La Transylvanie en miniature
L’histoire vaut la peine d’être connue et racontée. Notamment, l’histoire des lieux. Pour ce faire, plusieurs jeunes d’Odorheiul secuiesc ont décidé de s’investir dans la création d’un mini monde transylvain à l’instar des ceux existant déjà à l’étranger. Réunis au sein d’un groupe nommé Legendarium, ces jeunes pleins d’initiative ont décidé de récupérer les légendes des lieux pour en créer des jeux, de dessins animés pour enfants ou des livres. Et puisque leur idée a suscité l’intérêt et la curiosité, le Legendarium a avancé d’un pas, en se mettant à faire des maquettes d’après les principaux édifices transylvains. Petit à petit, leur nombre a augmenté de sorte qu’un parc thématique leur a été consacré. Inauguré dans le bastion Telegdy de la cité médiévale qui se trouve au cœur de la ville d’Odorheiul secuiesc, le parc abrite actuellement une bonne vingtaine de maquettes permettant aux visiteurs de goûter au charme spécifique des monuments de la Transylvanie. Trente autres maquettes seront prêtes d’ici la fin de l’année ce qui fera que le parc verra renforcer son potentiel touristique. Pourtant, on ne saurait nous demander d’où l’idée d’un tel parc dans une ville qui ne figure par forcément sur la liste des incontournables de Roumanie.
Ana-Maria Cononovici, 18.06.2017, 13:10
L’histoire vaut la peine d’être connue et racontée. Notamment, l’histoire des lieux. Pour ce faire, plusieurs jeunes d’Odorheiul secuiesc ont décidé de s’investir dans la création d’un mini monde transylvain à l’instar des ceux existant déjà à l’étranger. Réunis au sein d’un groupe nommé Legendarium, ces jeunes pleins d’initiative ont décidé de récupérer les légendes des lieux pour en créer des jeux, de dessins animés pour enfants ou des livres. Et puisque leur idée a suscité l’intérêt et la curiosité, le Legendarium a avancé d’un pas, en se mettant à faire des maquettes d’après les principaux édifices transylvains. Petit à petit, leur nombre a augmenté de sorte qu’un parc thématique leur a été consacré. Inauguré dans le bastion Telegdy de la cité médiévale qui se trouve au cœur de la ville d’Odorheiul secuiesc, le parc abrite actuellement une bonne vingtaine de maquettes permettant aux visiteurs de goûter au charme spécifique des monuments de la Transylvanie. Trente autres maquettes seront prêtes d’ici la fin de l’année ce qui fera que le parc verra renforcer son potentiel touristique. Pourtant, on ne saurait nous demander d’où l’idée d’un tel parc dans une ville qui ne figure par forcément sur la liste des incontournables de Roumanie.
La réponse, avec Szabolcs Fazakas, celui qui a créé le Legendarium: « Ce projet a démarré il y a une bonne dizaine d’années après que, lors d’une réunion au Parlement européen, je me suis vu offrir une carte des légendes européennes. Une carte très belle, mais sur laquelle la Roumanie figurait seulement avec la célèbre légende de Dracula. Or, rien qu’au pays des Sicules, on a trouvé 157 légendes tout aussi belles que celle de Dracula. C’est à ce moment là que j’ai pris la décision de les faire connaître au monde entier, puisqu’elles sont tout aussi importantes que celle des Gaulois, des Écossais ou encore des Celtes. Pensez un peu aux séries consacrées à Astérix et Obélix, ce n’est là que l’illustration d’une ancienne légende. Du coup, on a voulu en faire de même avec les légendes de notre contrée qui nous ont servi pour imaginer une carte. Attention, il ne s’agit pas d’une carte géographique, mais d’une carte des principaux contes de fées et histoires de la région ».
Il a suffit aux parents et aux professeurs de la voir, que cette carte a servi de source d’inspiration pour un livre sur les légendes de la contrée.
Szabolcs Fazakas: «Une fois le livre paru, on s’est mis à lancer des produits inspirés par les dessins. On a imaginé deux jeux de société l’un avec des trésors et l’autre avec des tatares. Il s’agit de jeux où il faut faire la chasse aux trésors, par exemple, des trésors qui, une fois retrouvés, seront rangés dans des petites boîtes en bois peint, spécialement conçues pour cela ou encore dans des sacs. On a essayé de nous mettre à la place d’un enfant pour voir ce qu’il aimerait et ce qu’il n’aimerait pas.»
Or, à partir de ce moment là, le projet du parc thématique est entré dans sa dernière ligne droite. Aménagée dans le bastion de la cité, l’exposition thématique réunit 21 maquettes réalisées toutes, à Budapest, en Hongrie, par un architecte hongrois originaire de la ville roumaine de Harghita. Pour reproduire fidèlement les édifices, l’artiste a utilisé différents matériaux, des décorations imprimées en 3D et de la peinture anti-humidité. Aux dires de Szabolcs Fazakas, les petits monuments réunis au sein du parc de la Mini Transylvanie ont été choisis de sorte que chaque nationalité de la région y soit représentée.
Szabolcs Fazakas: «Les maquettes représentent des monuments de Transylvanie et chacun a sa légende. Personnellement, j’ai voyagé beaucoup à travers l’Europe et j’ai eu l’occasion de visiter de nombreux parcs de maquettes. Je suis allée à Mini-Europe, à Bruxelles, à Mini-Mundus en Autriche ou encore à Mini-Italie et du coup, pourquoi pas un parc Mini-Transylvanie qui offre la chance aux visiteurs d’admirer les maquettes des principaux édifices de la région tels qu’ils étaient en période de gloire. Quand le parc sera fini, on y présentera aussi les légendes accompagnant chaque maquette. Il s’agira donc d’un projet interactif. Le parc aura la forme de la Transylvanie ce qui permettra aux enfants de s’initier aussi bien à la géographie de la région qu’à son héritage culturel».
Quels sont les monuments que le public a l’occasion d’admirer une fois franchis le seuil du parc? Des édifices légendaires, selon Szabolcs Fazakas: « A l’heure où l’on parle, le parc réunit une vingtaine de maquettes représentant notamment des cités médiévales et des églises saxonnes inscrites au patrimoine de l’UNESCO. Il s’agit, par exemple, du monastère des Brancovan de Sambata de Sus, de l’Église franciscaine de Sumuleu Ciuc, du château de Bran ou encore de la Cité de Rasnov, de celle de Fagaras ou de celle d’Odorheiul secuiesc. On s’attend que le parc réunisse à la fin 80 maquettes dont plusieurs d’intérêt international. Et je pense à la forgerie près de Hunedoara où l’on a fabriqué les pièces pour la Tour Eiffel ou encore au château de Sângeorgiu de Padure où est née l’arrière grand-mère de la reine de la Grande Bretagne. Par ce parc, on voudrait montrer aux Européens à quel point la Roumanie a-t-elle contribué au patrimoine culturel de notre continent. C’est un projet qui se propose d’attirer des touristes».
Toujours sur la liste des maquettes à découvrir dans le parc de la Mini – Transylvanie – la chapelle de Jésus Christ d’Odorheiul Secuiesc, l’Église fortifiée de Dârjiu, le seul monument de Harghita listé par l’UNESCO, le château des Corvins et la cité de Deva ou encore la synagogue de Dej. Chaque maquette s’accompagne des explications en roumain, anglais et hongrois. Le parc ouvre gratuitement ses portes au public. Précisons également que les initiateurs du projet sont en train de créer une série animée inspirée des légendes transylvaine et qui sera proposée au public international. (Ttrad. Ioana Stancescu)