L’art de rue et la Nuit blanche des galeries
Galeries dart, musées, instituts culturels, espaces informels, hubs créatifs et ateliers dartistes ont offert au public un programme nocturne dart contemporain à Bucarest et dans 13 autres villes du pays : Alba Iulia, Arad, Braşov, Cluj-Napoca, Craiova, Iaşi, Miercurea Ciuc, Petrila, Reşiţa, Sfântu Gheorghe, Sibiu, Târgu Mureş et Timişoara. La Nuit blanche des galeries fait découvrir au public la culture contemporaine dans toute sa diversité, des arts visuels aux arts performatifs, en passant par la musique et le film. Cet événement utilise toutes les formes de présentation, depuis lexposition proposée par les musées aux œuvres accessibles directement dans les ateliers des artistes.
Eugen Cojocariu, 05.11.2019, 14:15
Galeries dart, musées, instituts culturels, espaces informels, hubs créatifs et ateliers dartistes ont offert au public un programme nocturne dart contemporain à Bucarest et dans 13 autres villes du pays : Alba Iulia, Arad, Braşov, Cluj-Napoca, Craiova, Iaşi, Miercurea Ciuc, Petrila, Reşiţa, Sfântu Gheorghe, Sibiu, Târgu Mureş et Timişoara. La Nuit blanche des galeries fait découvrir au public la culture contemporaine dans toute sa diversité, des arts visuels aux arts performatifs, en passant par la musique et le film. Cet événement utilise toutes les formes de présentation, depuis lexposition proposée par les musées aux œuvres accessibles directement dans les ateliers des artistes.
Cette 13e édition a été spéciale, car, pour la première fois, la Nuit blanche des galeries laissait derrière elle une œuvre permanente, dans lespace culturel de la Résidence BRD Scène 9, à Bucarest. Il sagit du projet « Outside Histories » (Histoires extérieures), dans le cadre duquel les artistes Alexandru Ciubotariu, alias Pisica Pătrată (le Chat carré), Robert Obert, Maria Bălan et John Dot S ont fait de la peinture en live recouvrant les décorations qui ornaient les murs de la cour de cette Résidence. Des scènes bizarres inspirées de la culture aztèque, auxquelles se mêlent des éléments dinspiration byzantine, entourent la cour de ce bâtiment déclaré monument historique. Cadeau fait par le Roi Ferdinand à la Reine Marie, ce bâtiment datant de 1890 a appartenu au Roi Michel I. Cette résidence porte les traces de toutes les destinations quelle a eues depuis un siècle : propriété royale, siège dune institution publique, restaurant mexicain et actuellement, centre culturel contemporain.
Alexandru Ciubotariu, alias Le Chat Carré, est un des illustrateurs et artistes de rue les plus appréciés de Roumanie ; il est également le fondateur du Musée de la bande dessinée. Surpris en train de peintre en live, durant la soirée du vernissage, il nous explique ce quil travaillait :« Je suis en train de réaliser un objet tridimensionnel, ce qui est nouveau dans mon champ dactivité. Mon imaginaire reste à peu près le même, mais jessaie de le transposer en trois dimension. Je suis encore au début dans ce genre de création. »
Et puisque les artistes de rue ont été les vedettes de cette édition de la Nuit blanches des galeries, Le Chat Carré nous parle dun de ses projets : « Cest un projet visant à cartographier lart de rue – qui sest développé initialement à Bucarest, mais qui a gagné à présent tout le pays. Il sagit, en fait, dune carte interactive à laquelle tout le monde peut avoir accès et où se retrouve tout lart de rue de Bucarest et de nombreuses autres villes. Lorsquun artiste crée un ouvrage dans lespace public, cette carte se met à jour presque instantanément. »
Comment lart de rue est-il accueilli en Roumanie ? « A mon avis, des ouvrages importants ont été réalisées ces derniers temps dans lespace public et les gens semblent se rendre compte quil y a une différence entre les graffitis et lart de rue. Alors, celui-ci est mieux accepté dans lespace public. »
Lexposition personnelle du Chat Carré intégrée à ce projet a trouvé sa place aux Galeries Imbold spécialisées dans la reconstitution de lépoque communiste. Comment lartiste explique-t-il cette association ?« Jai beaucoup collaboré avec ces galeries et ce sont elles qui mont proposé de faire cette exposition. Jai accepté, à la condition de pouvoir faire ce que je fais à chaque nouvelle exposition, à savoir créer une nouvelle œuvre dans chaque espace où jinterviens. Cest ainsi quest né lobjet tridimensionnel auquel vous mavez vu travailler. Jai encore quelques murs à peindre en vitesse, lorsque la météo le permettra, et 4 ouvrages de bande dessinée, qui paraîtront simultanément. A la maison dédition de la Radio, je coordonne depuis longtemps la collection «Radio Prichindel » destinée aux tout petits et que jaime bien. Peut-être à la prochaine foire du livre Gaudeamus, prévue en novembre, pourrons-nous proposer quatre nouveaux titres. »
La bande dessinée demeure la première passion de lartiste et elle lui permet de mettre sur papier les personnages qui peuplent son imagination.
Bien quarrivée cette année à un nombre déditions considéré comme néfaste, la Nuit blanche des galeries a été, une fois de plus, un succès de lart contemporain. (Trad. : Dominique)