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Sommes-nous préparés pour l’avenir ?

L'Université Polytechnique de Bucarest a accueilli « SpaceFest », un événement dédié à l'exploration de l'espace

Sommes-nous préparés pour l’avenir ?
Sommes-nous préparés pour l’avenir ?

, 12.09.2023, 10:34

L’Université Polytechnique de Bucarest a accueilli « SpaceFest », un événement dédié à l’exploration de l’espace. Ce fut une expérience unique pour plusieurs milliers de jeunes participants.

Dumitru Prunariu, le seul astronaute Roumain qui a volé dans l’espace, Nicole Stott, des États-Unis, la dixième femme à voler dans l’espace, et Sara Sabry, d’Égypte, la première femme africaine, arabe et égyptienne, à atteindre l’espace, y ont raconté des histoires fascinantes.

D’ailleurs, Google Maps ou bien les applications météo mobiles, ont résulté de l’exploration spatiale, tout comme d’autres inventions qui contribuent aux activités terestres . Les approches traditionnelles n’esont plus utilisées, à cause de leur inefficacité. Autant de domaines dans lesquels les Roumains jouent un rôle important, même si leur présence officielle dans l’espace s’arrête à Dumitru Prunariu. Présent à l’événement, celui-ci a déclaré pour Radio Romanie Internationale :

« Ici, à l’Université polytechnique de Bucarest, dans une salle avec 1 200 personnes, j’ai déjà eu une rencontre très intéressante avec des jeunes, des enfants, des étudiants, qui ont non seulement écouté attentivement ce que leur ont dit les trois astronautes qui sont ici, mais ont également posé des questions très intéressantes. Nous (à savoir les astronautes), nous nous rencontrons également régulièrement au sein de l’Association des explorateurs de l’espace, qui est l’association professionnelle des astronautes et cosmonautes. C’est vrai que l’astronaute d’Egypte n’en fait pas encore partie, mais elle a fait un petit vol balistique, elle a passé dix minutes en apésanteur. Nous, les autres, comme Nicole Stott par exemple, nous avons voyagé plus loin et nous avons volé plus, ce qui nous a offert une autre expérience. Quand même, tout vol cosmique, aussi court qu’il soit, ouvre d’autres perspectives et chacun a de nouvelles histoires à raconter de son expérience, des choses que ses autres collègues peut-être ne connaissent pas, c’est à dire de son expérience personnelle, de ses perceptions personnelles, de son interaction avec les gens, après le vol cosmique. En ce moment, en plus des accords gouvernementaux entre certains États, des entreprises, des organisations qui forment des astronautes, (et il n’y en a que trois dans le monde, soit les Américains, les Russes et les Chinois), il y a aussi des accords privés. Il y a des sociétés de brokers d’astronautes, qui ont commencé à envoyer, il est vrai, pour des millions de dollars, des gens dans l’espace, et le tourisme spatial se développe de plus en plus. On pourrait donc avoir la surprise qu’un deuxième Roumain fasse partie de cette catégorie. »

Selon Dumitru Prunariu, il y a déjà des plans, que l’on pourrait qualifier d’interstellaires :

« La lune est un avant-poste pour le vol vers Mars. Le programme « Artémis » n’est qu’un début. Il s’agit du programme américain qui a déjà été lancé, qui a envoyé un vaisseau spatial d’essai autour de la lune. L’année prochaine il enverra le premier équipage humain autour de la lune pour tester l’équipement, le vaisseau, ainsi que l’environnement dans lequel les gens vont travailler. En 2025, le premier alunissage est prévu dans le cadre du nouveau programme « Artémis ». Et ce ne sera que le début. Cette fois-ci, nous n’allons pas sur la Lune pour en revenir sur la Terre, mais pour y rester. C’est un message très important : les gens y resteront. Bien sûr, les équipages s’y succèderont, dans des bases permanentes qui seront construites dans le zone du pôle sud de la Lune. Dans un avenir prévisible, il y aura une station orbitale circumlunaire, qui représentera un hub pour les astronautes qui viendront de la Terre et sur la Lune et puis reviendront sur la Terre. Il y aura aussi une base de recherche scientifique pour l’environnement lunaire, qui prépareront les futurs vols vers Mars. »

