant de Radio Roumanie à Moscou, les responsables russes n’ont pas tardé à exprimer leur mécontentement, estimant que: «L’OTAN et les Etats-Unis continuent la politique des relations tendues avec la Russie; en témoigne aussi l’agenda du sommet de Newport, qui porte sur la croissance de la capacité de combat de l’Alliance, sur une intensification à long terme des activités militaires, sur des mesures qui assureront une présence à long terme des troupes otaniennes en Europe de l’Est, sur le renforcement des forces de réaction rapide par la création de nouvelles autres forces, sur l’amplification concrète de la présence dans les Pays Baltes, y compris en Estonie, avec un accent mis sur les plans militaires de l’Alliance. S’y ajoute un autre facteur: le développement du bouclier antimissile des Etats-Unis et de l’OTAN, qui, aux dires de l’ambassadeur de Russie auprès de l’OTAN, Aleksandr Grusko, met en danger la stabilité stratégique et mondiale ».
L’élargissement de l’Alliance de l’Atlantique Nord représente une tentative d’attirer la Russie dans une nouvelle course à l’armement, a déclaré le vice- – premier ministre russe Dmitri Rogozine, lors d’une réunion avec les étudiants de l’Université de Tula, en Russie. L’occasion pour Rogozine de raconter une anecdote, selon laquelle : plus la tanière de l’ours est proche, plus les risques de le rencontrer sont grands ; ce qui n’est pas du tout une bonne nouvelle pour le chasseur, a conclu le vice – premier ministre russe. (Trad. Ioana Stancescu, Valentina Beleavski)