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«Nous sommes nos propres histoires», festival

«Que l’on veuille y croire ou pas, on est tous des histoires». Voilà l’une des phrases sous lesquelles s’est déroulée la première édition du Festival international de narration – l’art de raconter une histoire – «Nous sommes nos propres histoires», accueilli récemment par Bucarest. A l’affiche de l’événement: ateliers, conférences, sessions et soirées de narration, un spectacle de musique et de poésie et un marathon du récit déroulé dans plusieurs hôpitaux pédiatriques de la capitale.

«Nous sommes nos propres histoires», festival
«Nous sommes nos propres histoires», festival

, 30.10.2016, 13:41

«Que l’on veuille y croire ou pas, on est tous des histoires». Voilà l’une des phrases sous lesquelles s’est déroulée la première édition du Festival international de narration – l’art de raconter une histoire – «Nous sommes nos propres histoires», accueilli récemment par Bucarest. A l’affiche de l’événement: ateliers, conférences, sessions et soirées de narration, un spectacle de musique et de poésie et un marathon du récit déroulé dans plusieurs hôpitaux pédiatriques de la capitale.

Selon l’organisatrice du festival, Adriana Ene, chaque individu est une histoire qui mérite d’être racontée: «Comme son nom l’indique, le festival de narration fut à lui seul une très belle histoire. On est tous des histoires, car chaque individu a ses propres récits de vie. La première édition du festival a réuni à Bucarest des conteurs sud-coréens, britanniques, marocains, géorgiens, turcs et roumains. Un agenda bien chargé, comme vous pouvez le constater».

L’idée de mettre sur pied une telle manifestation, Adriana Ene l’a eue depuis l’année dernière quand elle fut invitée à participer à la quatrième édition d’un festival similaire organisé à Arad.

Une expérience extraordinaire qu’Adriana a voulu répéter à Bucarest aussi: « L’année dernière, je fus la seule à représenter la Roumanie au festival d’Arad. A mes côtés, il y a eu des conteurs de Hawaï, du Portugal, du Danemark et de Thaïlande. Et puisque la manifestation m’a semblé vraiment magnifique, je me suis dit qu’il faudrait en faire une à Bucarest aussi. Et voilà qu’une année plus tard, on a eu cette première édition du Festival de narration de Bucarest. Pour la deuxième édition, prévue l’année prochaine, on a déjà invité plusieurs conteurs kenyans, on espère faire venir à Bucarest des noms célèbres de cet art tels John Mukeny, Claude Delsoll de France, Eric Wolf du Royaume Uni, Jeff (Meyer) de Hawaï. On voudrait accueillir de nouveau la Sud-coréenne Alicia Dongjoo Bang. Comme vous pouvez le remarquer, on a déjà démarré les préparatifs pour la prochaine édition».

Les histoires racontées durant le festival ne sont jamais dépourvues de message. Que ça soit l’amour, la pauvreté, la bonté, l’espoir, le bonheur, le courage ou la tristesse, les messages inspirent et sont toujours et pleins de sagesse, affirme Adriana Ene: «Tout le monde sait que lorsqu’on raconte des histoires aux enfants, on leur transmet des messages de confiance, de bonté ou de courage. Mais les histoires racontées durant un festival de narration diffèrent de celles traditionnelles car elles proviennent des quatre coins du monde et sont donc peu connues. Les histoires pour enfants se construisent toujours autour d’une interaction. La plupart d’entre elles comportent des passages musicaux invitant les enfants à chanter avec les personnages. Elles vous laissent souvent deviner la suite ou la véritable nature du protagoniste. Souvent, ces histoires laissent leurs messages se mêler à la participation du public. Elles sont pour la plupart des histoires qu’il faut raconter, mais pour cela il faut du talent. Par exemple, le conteur turc a enfilé son costume traditionnel qu’il a tenu à présenter au public avant de se lancer dans son histoire. Tatiana Montic de Géorgie est une journaliste qui nous a fait part d’une de ses expériences professionnelles vécues à Noël, à Kiev. Il y a des conteurs qui mettent en lumière l’importance de la mère dans la vie d’un enfant ou celle de l’indulgence dans telle une telle circonstance. Les histoires sont extrêmement variées, mais toutes se proposent de faire passer leur petit message. Toutes débutent par « il était une fois », que ça soit formulé en anglais ou en n’importe quelle autre langue de la planète. Bien sûr qu’avant de se lancer, le conteur doit s’arranger un peu avec l’interprète pour l’aider à trouver la meilleure adaptation».

On a voulu savoir si parmi tant d’histoires écoutées et racontées, Adriana Ene en a des favorites: « Oui, j’en ai une. Ce n’est pas une histoire roumaine et elle traite de la sagesse et de l’indulgence. J’aime beaucoup cette histoire car elle nous ramène aux principes essentiels de notre esprit humain, souvent balayés par le tumulte quotidien. Cette histoire s’appelle «C’est par la sagesse que l’on peut pardonner les erreurs». C’est une histoire asiatique originaire de ces petits villages que les marchands traversent sur leurs chameaux pour rejoindre Bagdad. Et la route est parsemée de toute sorte d’aventures. C’est une histoire qui s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes. Je l’ai découverte il y a quelques années lors d’une session de narration à l’étranger et depuis, je la raconte à mon tour, car c’est pour cela que les conteurs se réunissent: pour écouter le plus d’histoires possibles et les raconter, à leur tour, en y ajoutant leur touche personnelle. A chaque conteur, sa façon de raconter».

Le Festival de narration «Nous sommes nos propres histoires» a pris fin. Derrière cette incursion dans un univers propre aux enfants, le public a eu la chance de se connecter à l’âme de chaque conteur. Couronnée de succès, l’expérience d’une telle rencontre se répétera l’année prochaine à l’occasion d’une deuxième édition du même festival. (Trad. Ioana Stancescu)

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