Les « Villages Culturels » de Roumanie
«L’éternité est née à la campagne» disait le célèbre poète roumain Lucian Blaga dans la première moitié du 20e siècle. Fin février 2016, plusieurs localités ont été déclarées « villages culturels de la Roumanie», lors d’une festivité organisée au Musée du village Dimitrie Gusti de Bucarest, pour mettre en valeur les richesses du milieu rural. Villageois qui mettent en valeur la richesse de la flore d’une certaine zone, gardiens de traditions anciennes, ou communautés rurales qui essaient de mettre en lumière l’expérience des aînés en créant des musées vivants de la tradition des lieux – tous les participants ont représenté avec fierté leurs régions. Les maires de 25 communes ont parlé au jury de la tradition culturelle et historique locale, des investissements faits dans l’infrastructure et des événements organisés. Ils étaient accompagnés par des villageois de tous âges, vêtus de costumes traditionnels qui avaient organisé des stands de produits représentatifs de leurs communes.
Ana-Maria Cononovici, 06.03.2016, 13:10
«L’éternité est née à la campagne» disait le célèbre poète roumain Lucian Blaga dans la première moitié du 20e siècle. Fin février 2016, plusieurs localités ont été déclarées « villages culturels de la Roumanie», lors d’une festivité organisée au Musée du village Dimitrie Gusti de Bucarest, pour mettre en valeur les richesses du milieu rural. Villageois qui mettent en valeur la richesse de la flore d’une certaine zone, gardiens de traditions anciennes, ou communautés rurales qui essaient de mettre en lumière l’expérience des aînés en créant des musées vivants de la tradition des lieux – tous les participants ont représenté avec fierté leurs régions. Les maires de 25 communes ont parlé au jury de la tradition culturelle et historique locale, des investissements faits dans l’infrastructure et des événements organisés. Ils étaient accompagnés par des villageois de tous âges, vêtus de costumes traditionnels qui avaient organisé des stands de produits représentatifs de leurs communes.
C’est la commune de Drăguş, département de Brasov (centre), qui a ramassé le plus de points à cette 3e édition de la compétition consacrée aux Villages Culturels de Roumanie. Elle a été suivie par les localités de Sângeorgiu de Mureş (département de Mures, au centre du pays) et de Ciocăneşti (département de Suceava, nord-est).
Marilena Niculiţă, directrice du Musée national des oeufs peints de Ciocăneşti, en Bucovine, nous parle des principaux événements organisés dans sa commune: : «Le festival national des œufs peints en est à sa 13e édition, tout comme le Festival national de la truite. S’y ajoutent un festival intitulé «Incursion dans la réserve de rhododendron sur le mont Suhard» et la Semaine des radeaux pendant laquelle les touristes peuvent faire des promenades en radeau sur la rivière de Bistrita.»
Ştefan Aurel, professeur de roumain et maire de la commune de Vorona, un des « villages culturels » du dernier arrivage, raconte : Les belles traditions de notre commune, nous devons les préserver, les mettre en valeur et les léguer aux générations futures. Voilà pourquoi, les différents événements culturels que nous organisons sont principalement dédiés aux enfants et aux enseignants. C’est le cas, par exemple, de la fête de la sainte patronne du monastère de Vorona, célébrée le 8 septembre. La coutume de la ronde dansée dans la cour du monastère est toujours vivante. Et c’est grâce à l’initiative d’un villageois qui, à l’époque de l’industrialisation, a eu l’idée d’introduire cette tradition dans le Festival des chansons, des danses et des costumes traditionnels, appelé « Les fêtes de la forêt ». Le festival en est déjà à sa 42e édition. Au fil du temps, nous y avons ajouté un volet consacré aux métiers de l’artisanat. Nous invitons des maîtres artisans des quatre coins du pays. »
Mihaela Sidea Măgureanu, bibliothécaire à la Bibliothèque publique « Nicolae Ciobanu », nous parle de la commune de Costeşti, du département de Vâlcea: « Le Musée des pierres vivantes, appelées Trovants, les gorges de Bistriţa et de Costeşti, le Parc national Buila Vânturariţa, ce ne sont que quelques – uns des points d’intérêt de notre commune. S’y ajoutent la section d’art « Gheorghe D. Anghel » du musée départemental de Vâlcea et les monastères, dont celui de Bistriţa. La commune de Costeşti organise aussi maints évènements qui se proposent de raviver les traditions. C’est le cas de la fête appelée « Retour aux sources », pendant laquelle on célèbre la mémoire d’une personnalité originaire de ces terres et qui a fait quelque chose de remarquable pour sa commune. Ainsi avons nous fêté Aurelian Sacerdoţeanu, historien, archiviste et directeur des Archives nationales, et puis l’acteur Vasile Niţulescu, connu notamment pour son rôle dans un film intitulé « La vie à la campagne ». La prochaine édition de cette fête est consacrée au général Nicolae Ciobanu, qui a fait don à notre bibliothèque de 10 mille volumes de sa collection personnelle. Je ne saurais oublier de mentionner notre ensemble de danses traditionnelles, Les demoiselles de Costeşti, créé il y a 30 ans. »
En mettant en valeur les coutumes et traditions, ces localités ne font que confirmer les propos de Blaga, selon lequel « l’éternité est née à la campagne». (Trad. Valentina Beleavski, Mariana Tudose)