Nicole Stott, la dixième femme à effectuer un vol dans l’espace, nous a raconté que, bien qu’elle ait passé un peu plus de cent jours dans l’espace, elle y reviendrait ne serait-ce que pour un seul jour, afin de sentir encore une fois la joie, la curiosité et le ravissement de cette expérience inoubilable:

« Cent quatre jours dans l’espace n’étaient pas assez ! Je sentais que le temps volait, je ne pouvais pas y croire quand il était temps de rentrer sur la Terre. J’aimerais pouvoir retourner dans l’espace et y passer au moins un jour de plus ! Ce serait bien ! J’étais la dixième femme à aller dans l’espace, je n’y ai même pas pensé à l’époque, même si je connaissais le nombre. Je pense qu’en fait, ce n’est pas important si on est un homme ou une femme. L’important c’est de faire de son mieux. Nous avons prouvé que les femmes sont tout aussi bonnes que les hommes, sinon meilleures, dans ces missions. Je pense donc qu’il suffit d’encourager de plus en plus de jeunes femmes à poursuivre une telle carrière. Même quand les choses n’allaient pas bien (dans l’espace), par exemple, une alarme qui se déclenchait, je pense que c’était plus de l’agitation que de la peur, parce que nous sommes bien entraînés pour savoir comment procéder dans toutes les situations. Je répèterais certainement le vol dans l’espace et, d’une certaine manière, j’aimerais que ce soit exactement commela première fois, avec le même équipage et les mêmes expériences. Mais ce serait aussi une grande joie de pouvoir voler à nouveau et de vivre quelque chose de différent dans une mission. »

Sara Sabry, de Egypte, est la première femme africaine, arabe et égyptienne à atteindre l’espace. Elle était présente au SpaceFest et a partagé avec nous sa joie de marquer un changement :

« C’est un honneur incroyable de représenter mon pays, d’être dans l’espace pour la première fois et d’être la première femme arabe à le faire. Cela montre à quel point le contexte est en train de changer. Enfin, nous sommes représentées. J’ai grandi entourée par des gens qui n’avaient eu pas la chance de faire quelque chose pareil dans le monde d’où je viens. J’ai donc été la première, ce qui m’honore et me remplit de gratitude. Je suis contente de voir que des gens comme moi peuvent faire quelque chose pareil et surtout que les femmes de cette partie du monde peuvent le faire. Voir la Terre depuis l’espace – cela change la perspective sur le monde entier. Nous n’avons pas évolué biologiquement pour regarder la Terre depuis l’espace ou depuis l’extérieur. Alors, quand ça arrive, ça bouleverse notre univers. Quand on revient sur la Terre, on doit réfléchir à ce que l’on pensait avant cette expérience de la Terre, de la vie, de l’Univers, des relations avec tout ce qui existe. On doit comprendre tout cela, faire tout ce que l’on peut avec la nouvelle responsabilité acquise grâce à cette nouvelle perspective. J’étais tellement enthousiaste , je n’avais pas du tout peur, j’avais plein d’adrénaline et j’étais tellement en paix ! Parce qu’il faut être en paix quoi qu’il arrive, quel que soit le résultat ! Il faut faire une confiance totale au véhicule, à soi-même, àl’équipage, savoir que tout va bien, que, quoi qu’il arrive, on sait comment réagir, on sait ce qu’il faut faire et que même si on ne revient pas, c’est quelque chose que l’on a accepté dès le départ. Et c’est quelque chose qui nous change ! Quand cela est arrivé, je n’arrivais même pas à le croire, parce que l’on en rêve tellement! Et quand cela arrive, c’est comme si tout s’animait en toi ! »

Voilà donc une invitation à réfléchir davantage ay voyage dans l’espace ou à la vie sur une autre planète. On a souvent l’impression ce que relève de la sicence-fiction, mais en fait cet aveinr est plus proche que l’on ne s’y attedait ! (Trad. Andra Juganaru)

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