Les précieux gardiens du folklore de la Dobroudja
L’ensemble « Dobrogeanca » est devenu célèbre grâce au talent et à la persévérance de ses jeunes membres, en participant à divers festivals folkloriques. Son objectif principal est de promouvoir les danses traditionnelles, ses jeunes artistes étant passionnés par la beauté et l’harmonie.
Ana-Maria Cononovici, 21.05.2024, 12:13
Aujourd’hui nous parlons jeunesse et folklore. Nous sommes à Sulina, petite ville au delta du Danube, dans le sud-est de la Roumanie.
Ici, le groupe folklorique « Dobrogeanca » de la Maison de la Culture de Sulina a vu le jour en 2010 et il est composé d’adolescents passionnés de folklore. Avec beaucoup d’énergie et d’enthousiasme, les jeunes mettent en valeur les danses folkloriques de la région de Dobroudja et d’autres zones du pays. Leur chorégraphie versatile, précise et rapide remplit de joie les cœurs des spectateurs, exprimant la santé, la vitalité et l’appréciation des valeurs traditionnelles, de plus en plus rares chez la jeune génération. C’est d’autant plus réjouissant de voir des jeunes de 13 à 19 ans s’investir avec autant de passion.
Florentina Dunaev, responsable culturelle à la Maison de la Culture de Sulina, nous parle des enfants qui composent l’ensemble « Dobrogeanca »:
« Les enfants viennent à la Maison de la Culture dès de l’âge de 3 ou 4 ans. Nous commençons avec des danses et des jeux plus simples, puis progressivement, ils rejoignent le grand ensemble « Dobrogeanca ». Les chorégraphies sont un peu plus complexes ici. Elles sont créées par le maître chorégraphe Roman Jora, et moi, je suis l’instructrice-coordinatrice. Nous faisons de notre mieux pour montrer que la culture peut aussi s’épanouir à Sulina. Nous espérons participer à un festival international à l’automne. »
Andreea Maria Pioară, âgée de 19 ans, partage son histoire au sein de l’ensemble « Dobrogeanca » de la Maison de la Culture de Sulina.
« Je suis membre de l’ensemble « Dobrogeanca » depuis environ 10 ans. Pour moi, tout tourne autour de la musique et de la danse. C’est un moyen d’expression, une libération du stress. Bien que cela puisse être compliqué, on travaille dur chaque jour pour s’améliorer. Lors des concours et des spectacles, nous sommes parfois nerveux, émus, mais nous sommes tout aussi confiants, sachant que nous sommes bien préparés et nous donnons notre maximum ».
A son tour, Alexandru Mihail Serbov, âgé de 15 ans, danse avec passion au sein de cet ensemble :
« Je suis membre du groupe depuis environ 5 ans. Mais cela fait plus de 10 ans que je fréquente les cours de la Maison de la Culture de Sulina. Pour moi, la danse est une passion, elle est tout pour moi. Malgré les émotions qui accompagnent les concours, la musique permet de s’évader : on laisse le stress de côté et on plonge dans son propre univers ».
Ces jeunes enthousiastes ne sauraient imaginer leur avenir sans la danse. Alexandru Mihail Serbov le confirme :
« Quoi que je fasse, la danse restera toujours une partie de moi, et où que j’aille, je chercherai à danser.”
Il en va de même pour Andreea Maria Pioară :
« Actuellement, je suis à l’université, à l’Académie navale, mais comme l’a dit mon collègue, mon partenaire au sein de cet ensemble, moi aussi je continuerai à danser quel que soit mon âge. Je souhaite que cela reste une partie de moi. »
Et comme on sait que les filles sont plus souvent intéressées par la danse que les garçons, nous avons demandé aux jeunes danseurs comment ils ont choisi la danse au détriment de la gym, qui fait la fierté des jeunes d’aujourd’hui. Serbov Alexandru Mihail répond:
« Je suis attiré par le mouvement, j’aime beaucoup bouger, et dans la danse, je me suis retrouvé, cela a allumé une flamme dans mon cœur ».
Quant à Pioară Andreea Maria, elle a ajouté :
« On peut dire que c’est aussi une forme de sport, bien plus amusante, collective et harmonieuse ».
L’ensemble « Dobrogeanca » est devenu célèbre grâce au talent et à la persévérance de ses jeunes membres, en participant à divers festivals folkloriques. Son objectif principal est de promouvoir les danses traditionnelles, ses jeunes artistes étant passionnés par la beauté et l’harmonie. Au fil des années, grâce à la beauté et à la vivacité de ses danses, ainsi qu’à sa présence scénique exceptionnelle, l’ensemble a été invité à des spectacles et à des festivals nationaux, remportant de nombreux prix et distinctions. En ce qui concerne les projets futurs, dans l’attente du Festival international d’automne, nous savons déjà que les jeunes danseurs seront présents à la Fête de l’alose à Maliuc, en mai, et aux Célébrations du Delta, à Sulina, en juin, ce dernier étant un festival-concours dédié aux minorités nationales. D’ailleurs, d’autres invitations pour les différents événements se présentent régulièrement, et nos jeunes danseurs n’hésitent pas à y répondre ! (trad. Valentina Beleavski)