Crédits et économie durable
Le prix du logement a atteint aux Etats-Unis son plus haut niveau depuis 7 ans, ce qui confirme que les Américains refont confiance à leur économie et aux banques. Les analystes estiment une hausse des prix à l’avenir aussi, selon la correspondante de Radio Roumanie à Washington, Ani Sandu : « Le prix des logements a augmenté de dix pour cent, estime un rapport de l’agence de notation Standard and Poor’s. De telles majorations sont à signaler dans toutes les vingt localités américaines prises en compte par le document, notamment à Los Angeles, Seattle, Charlotte en Caroline du Nord et Tampa en Floride. Parallèlement, l’on constate que le taux de confiance des consommateurs se trouve à son plus haut niveau des 5 dernières années et que les mesures d’austérité adoptées depuis le début de l’année n’ont pas freiné les dépenses et la consommation. Autant d’indices, selon les analystes, que l’économie pourrait s’inscrire finalement sur une voie ascendante. Sur l’ensemble des facteurs de la croissance économique, notons la relance du marché de l’emploi, la diminution des taux d’intérêt et un nombre limité de logements neufs sur le marché ».
Corina Cristea, 19.07.2013, 13:03
Aux États-Unis, lactivité devrait progresser de 1,9% cette année et de 2,8% en 2014, selon un rapport de l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique, organisme qui joue un rôle d’assemblée consultative auprès des gouvernements des grandes puissances économiques. Par ailleurs, lagence de notation financière Moodys a relevé la note du système bancaire américain, quelle juge désormais « stable » et non plus « négative », citant une amélioration de léconomie aux Etats-Unis depuis la crise. Lagence de notation financière sattend en effet à ce que la croissance américaine se situe entre 1,5% et 2,5% en 2013 et 2014, accompagnée dun recul du chômage autour de 7%.
Les taux d’intérêt réduits amélioreront les performances du système bancaire américain les 12 à 18 prochains mois, affirment les spécialistes de l’agence d’évaluation financière. Ces taux d’intérêt sont censés stimuler la diminution du taux de chômage et amélioreront le niveau du capital des banques. Les 18 grandes banques américaines sont beaucoup mieux préparées à résister face à une récession sévère aux Etats-Unis et à une baisse de l’activité économique mondiale, qu’au début de la crise en 2008, fait savoir aussi la Réserve Fédérale américaine, la FED. Et pourtant, les nouvelles ne semblent pas aussi bonnes dans le cas de l’Europe. Le rapport de l’Organisation pour la coopération et le développement économique prévoit une contraction de 0,6% des économies de la zone euro. La relance n’est prévue que pour 2014, lorsque la zone euro devrait progresser de 1,1%. Les risques concernant les perspectives de l’économie ont finalement commencé à baisser, mais un ralentissement du rythme de l’adoption des réformes pourrait aggraver la crise des dettes dans la zone euro, font savoir les auteurs du rapport.
La relance demeure confuse et inégale parmi les différents pays et régions. De l’avis de l’Organisation pour la coopération et le développement économique, les banques centrales devraient redoubler d’efforts afin de stimuler les banques à accorder des crédits. Cette activité est actuellement bloquée en raison du surendettement de la population et des effets de la crise sur les revenus et le comportement financier des entreprises et des citoyens. C’est pourquoi l’octroi de crédits demeure bloqué en l’absence d’une croissance économique soutenable, affirment les banquiers roumains. Par contre, les analystes économiques et le public affirment que sans crédits, il est impossible d’obtenir une croissance solide. Les prévisions les plus récentes concernant la croissance économique de la Roumanie tournent autour de 2%.
Le vice-président de l’Association roumaine des banques, Petre Bunescu, observe une augmentation des dépôts bancaires. Ecoutons-le : « La tendance d’économiser l’argent est de plus en plus visible depuis deux ans. Sans aucun doute, face à la crise, les citoyens ne sont plus aussi prêts à dépenser qu’auparavant. C’est ainsi que s’explique cette tendance, qui est positive et très visible. Malheureusement, le montant de l’épargne de la population et des sociétés demeure très bas. A mon avis, la Roumanie, dont l’économie connaîtra sans aucun doute la relance, ne pourra pas s’appuyer uniquement sur des ressources internes. »
Par ailleurs, un des plus importants projets de l’Association roumaine des banques est celui de trouver des moyens d’impliquer les banques commerciales dans l’accès aux fonds européens, a déclaré le président de l’association Radu Gratian Ghetea : « Entre le désir et la mise en pratique, la voie n’est pas du tout simple. Nous, la communauté bancaire, nous ne voulons pas imposer à toutes les banques le même système, mais créer un cadre auquel les banques puissent adhérer afin de s’impliquer dans les étapes qui précédent le financement des projets déroulés avec des fonds européens. »
Une commission d’experts de l’Association roumaine des banques travaille sur ce sujet avec des experts de la Banque centrale et du ministère des Finances. (trad. : Ioana Stancescu, Alex Diaconescu)