La science déploie ses ailes dans le pays de Făgăraş
Nous avons déjà parlé dans nos émissions du Fonds « Ştiinţescu » – Sciençard, si vous voulez – une plateforme développée par les fondations communautaires, avec le concours de la Fondation roumano-américaine, dans une douzaine de villes du pays, dont Bucarest, Cluj, Iaşi, Braşov, Sibiu, Făgăraş. Le but du programme «Ştiinţescu » est de financer des projets éducatifs encourageant la passion des jeunes de 6 à 19 ans pour les sciences et la technologie. Aujourd’hui nous faisons une halte au Pays de Făgăraş, au pied des Carpates Méridionales, pour voir comment les sciences s’y fraient un chemin vers le cœur des jeunes.
Ana-Maria Cononovici, 11.02.2018, 13:53
Le Pays de Făgăraş est une contrée magique. Pourtant, de nos jours, elle n’est plus seulement le pays du Temple des destinées, comme on appelle son monastère rupestre ou des mystérieuses Pyramides de Şona, 8 buttes d’une trentaine de mètres de hauteur dont on ignore l’origine. Elle est aussi le pays des projets créatifs qui font découvrir aux jeunes les miracles de la nature ou les progrès scientifiques de l’humanité.
Oana Mitea, directrice exécutive de la Fondation communautaire du Pays de Făgăraş, nous parle de ces projets : «Nous menons de nombreux projets, de la course cycliste humanitaire Bikeathon aux journées du bénévolat et à des initiatives civiques. Je mentionnerais également le projet visant à stimuler l’apprentissage des langues étrangères, appelé Alternative Language Programme, et le projet Youth Bank, dont le but est de stimuler d’initiative civique et la philanthropie parmi les lycéens. Les projets sont destinés aux jeunes des écoles et des lycées du Pays de Făgăraş. Une de nos sources de financement, c’est le programme Ştiinţescu, et nous disposons également, depuis 2015, d’un fonds de bourses.»
Cette année, Ştiinţescu poursuit les 24 projets lancés en 2016 dans les villes de Făgăraş, Rupea et Victoria ainsi que dans 8 autres communes de la contrée.
Oana Mitea explique : «Le programme Ştiinţescu vient en aide aux enseignants et aux ONGs qui se proposent de stimuler chez les jeunes l’intérêt pour les sciences exactes. Nous avons constaté que les élèves se désintéressent de plus en plus des sciences en raison de la façon abstraite dont elles sont abordées à l’école. Nous accordons des financements à tous ceux qui souhaitent enseigner ces disciplines d’une autre manière, plus pratique et plus interactive.»
Insuffler une passion pour les sciences chez les jeunes est un devoir de toute la communauté. C’est pourquoi le Pays de Făgăraş s’est mobilisé et il connaît une véritable effervescence.
Oana Mitea: «Cette année, 30 idées de projets ont été déposées – contre 24 l’année dernière. Les projets visent les domaines les plus divers, du modélisme à la robotique, en passant par les installations météo. Les sciences exactes visées sont les mathématiques, la physique, la chimie, l’astronomie, la technologie de l’information. Nous avons notamment un projet se proposant de développer des mécanismes de protection des données personnelles. S’y ajoutent des projets dans les domaines de la biologie et de la géographie. La plupart des projets sont interdisciplinaires. Mention à part pour un projet concernant le théâtre d’ombres, qui marie le théâtre et la physique.»
Un jury constitué de 7 membres évaluera les projets et établira une hiérarchie, pour savoir lesquels pourront être financés. Pourtant, quels que soient les projets acceptés, le résultat sera le même : élèves, professeurs et représentants des ONGs du Pays de Făgăraş contribueront à revigorer l’étude des sciences et stimuleront les jeunes à choisir une carrière dans le domaine des sciences, de la technologie, de l’ingénierie ou des mathématiques. (Trad. : Dominique)