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Transylvania Horse Show

Derrière des collines, à un jet de pierre de la vieille citadelle de Sighisoara, c’est là que se trouve le petit village de Prod. Cela fait quatre ans que ce hameau oublié du monde accueille la plus populaire des compétitions équestres internationales de Roumanie. Tout a commencé au moment où Mihnea Vîrgolici, Bucarestois diplômé de la Faculté de zootechnie et grand amoureux des chevaux, avait décidé d’y emménager.

Transylvania Horse Show
Transylvania Horse Show

, 29.05.2014, 15:26



Mihnea Vîrgolici: « Plusieurs années durant, j’ai tenu un petit club près de Bucarest, plus précisément aux alentours de l’aéroport d’Otopeni. Il y a treize ans, j’ai décidé de faire quelque chose qui puisse me rapprocher de l’accomplissement de mes rêves. J’ai trouvé par hasard cette ferme, près de Sighişoara, et qui était en ruine. Les documents d’évaluation attestaient d’ailleurs un état de dégradation du site à hauteur de 90 à 98%. Les toits étaient percés de trous, il n’y avait pas de chemin praticable, pas d’eau potable, ni de toilettes, aucune porte, aucune fenêtre, rien. Mon serrement de cœur était d’autant plus grand que je démarrais sans le moindre soutien financier. Au fait, pour acheter cette ferme, j’avais dû vendre tous mes biens. Après l’achat, je m’étais retrouvé complètement fauché. Il ne me restait plus qu’un cheval et une bagnole, une vielle Dacia qui ne valait pas plus de 300 dollars. »



Les amis de Mihnea Vîrgolici s’amusaient à surnommer sa ferme « Utopie », tant elle était délabrée et loin de ses rêves. Mihnea Vîrgolici n’a pas pour autant sombré dans le découragement. Il savait très bien ce qu’il voulait faire: du tourisme équestre, une pension pour les chevaux, organiser des stages de formation et surtout des concours d’équitation. Des grands. Pour y parvenir, il lui a fallu travailler d’arrache-pied et serrer les dents pendant sept ans.



Mihnea Vîrgolici: « J’ai dû traverser plusieurs étapes. J’ai commencé par cultiver des pommes de terre, mais comme l’affaire n’a pas marché, je me suis orienté vers l’élevage des vaches. J’ai vendu du lait et même une vache. Il me fallait de l’argent pour des cours d’arbitre qui me permettent de participer aux Jeux Olympiques d’Athènes de 2004. Des fois, j’ai labouré les champs des autres, j’ai entraîné des chevaux. Il m’est arrivé aussi de louer des chevaux pour le tournage des films, mais de là jusqu’à 25 chevaux, le chemin a été bien long ».



Tout à fait, car tandis qu’il labourait la terre, cultivait et vendait des légumes, sa ferme équestre ne cessait de grandir dans le village de Prod. Au début, il n’a eu qu’un seul cheval, qu’il avait nommé Maur, (Maure). Les parents le lui avaient acheté à l’occasion de sa majorité. Peu à peu, il en a acheté d’autres. Aujourd’hui, sa ferme compte une trentaine d’exemplaires élevés avec beaucoup de soin. Les animaux dorment sur les meilleures pailles qui soient, amenées de l’étranger, et sont ferrés par un maréchal ferrant professionnel qui vient expressément de Bucarest. Les touristes sont vraiment ravis de la ferme, des chevaux et des endroits pittoresques. En plus, ils tombent irrémédiablement sous le charme de Mihnea, ce beau fou débordant d’énergie, d’humour et de professionnalisme et qui aime porter ses longs cheveux attachés… en queue de cheval.



Mihnea Vîrgolici : « En 1998, mon frère et moi, nous avons organisé le premier concours universitaire de Roumanie. Les représentants de l’époque de la Fédération nationale équestre ont été si impressionnés de notre travail que, la même année, nous faisions déjà partie de l’équipe d’organisation de plusieurs coupes internationales de Roumanie. En plus, j’ai été sélectionné pour les Jeux Olympiques d’Athènes, en 2004 et j’ai participé à la mise en place de plusieurs concours d’envergure. Par ailleurs, mes collaborateurs d’Allemagne m’invitent à toute sorte de compétitions 5 étoiles. Moi, je reste dans les coulisses et je prends des notes ».



Aucune surprise donc que Transylvania Horse Show fut un succès dès sa première édition, en 2011. Trois ans plus tard, l’événement est parvenu à réunir des concurrents d’une vingtaine de pays, 3000 spectateurs par jour, et une équipe d’environ 250 personnes. 3 compétitions ont été prévues à l’édition 2014 : la Coupe de la Roumanie, le Concours complet international et le déjà célèbre Concours Universitaire International. Les éditions 2011 et 2012 de ce dernier ont d’ailleurs été désignées par l’Association internationale des Etudiants Cavaliers — AIEC – comme la meilleure compétition hippique au monde.



Toutefois, hormis le renom et ses projets à succès ou encore le plaisir de voir son rêve devenir réalité, Mihnea Vîrgolici a aussi une satisfaction personnelle : « Je veux changer un peu les gens. Et cette année, j’ai été très surpris de voir l’enfant d’un berger, habitué à jeter par terre l’emballage d’une barre de chocolat, venir me demander : « M’sieur Mihnea, tu veux que je vienne t’aider ramasser les ordures jetées près des tribunes ? Et il s’est mis à les ramasser avec d’autres enfants du village. Cela nous a donné l’espoir de pouvoir changer des choses, au lieu de nous lamenter ».



Et Mihnea Vîrgolici n’a pas de quoi se lamenter. La ferme de Prod est près de la ville de Sighisoara. Il peut donc prendre le train, pour arriver au bout de 5 heures dans la capitale, où il se rend chaque fois qu’il a envie d’un spectacle d’opéra, de théâtre, d’un film ou bien de revoir des amis. Alors il se lève de bonne heure, car à Prod les gens sont déjà debout au petit jour, prêts à se mettre au travail. En plus, comme Mihnea est quelqu’un qui « a donné son royaume pour un cheval », il sait très bien que « c’est par le début qu’on peut juger de la fin ». (Trad. Mariana Tudose, Alexandra Pop)

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