L’Institut Culturel de Google a été inauguré en Roumanie
L’Institut Culturel de Google est une plate-forme numérique offrant accès au patrimoine historique et culturel du monde entier. Par l’intermédiaire d’Internet, chacun peut ainsi explorer des toiles, des dessins, des sculptures, des photos, des artéfacts religieux, manuscrits exposés dans les musées et des collections du monde.
Ana-Maria Cononovici, 07.12.2014, 13:15
L’Institut Culturel de Google est une plate-forme numérique offrant accès au patrimoine historique et culturel du monde entier. Par l’intermédiaire d’Internet, chacun peut ainsi explorer des toiles, des dessins, des sculptures, des photos, des artéfacts religieux, manuscrits exposés dans les musées et des collections du monde.
La Roumanie a rejoint, fin novembre, cette plate-forme. Plusieurs musées — dont le Musée du Paysan Roumain, le Musée « Astra », le Musée National Brukenthal de Sibiu, l’Ordre des Architectes de Roumanie, la Fondation « Pro Patrimoniu », l’Association « Folklore sans frontières » et la Fondation Wassertabahn — ont lancé leur collections sur la plate-forme de l’Institut Culturel de Google, ouvrant aux consommateurs virtuels de culture une porte sur les valeurs du patrimoine roumain.
Le lancement du projet Google a été accueilli par le Musée du Paysan Roumain. Son directeur général, Virgil Ştefan Niţulescu, explique pourquoi il a rejoint avec enthousiasme ce projet : « Au moment où notre musée s’est vu adresser l’invitation de rejoindre ce projet, j’ai tout de suite dit « oui » presque sans réfléchir. Et cela non seulement parce que je fais confiance à Google, qui est le principal moteur de recherche que j’utilise, mais aussi parce que je suis persuadé que chacun de nous, compagnies, autorités, institutions, nous pouvons contribuer à valider un rêve autrement impossible à réaliser : un musée virtuel universel, en mettant ensemble, comme dans une immense mosaïque, des pièces éparses. Car, finalement, c’est là, notre but : mettre notre patrimoine à la disposition du public. Par cette voie, virtuelle, nous ne faisons qu’inciter le public à visiter ensuite le musée pour connaître le patrimoine réel. Les muséographes ont accueilli avec une certaine réserve les premiers tours virtuels, par crainte de perdre leur public. Pourtant, les gens souhaitent vivre des expériences. Or, l’expérience, c’est l’objet réel qui la fait vivre. »
L’invitation de rejoindre l’Institut culturel de Google a été adressée à toutes les institutions de Roumanie, pourtant, certaines d’entre elles demeurent pour l’instant réticentes – affirmait
Dan Bulucea, country manager de Google pour la Roumanie. Il nous explique ce que l’Institut culturel de Google offre au public: « L’Institut culturel de Google est tout simplement une plate-forme numérique permettant un accès plus facile au patrimoine culturel et historique mondial. C’est un projet d’envergure, nous comptons déjà plus de 600 partenaires de 60 pays. 7 partenaires de Roumanie viennent de mettre à la disposition de tous les internautes du monde quelques unes de nos valeurs culturelles. Nous sommes contents d’avoir démarré ce projet prometteur. Nous mettons à la disposition du public une technologie. Nous ne disposons pas des connaissances nécessaires pour présenter un musée de la façon dont il mérite d’être présenté, mais nous pouvons offrir une technologie qui permette aux gens d’interagir avec eux d’une autre manière. Et elle peut également contribuer à préserver les valeurs présentées. »
Simon Rein, manager de programme, explique comment Google Cultural Institute a été créé et comment il a évolué : « L’Institut Culturel de Google part de l’idée que ce serait extraordinaire que l’on puisse pouvoir voir à Bucarest des musées de Tokyo, par exemple. Et ne serait-il pas extraordinaire si les gens de Tokyo pouvaient visiter les musées de Roumanie? C’est justement ce que fait l’Institut Culturel de Google. Il rend la culture accessible à tous. Nous créons des technologies qui permettent aux institutions culturelles de montrer leurs valeurs culturelles en ligne et nous mettons tout cela ensemble. Nous avons 3 projets: Google Art Project en est un, l’autre c’est un Projet d’archives et le 3e est consacré aux sciences de la nature. En février 2011 nous avons initié le Projet d’art, avec 17 participants à l’époque. Un mois plus tard nous avons lancé les Archives Nelson Mandela, qui ont marqué le début du projet consacré aux archives. Ensuite, notre premier partenaire roumain nous a rejoints en novembre 2012 : la télévision publique roumaine. En juin 2013, tout cela a été mis ensemble sur une nouvelle plate-forle consacrée aux archives et à l’art auprès de l’Institut Culturel Google. A présent nous déroulons un nouveau projet en Roumanie. Jusqu’ici nous n’avions qu’un seul partenaire roumain, mais nous venons de lancer 7 nouveaux musées et archives qui viennent avec 800 valeurs nationales présentées en images haute résolution. Nos partenaires ont créé 7 expositions numériques, alors que nous avons conçu des tours virtuels de 360 degrés pour 3 musées, de sorte que les visiteurs en ligne puissent les connaître à fond».
Par conséquent, pour visiter les principaux musées de Roumanie, vous n’avez plus besoin de billet d’avion, ni de réservation à l’hôtel. Une connexion Internet suffit. Grâce à l’Institut Culturel de Google vous pouvez découvrir en ligne les meilleures œuvres d’art de Roumanie, dont des tableaux exposés au Musée National Brukenthal de Sibiu, des objets d’art uniques se trouvant à Bucarest dans les collections du Musée National du Paysan Roumain, les constructions de l’architecte Ion Mincu à Bucarest, ou encore les maisons traditionnelles conservées au Musée de la civilisation traditionnelle Astra de Sibiu. Vous pouvez faire donc le tour de plusieurs musées de la ville transylvaine de Sibiu, à savoir le Palais Brukenthal, son musée d’histoire se trouvant dans un bâtiment appelé la «Maison Altemberger» ou bien son musée d’histoire naturelle — le tout grâce à la technologie Street View développée par Google et accessible directement à travers la plate — forme de son Institut Culturel.
Un tour virtuel d’un tel musée dure 8 minutes. Alors, si nous trouvons 8 minutes par jour pour visiter un musée du monde, nous pourrons dire que notre esprit sera chaque jour un peu plus riche. (Trad.: Dominique, Valentina Beleavski)