Panthéon 3D
En franchissant le seuil de cet édifice imposant, érigé entre 1851 et 1853, on peut retourner à la préhistoire, à l’époque des Daces et des Romains, vivre la révolte paysanne de Horea ou les deux conflagrations mondiales. A partir de cette année, les œuvres d’art de l’époque romaine faisant partie de la collection du Musée National de l’Union seront mises en valeur par leur numérisation en 3D. Le public malvoyant aura également accès à ce patrimoine, grâce à une impression tridimensionnelle.
Ana-Maria Cononovici, 10.06.2018, 13:00
En franchissant le seuil de cet édifice imposant, érigé entre 1851 et 1853, on peut retourner à la préhistoire, à l’époque des Daces et des Romains, vivre la révolte paysanne de Horea ou les deux conflagrations mondiales. A partir de cette année, les œuvres d’art de l’époque romaine faisant partie de la collection du Musée National de l’Union seront mises en valeur par leur numérisation en 3D. Le public malvoyant aura également accès à ce patrimoine, grâce à une impression tridimensionnelle.
Le projet s’appelle Panthéon 3D et il est mis en œuvre par une équipe dont fait partie George Bounegru, archéologue du musée : « L’automne dernier, nous avons imaginé un programme culturel pour les années 2018-2019. Ce programme pluriannuel, Panthéon 3D, permettra une mise en valeur du patrimoine archéologique de l’époque romaine par la technologie moderne, à savoir la numérisation en 3D des œuvres d’art de cette époque représentant des divinités et des personnages mythologiques. Une collection virtuelle, une plate-forme interactive en 3D sera également réalisée, qui sera une sorte d’exposition mobile. S’y ajouteront 4 expositions temporaires – classiques, cette fois-ci – consacrées à la religion et à l’art romain. 4 catalogues seront lancés à cette occasion, ouvrages de popularisation qui seront disponibles au Musée national de l’Union. »
A part la numérisation des artéfacts archéologiques, le musée organise également des ateliers. George Bounegru : « Le premier atelier, « Mythologie 3D » s’est déjà déroulé. Cet atelier, consacré aux mythes a été destiné aux élèves du Lycée d’art « Regina Maria » de la ville, qui ont réalisé des créations artistiques à partir des thèmes mythologiques que nous leur avons présentés. Ces ouvrages sont exposés aux Musée Principia – qui est l’autre musée de la ville. »
George Bounegru mentionne d’autres particularités de ce projet, placé sous l’égide de l’Année européenne du patrimoine : « Notre projet a démarré cette année. « Mythologie 3D » est le premier événement, prévu du 19 mai au 1er août, aussi bien au siège du Musée national de l’Union qu’à celui du Musée Principia. Y sont exposées des objets de la collection Panthéon 3D, représentant la mythologie romaine : sculptures ou objets en bronze à caractère mythologique. Ils sont mis en valeur d’une manière moderne, dans de nouvelles vitrines à éclairage moderne, et ils sont accompagnés de panneaux en roumain et en anglais, qui expliquent les mythes liés à ces objets. Une exposition, dédiée à la mythologie classique est prévue à l’automne et deux autres l’année prochaine. Chacune bénéficiera d’un catalogue qui sera mis à la disposition de nos visiteurs. »
George Bounegru nous incite à visiter le Musée national de l’Union : « Le Musée national de l’Union d’Alba Iulia est un des plus prestigieux de Roumanie. Il dispose d’un patrimoine remarquable, appartenant surtout à l’époque romaine. Alba Iulia est une ville érigée au-dessus d’autres villes, pour ainsi dire, son sous-sol recèle des vestiges de l’époque romaine. Alba Iulia est l’ancienne cité d’Apullum, qui a été capitale de la Principauté de Transylvanie. C’est aussi la ville qui a accueilli le Grand rassemblement national de 1918, lors duquel a été parachevée la Grande Union. Le Musée de l’Union dispose d’un patrimoine inestimable représentant tous ces moments clé de l’histoire roumaine. J’invite les passionnés de culture, de mythologie, de religions antiques, notamment romaines, à passer le seuil de notre musée, pour l’explorer. »
Le Musée, dont les collections comptent quelque 200.000 objets, organise annuellement une cinquantaine d’expositions temporaires. (Trad. : Dominique)