Weekends au Musée national d’art contemporain
Le Musée national d’art contemporain (le MNAC pour les habitués), a beaucoup fait parler de lui depuis son ouverture, il y a 20 ans. Occupant à présent une partie de l’aile ouest de l’imposant Palais du Parlement de Bucarest, un symbole en soi, c’est d’abord la taille du Musée qui impressionne, voire qui intimide. Le MNAC ne présente plus d’exposition permanente, et renouvelle ses expositions deux fois par an, l’occasion de montrer de nouvelles œuvres de sa collection et d’exposer des artistes roumains et internationaux. L’année dernière, année Covid comme on l’a appelée à juste titre, le Musée a choisi deux directions de développement. Tout d’abord, le MNAC a lancé un appel aux artistes pour l’acquisition d’œuvres, le premier en 12 ans, pour un montant de 2 millions de lei (quelque 400 000 euros). Mais 2020 a aussi été l’occasion de mettre en place plusieurs programmes afin d’attirer le jeune public vers le musée. Des ateliers pour expliquer aux enfants les expositions en cours et le processus de création dans l’art contemporain, « L’art par courrier », qui met en lien jeunes et personnes âgées afin de renouer le dialogue intergénérationnel ou encore « Weekends au MNAC – Soirées de lecture pour les petits ». C’est de ce dernier que nous allons parler aujourd’hui en détail, de la volonté de présenter des titres de la bibliothèque du Musée aux plus jeunes, afin d’éveiller leur intérêt pour la lecture, l’art et, pas en dernier lieu, pour le dialogue.
Ana-Maria Cononovici, 23.03.2021, 13:30
Le Musée national d’art contemporain (le MNAC pour les habitués), a beaucoup fait parler de lui depuis son ouverture, il y a 20 ans. Occupant à présent une partie de l’aile ouest de l’imposant Palais du Parlement de Bucarest, un symbole en soi, c’est d’abord la taille du Musée qui impressionne, voire qui intimide. Le MNAC ne présente plus d’exposition permanente, et renouvelle ses expositions deux fois par an, l’occasion de montrer de nouvelles œuvres de sa collection et d’exposer des artistes roumains et internationaux. L’année dernière, année Covid comme on l’a appelée à juste titre, le Musée a choisi deux directions de développement. Tout d’abord, le MNAC a lancé un appel aux artistes pour l’acquisition d’œuvres, le premier en 12 ans, pour un montant de 2 millions de lei (quelque 400 000 euros). Mais 2020 a aussi été l’occasion de mettre en place plusieurs programmes afin d’attirer le jeune public vers le musée. Des ateliers pour expliquer aux enfants les expositions en cours et le processus de création dans l’art contemporain, « L’art par courrier », qui met en lien jeunes et personnes âgées afin de renouer le dialogue intergénérationnel ou encore « Weekends au MNAC – Soirées de lecture pour les petits ». C’est de ce dernier que nous allons parler aujourd’hui en détail, de la volonté de présenter des titres de la bibliothèque du Musée aux plus jeunes, afin d’éveiller leur intérêt pour la lecture, l’art et, pas en dernier lieu, pour le dialogue.
Astrid Bogdan, bibliothécaire au Musée national d’art contemporain, nous raconte les débuts du projet : « A la fin de l’année dernière, mes collègues et moi avons lancé « Les soirées de lecture au MNAC ». Pratiquement, nous avons rendez-vous, petits et grands, chaque vendredi à 19 h pour lire des histoires de la bibliothèque du Musée. Petit à petit, nous essayons d’introduire dans ces sessions, conçues autour de la lecture, des interventions visuelles d’illustrateurs de livres ou des interventions musicales. Nous souhaitons enrichir le texte avec des images et des sons. Il n’y a pas de limite d’âge pour participer aux ateliers, que nous voulons les plus ouverts qui soit. Nous souhaitons, dans le même temps, continuer la tradition des histoires racontées devant la cheminée, alors la participation est gratuite. Et, avantage d’un événement virtuel, nous accueillons des participants de Roumanie et de l’étranger aussi. »
En parlant ici et ailleurs, estime notre interlocutrice, ce type d’atelier soutient auteurs roumains aussi bien que les étrangers. Astrid Bogdan : « Nous dédions certaines soirées de lecture aux livres qui abordent le thème de l’autisme ou des troubles du développement ou qui parlent d’enfants ayant des capacités spéciales. Nous essayons d’organiser plusieurs rencontres sur la même thématique. Celles autour de l’introversion, par exemple, ont eu un grand succès. En ce moment, nous tâchons d’associer les auteurs à notre démarche pour que chaque vendredi soir un auteur nous fasse découvrir son livre. »
Côté participation, le nombre d’enfants qui se connectent pour les soirées de lecture du MNAC peut varier pas mal. Il y a parfois 30 participants, parfois plus, mais il y a aussi eu des ateliers avec 70 inscrits. La participation étant limitée à 25 enfants, s’il y a plus d’inscriptions, une autre soirée lecture est organisée un autre soir. En plus du nombre croissant d’inscrits, ce sont surtout les messages de remerciement et d’encouragement reçus après chaque rencontre qui motivent les bibliothécaires du MNAC à continuer le projet et à toujours rechercher de nouveaux titres inédits.
Astrid Bogdan raconte que ce programme a fait découvrir aux gens la bibliothèque du Musée et les a fait venir sur place pour mieux l’explorer : « J’ai dû leur lire dans la bibliothèque aussi et ça m’a donné envie d’organiser ces soirées de lecture sur la terrasse du musée, quand cela sera possible. Mais nous continuerons à rester en ligne aussi, car beaucoup de participants nous rejoignent depuis leur domicile, de différents endroits de Roumanie ou de l’étranger. Nous pensons que tout jeune peut atteindre, à travers la lecture et l’art, la liberté de choix, et peut se créer de bonnes habitudes, parce que nous plaidons pour des histoires avec un message qui résiste au temps. »
Une invitation à saisir, le soir et en ligne si vous êtes à distance (et si vous parlez le roumain) ou en vrai, au Musée d’art contemporain de Bucarest. La bibliothèque est ouverte au public du lundi au vendredi entre 13h30 et 17h30 et aussi le premier dimanche du mois, aux mêmes horaires. (Trad. Elena Diaconu)