Le projet scientifique « Ştiinţescu »
Avez-vous l’impression que les sciences, c’est toujours sérieux ? Ou pensez-vous qu’elles peuvent aussi être sympathiques ? Un projet destiné aux élèves et aux professeurs passionnés de sciences a été lancé il y a quelques années, reposant sur l’idée que ça vaut la peine de rendre ces disciplines plus attrayantes. Il s’agit du Fonds Ştiinţescu – Sciençard, si vous voulez – nom de famille inventé pour désigner une personne « accro » à la science, pour ainsi dire.
Ana-Maria Cononovici, 17.12.2017, 13:37
Le Fonds Ştiinţescu a été développé par la Fédération des Fondations communautaires de Roumanie, avec le concours de la Fondation roumano-américaine. A mi-chemin entre le financement et la philanthropie, ce programme suppose une collecte de fonds, la somme recueillie étant par la suite doublée par le donateur.
Luiza Zamora, coordinatrice des programmes Ştiinţescu, explique : C’est en 2015 que nous avons lancé ce projet visant à familiariser les enfants avec les sciences et aider les professeurs à les rendre plus attrayantes pour leurs élèves. Il s’adressait aux fondations communautaires de 4 villes roumaines: Bucarest, Iaşi, Cluj Napoca et Sibiu. Il n’est pas exclusivement destiné à financer des initiatives venant de la communauté, il encourage également la philanthropie, pour venir en aide aux enseignants qui mènent des activités censées rendre les sciences plus accessibles à leurs élèves. Il crée une synergie autour de l’éducation. » Et le projet n’a cessé de se développer depuis. Luiza Zamora: «12 fondations ont opté pour le projet Ştiinţescu. Des enseignants ou d’autres personnes envoient aux fondations communautaires des propositions de projets grâce auxquels les sciences peuvent être très agréables, très « cool ».
A quoi ressemblent ces projets ? Luiza Zamora : Je mentionnerais, par exemple, le projet Sparks. Sparks est un petit robot très sympa qui apprend aux enfants ce qu’est un langage de programmation et comment on peut être créatif en l’utilisant. D’autres projets concernent la météorologie. Par exemple, une station météo avec tous les équipements nécessaires a été mise en place dans un collège de la ville d’Oradea. Chaque jour, les élèves font des mesures et émettent un bulletin météo. « Infocaleid » est un excellent projet développé à Braşov qui a eu pour but la construction de 3 karts avec lesquels les élèves ont participé à des compétitions internationales. De nombreux projets concernent la robotique ou encore la biologie. « Les petits horticulteurs » est le premier projet de ce genre qui me vient à l’esprit. Il a été mis en œuvre dans le Pays de Făgăraş. Dans le cadre de ce projet, les élèves ont mis sur pied un tunnel de jardin, où ils ont planté des légumes et ont pu observer l’évolution d’une plante, depuis la semence jusqu’au fruit.
L’année prochaine, 16 fondations organiseront des concours de projets. Luiza Zamora se réjouit de constater que l’idée porte ses fruits. « On assiste à une plus grande participation des communautés locales à ce projet. Des personnes physiques et des sociétés ont offert des sommes d’argent pour que les élèves des collèges et des lycées puissent bénéficier de programmes d’éducation informelle destinés aux sciences. »
A présent, le projet est mis en œuvre par les fondations communautaires des villes de Bucarest, Sibiu, Iaşi, Cluj-Napoca, Oradea, Târgu Mureş, Bacău, Galaţi, Prahova, Odorheiul Secuiesc, Braşov, ainsi que du Pays de Făgăraş. Chaque fondation communautaire annonce sur son site son propre calendrier d’activités. Sur le site national Ştiinţescu figurent les appels à projets de chaque fondation. Sur sa page Facebook sont à retrouver les projets réalisés dans chaque communauté.
Ştiinţescu attend des projets créatifs, susceptibles d’aider les élèves à découvrir les miracles de la nature, à jeter un regard sur l’avenir, à comprendre l’importance des découvertes scientifiques et des technologies modernes, à apprendre avec passion les sciences exactes et à développer le savoir-faire nécessaire aux générations d’innovateurs du 21e siècle. (trad. Dominique)