Un parfum pour le dessert
Vert de Toma « For Him, Her and Chefs » – c’est-à-dire pour lui, elle et les chefs – est la saveur par laquelle nous tente dernièrement chef Toma, le cuisinier qui aime le plus jouer. Nous l’avons rencontré il y a un certain temps, à l’occasion du lancement à Alba Iulia d’un énorme livre de cuisine. Depuis peu, il s’essaie à la cuisine romaine – et je dis bien romaine, pas roumaine ; pour la première fois, ce fut lors d’un festival historique. Aujourd’hui nous l’avons invité au micro, pour nous raconter l’histoire du parfum comestible.
Ana-Maria Cononovici, 21.05.2017, 13:24
Vert de Toma « For Him, Her and Chefs » – c’est-à-dire pour lui, elle et les chefs – est la saveur par laquelle nous tente dernièrement chef Toma, le cuisinier qui aime le plus jouer. Nous l’avons rencontré il y a un certain temps, à l’occasion du lancement à Alba Iulia d’un énorme livre de cuisine. Depuis peu, il s’essaie à la cuisine romaine – et je dis bien romaine, pas roumaine ; pour la première fois, ce fut lors d’un festival historique. Aujourd’hui nous l’avons invité au micro, pour nous raconter l’histoire du parfum comestible.
Toma Ioan Cosmin alias Chef Toma: « Je pense que c’est quelques chose de nouveau pour ceux qui aiment savourer des douceurs. C’est un parfum comestible, que l’on peut utiliser sur le corps, mais, pour choquant que cela puisse paraître, on peut aussi l’ajouter à certains plats sucrés, c’est-à-dire à tous les desserts, à un gâteau d’anniversaire, si vous aimez la lavande et la menthe, mais aussi au magret de canard aux fruits rouges. Chez nous, en Transylvanie, un gâteau d’anniversaire s’accompagne toujours de confiture, aussi, ce parfum peut-il très bien aller avec. »
Comment cette idée est-elle née est comment a-t-elle évolué ? Chef Toma explique: « J’ai déjà créé un parfum comestible, mais celui-là était uniquement comestible. Il est préparé à base d’huiles aux arômes de thym, avec un peu de menthe et un peu de poivre. Alors l’idée m’est venue de créer un deuxième parfum, qui soit comestible, mais qui puisse également être appliqué sur le corps. Dans ce cas, il dure une demi-heure et il sent bon. On peut également l’utiliser comme lotion après-rasage. Ce parfum contient de la menthe, du fenouil, de la lavande – surtout de la lavande, car j’aime beaucoup cette odeur. On peut l’utiliser pour les desserts au chocolat, les desserts à la crème fouettée, les gâteaux d’anniversaire, même pour les crêpes et les beignets au fromage roumains. Il suffit d’aimer la lavande. Pour l’instant, ce parfum n’est pas en vente, mais j’espère que l’année prochaine il sera accessible au public. »
Ce parfum vert en petits flacons de 10 ml est unique en Roumanie. A partir de 2018, on pourra le trouver dans les magasins et il ne sera pas cher – promet son créateur. Le parfum « Vert de Toma » sera lancé à l’occasion du festival de gastronomie « Alba Carolina FOOD FEST ».
Et puisque la cuisine est un art, chef Toma est toujours en quête de nouvelles idées : « Je me demande toujours ce que je peux encore inventer. Par exemple, je viens de préparer une tarte à base de confiture de carottes et une mousse au chocolat, pourtant, dans cette mousse, il y a des haricots secs. J’ai également inventé un dessert à base de farine de maïs et nous allons préparer à Alba Iulia le plus grand salami de biscuits jamais réalisé en Roumanie ; il mesurera une dizaine de mètres. Moi, je souhaiterais qu’il soit encore plus long. J’aurai de l’aide : plusieurs élèves d’un lycée d’alimentation publique ainsi que des cuisiniers de Iaşi, Bucarest, Lugoj, Timişoara et Deva ont annoncé leur participation. C’est une grande joie pour moi qu’ils soient là pour m’aider. »
En attendant d’enregistrer une nouvelle performance dans le Livre des records, chef Toma participe à toute sorte d’événements, séduisant les participants avec ses plats savoureux et imaginatifs. Rien d’étonnant si, lors d’un Festival romain, Toma a cuisiné un plat selon la recette du chef cuisinier romain Apicius, qui a vécu au Ier siècle av. J.-C. et auquel on doit le plus ancien livre de cuisine conservé en Europe.
Chef Toma nous raconte cette expérience : « Pour moi, ce fut un grand plaisir de cuisiner à la romaine. Cela a été un plaisir d’interpréter Apicius, le chef cuisinier le plus connu de l’Antiquité, qui nous a laissé certaines de ses recettes. Les chercheurs du Musée d’Alba Iulia ont choisi une de ses recettes, ils me l’ont donnée et m’ont demandé de préparer ce plat. Ce fut un ragoût de poitrine et de cuisse de porc, à l’huile d’olive, aux figues, aux abricots, à la menthe, au vinaigre de vin, au vin rouge et à l’oignon vert. Un plat préparé donc uniquement avec des ingrédients que l’on utilisait à l’époque. C’était très savoureux, les gens ont aimé, bien que ce fut sucré. Je pense déjà à réinterpréter cette recette. J’ai lu des livres sur la cuisine romaine et ils mangeaient, semble-t-il, des plats au goût très sucré. Par exemple, s’ils préparaient un ragoût, comme on l’appellerait de nos jours, ils y ajoutaient du miel et l’omniprésent vin rouge. »
Si c’est à Braşov que Chef Toma lançait, il y a quelques années, le hors-d’œuvre servi dans un pot de fleurs, le parfum comestible peut pour l’instant, lui, être testé dans un restaurant de Sebeş. Et Chef Toma a laissé à Alba Iulia le privilège de s’enorgueillir du plus grand salami de biscuits jamais préparé dans le monde. (Trad.: Dominique)