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Un théâtre roumain dans le Livre des Records

Cette performance, le théâtre Excelsior la doit à son amphithéâtre rotatif, le plus grand au monde. Il était destiné au spectacle « Vlaicu Vodă », une pièce dAlexandru Davila, pour la mise en scène de laquelle tout un village médiéval grandeur nature a été mis en place, recréant dans les plus petits détails le monde fascinant dil y a six siècles. Ce village comptait 9 maisons, 8 tours de défense, 4 ateliers dartisans, une auberge et une église inspirée de léglise « Sân Nicoară » de Curtea de Argeş. Sy ajoutaient des centaines de costumes et de masques traditionnels, des dizaines de musiciens (instrumentistes, chœur et ensemble de musique ancienne), villageois, gardes, cavaliers, artisans – potiers, tanneurs, peintres, sculpteurs en bois et tisserandes – qui complétaient lambiance de cet univers médiéval.

Un théâtre roumain dans le Livre des Records
Un théâtre roumain dans le Livre des Records

, 09.07.2019, 13:28

Cette performance, le théâtre Excelsior la doit à son amphithéâtre rotatif, le plus grand au monde. Il était destiné au spectacle « Vlaicu Vodă », une pièce dAlexandru Davila, pour la mise en scène de laquelle tout un village médiéval grandeur nature a été mis en place, recréant dans les plus petits détails le monde fascinant dil y a six siècles. Ce village comptait 9 maisons, 8 tours de défense, 4 ateliers dartisans, une auberge et une église inspirée de léglise « Sân Nicoară » de Curtea de Argeş. Sy ajoutaient des centaines de costumes et de masques traditionnels, des dizaines de musiciens (instrumentistes, chœur et ensemble de musique ancienne), villageois, gardes, cavaliers, artisans – potiers, tanneurs, peintres, sculpteurs en bois et tisserandes – qui complétaient lambiance de cet univers médiéval.



Comment en est-on arrivé, dans le domaine théâtral, à cette performance entrée dans le Livre des Records ? Adrian Găzdaru, manager du Théâtre Excelsior: « Cette performance est née de notre désir de récupérer et de mettre en valeur tout ce que nos prédécesseurs ont réalisé. Cest ainsi qua pris contour lidée de ce spectacle, « Vlaicu Vodă », joué en plein air, Place Constituţiei, lannée dernière, en juin et repris en août. Nous avons souhaité recréer un village médiéval, avec ses traditions. Cela nécessitait une très grande surface, de 4.000 m². Dune scène à lautre, dun acte à lautre, les spectateurs devaient se déplacer pour suivre laction, qui se passait, à chaque fois, dans un endroit différent de ce village. Cela aurait été difficile pour les personnes touchées par des déficiences, pour les personnes âgées et même pour les autres spectateurs, cela les aurait empêchés de voir le spectacle dans les meilleures conditions. Cest ainsi quest née lidée de cet amphithéâtre rotatif, qui sest avéré être le plus grand au monde, ce qui lui a valu une place dans le Livre des Records. »



Ce spectacle-événement proposait une expérience théâtrale complexe, déroulée pendant toute une journée, durant laquelle le public était plongé, de 10 h à 22 h 30, dans lambiance propre au XIVe siècle pendant le règne de Vlaicu Vodă. Les spectateurs étaient invités, en fait, à vivre un rêve. Adrian Găzdaru: « Il est important de rêver. De rêver et de croire à ce rêve. Un rêve qui doit être en parfaite harmonie avec la mise en scène, avec la musique, avec le jeu des acteurs, avec tout. « Vlaicu Vodă » et son amphithéâtre rotatif ont été un rêve auquel nous avons tous cru. »



Lamphithéâtre rotatif peut être monté et démonté et il pèse 45 tonnes. Six camions plateaux ont été nécessaires pour le transporter. Sa construction a duré cinq semaines et les ouvriers ont mis quatre jours à le monter. Adrian Găzdaru: « Cest peut-être pour la première fois quun élément du décor reçoit des applaudissements. Le public venu voir le spectacle découvrait le village médiéval et constatait quil avait affaire à une nouveauté. Cétait du jamais vu au centre de Bucarest. Les spectateurs montaient les marches de lamphithéâtre et occupaient leurs places. Le spectacle commençait. Le début imaginé par le metteur en scène Horia Suru, avec des tambours et des cavaliers, durait 15 – 20 minutes, au bout desquelles le public se trouvait déjà sous le charme de lhistoire. Après cette première scène, une autre devait commencer à un autre endroit du village : la scène de lauberge. Le moteur démarrait et lamphithéâtre rotatif se mettait en mouvement. En entendant le moteur, les spectateurs étaient surpris et même un peu inquiets, ensuite, lorsque lamphithéâtre commençait à bouger, des applaudissements éclataient. »



Les représentants du Livre des Records ont homologué le titre accordé au Théâtre Excelsior. Ce titre est dautant plus important quil était attribué pour un élément du spectacle « Vlaicu Vodă », un projet spécial auquel ont œuvré plus de 700 artistes et techniciens et qui devait marquer le Centenaire de la Grande Union de 1918. Cest la plus grande joie que le Théâtre Excelsior pouvait souhaiter pour lannée du Centenaire. Adrian Găzdaru: « La vie est belle, surtout quand on rêve et que lon voit son rêve se réaliser. Pourtant, pour ce rêve, il faut lutter. Un très grand nombre de personnes ont souhaité assister à ce spectacle, elles ont fait la queue devant les caisses du théâtre, elles voulaient voir le village médiéval et lamphithéâtre rotatif, qui avait déjà été médiatisé. Ce spectacle a été un événement qui a attiré, par la suite, beaucoup plus de spectateurs dans la salle du Théâtre Excelsior », a précisé notre interlocuteur. (Trad. : Dominique)

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