Le musée des tire-bouchons
Des pièces rares, appartenant à toutes les époques, y retracent l’histoire de cet objet ménager. A ne pas rater, car l’histoire, la culture et l’art se donnent rendez-vous au Musée des records roumains. Aussi, la société roumaine Romfiltatelia lui a-t-elle dédié une émission de timbres de 7 valeurs différentes. La collection impressionne aussi bien par le grand nombre d’objets exposés que par la variété des matériaux utilisés pour leur fabrication, des plus communs – fer, laiton, bronze – jusqu’aux métaux précieux – or et argent – aux manches incrustés de pierres précieuses. Le collectionneur Ion Chirescu explique : « C’est une performance unique, que nous n’avons pourtant pas recherchée. Pour moi, c’était un hobby et, de façon incroyable et sans m’en rendre compte, je suis arrivé à une collection de plus de 30 mille tire-bouchons différents, réellement différents, ramassés exclusivement grâce à ma passion et au plaisir de les dénicher et de les collectionner. »
Ana-Maria Cononovici, 25.03.2018, 15:53
Des pièces rares, appartenant à toutes les époques, y retracent l’histoire de cet objet ménager. A ne pas rater, car l’histoire, la culture et l’art se donnent rendez-vous au Musée des records roumains. Aussi, la société roumaine Romfiltatelia lui a-t-elle dédié une émission de timbres de 7 valeurs différentes. La collection impressionne aussi bien par le grand nombre d’objets exposés que par la variété des matériaux utilisés pour leur fabrication, des plus communs – fer, laiton, bronze – jusqu’aux métaux précieux – or et argent – aux manches incrustés de pierres précieuses. Le collectionneur Ion Chirescu explique : « C’est une performance unique, que nous n’avons pourtant pas recherchée. Pour moi, c’était un hobby et, de façon incroyable et sans m’en rendre compte, je suis arrivé à une collection de plus de 30 mille tire-bouchons différents, réellement différents, ramassés exclusivement grâce à ma passion et au plaisir de les dénicher et de les collectionner. »
Grands, destinés aux restaurants, petits, pour les flacons d’eau de toilette, et même minuscules, à mettre sous une loupe, les tire-bouchons se sont accumulés insensiblement : « La collection s’est agrandie peu à peu. Au début, j’ai acheté des livres sur cette passion, car je ne suis évidemment pas le seul collectionneur de tire-bouchons au monde, il y en a plusieurs milliers, organisés par pays, par continents. La plus grande collection figurant dans le Livre des Records comptait environ 1700 exemplaires. En constatant où j’en étais avec ma collection, j’ai été moi-même surpris. »
Dans la collection de Bucarest se retrouvent des pièces décoratives fabriquées pendant la seconde moitié du 17e siècle et dont un gentilhomme pouvait se servir, par exemple, pour ouvrir les encriers se trouvant sur le bureau. La collection comporte également des tire-bouchons destinés aux bouteilles de champagne, remontant à l’époque où le champagne était prescrit comme remède contre la dépression. On se contentait donc de percer le bouchon, pour qu’aucune goutte du liquide miraculeux ne soit gaspillée, car le champagne était très cher. S’y ajoutent des tire-bouchons mignons, aux incrustations ou aux manches de nacre, pour les flacons de parfum des dames, et de petits tire-bouchons très simples, prévus d’un anneau, utilisés dans les apothèques, où on les laissait dans les bouchons des petites bouteilles, pour les utiliser à plusieurs reprises. La collection contient également d’innombrables tire-bouchons « artistiques ».
Une section de la collection est consacrée aux pièces que l’on ne peut voir nulle part ailleurs et dont certains ont été patentés comme inventions. On ne manquera pas d’y trouver pourtant aussi des tire-bouchons vendus dans les foires, ornés de motos, d’ancres, d’avions, de chats, d’os ou d’autres décorations kitch. Organiser la collection a été un travail d’équipe : « Le plus important, c’est l’équipe qui m’a aidé. Elle a été constituée d’amis et d’autres personnes qui ont souhaité y contribuer. Les objets ont été nettoyés, réparés, remis en état. L’organisation du musée a commencé par la manière de les exposer. Nous avons opté pour une présentation historique, depuis les premiers tire-bouchons créés dans le monde, jusqu’à ceux de nos jours. La manière de les exposer et surtout l’éclairage ont été très importants, car, dans un musée, c’est la lumière qui met en valeur les objets. »
La pièce de résistance de la collection roumaine est un des deux tire-bouchons qui existent dans le monde fabriqués du pylône de fer de l’ancien Pont de Londres, construit en 1176 et remplacé 1831. Sur ce tire-bouchon « historique » sont gravés les mots : « il s’est trouvé pendant 656 ans au fondement du Pont de Londres ». Le tire-bouchon le plus ancien a été fabriqué en 1740, à l’époque de Louis XV. Gabriel Soare, commissaire du musée, nous en donne un avant-goût : « Les visiteurs constateront que dans notre musée, les pièces sont organisées différemment. Dans les musées du monde, les tire-bouchons sont regroupés suivant leur fonctionnement. Puisque notre collection contient un nombre très grand de tire-bouchons, nous avons également choisi le critère de l’aspect. On découvrira donc des tire-bouchons au manche en bois, en os, en ivoire, en pierres précieuses, des tire-bouchons mécaniques, à levier, à double levier, prévus de différents mécanismes facilitant l’enlèvement du bouchon. Leur diversité technique et de design est inouïe. »
La collection de tire-bouchons est gardée dans des conditions de température et d’humidité contrôlées, afin d’assurer leur conservation. Les visites sont guidées et sur inscription préalable.(Aut. : Ana-Maria Cononovici ; Trad. : Dominique)