Le Musée de la presse
Jimbolia est une ville de 10.000 habitants, située dans le sud-ouest du pays, dans le comté de Timiş. Elle compte 3 maisons-musées, l’une dédiée au peintre souabe Stefan Jäger, une autre à l’écrivain Petre Stoica et la dernière au médecin Karl Diel, ainsi que 3 musées, le Musée des chemins de fer, le Musée des pompiers, ouvert il y a 140 ans, et le seul musée de la presse du pays, qui porte le nom de l’homme politique et journaliste Sever Bocu. Cristina Dema, coordinatrice du Musée de la presse nous parle de cet établissement unique en Roumanie:
România Internațional, 13.10.2019, 13:20
Jimbolia est une ville de 10.000 habitants, située dans le sud-ouest du pays, dans le comté de Timiş. Elle compte 3 maisons-musées, l’une dédiée au peintre souabe Stefan Jäger, une autre à l’écrivain Petre Stoica et la dernière au médecin Karl Diel, ainsi que 3 musées, le Musée des chemins de fer, le Musée des pompiers, ouvert il y a 140 ans, et le seul musée de la presse du pays, qui porte le nom de l’homme politique et journaliste Sever Bocu. Cristina Dema, coordinatrice du Musée de la presse nous parle de cet établissement unique en Roumanie:
« La création d’un musée de la presse est le fruit d’une initiative personnelle, celle de l’écrivain et journaliste Petre Stoica, un collectionneur passionné de journaux dès sa jeunesse. Il a voulu ouvrir un musée de la presse à Peciu Nou, son village natal, pourtant les autorités locales ont rejeté sa proposition. Et ce fut là la chance de Jimbolia, car en 1994, Petre Stoica est venu frapper à la porte de la mairie pour expliquer qu’il avait une montagne d’objets de valeur qu’il souhaitait les offrir à la ville. Le maire a eu la bonne idée d’accepter, il lui a offert un logement et, après de nombreux événements culturels d’envergure organisés en 2007, Petre Stoica a vu son rêve se réaliser : un musée de la presse a été fondé à Jimbolia, unique en Roumanie, et qui compte parmi les rares institutions de ce genre en Europe. »
L’internat d’un ancien lycée technique a été aménagé à ces fins et, depuis 12 ans, le musée est ouvert aux visiteurs. Que vont-ils y découvrir ? Cristina Dema:
«Dès que nous passons son seuil, nous pouvons voir les équipements utilisés jadis pour l’impression des journaux, ainsi qu’un vieil appareil photo. Sur les murs de la première salle on peut voir des publications et de vieilles affiches. Plusieurs publications en allemand, hongrois et roumain témoignent du caractère multiculturel de la région. On entre ensuite dans la salle qui abrite l’exposition permanente réunissant les plus anciennes et les plus importantes publications du musée. La publication la plus précieuse de notre collection est une revue « Albina românească » (L’abeille roumaine), datant de 1837. Dans la salle suivante se trouve une collection de calendriers et d’almanachs, et une autre de cartes de visite. La partie la plus importante du musée est la bibliothèque, recélant les archives, et qui est en même temps une salle de lecture. Si le visiteur dispose de plus de temps, il peut feuilleter les vieux journaux et, grâce à eux, se replonger dans le passé. Le musée dispose également d’un bistro, où les visiteurs peuvent savourer une tasse de café, en lisant les journaux qui les intéressent. »
Le Musée de la presse « Sever Bocu » est un endroit idéal pour organiser différents événements culturels et aussi un espace vivant destiné à la détente. Cristina Dema nous en dit davantage.
« Nous avons des visiteurs de tous âges, de nombreux élèves passent le seuil du musée dans le cadre du programme « L’école autrement ». Certains découvrent notre musée sur Internet et le trouvent extraordinaire. Parmi nos visiteurs comptent également des étudiants et des professionnels qui font des recherches. Les événements s’y enchaînent, bien sûr. Petre Stoica avait du charisme et des événements de toute sorte y étaient organisés. Nous essayons de poursuivre et de développer son activité. Ces derniers temps, nous avons également organisé des activités consacrées aux enfants, en collaboration avec « Le Grenier à livres », de Comloşu Mare, pour leur faire comprendre qu’un musée n’est pas un espace intangible, que c’est, au contraire, un espace confortable où l’on peut se sentir à l’aise. Notre principal but est de leur donner le goût de la lecture. »
Le musée est ouvert du lundi au vendredi, entre 8h et 16h, mais aussi en dehors de ces horaires, avec réservation préalable sur la page facebook du musée ou au numéro de téléphone qui y figure.
La collection du musée est sans cesse enrichie, aussi bien par des achats chez les antiquaires et les libraires, que par des abonnements offerts par différentes publications culturelles du pays (entre autres de Bucarest, Satu Mare et Piteşti). Le musée achète également le premier numéro des nouvelles publications. La plus importante donation reçue par le Musée de la presse de Jimbolia et qui a enrichi considérablement sa collection, lui a été offerte par la Bibliothèque « Asta » de Sibiu. Elle réunit des publications datant du 19e siècle à nos jours. La collection du musée s’est agrandie dans tous ses départements : journaux et revues de Roumanie ou de la diaspora (dans l’ordre chronologique : 19e siècle, 1900 — 1950, 1951 — 1989 et 1990 à nos jours), almanachs, calendriers, badges, cartes de visite et cartes postales à en-tête, monographies, livres d’histoire de la presse et de reportages, volumes dédiés au Banat (Les Annales du Banat).
Trad. : Dominique