La Roumanie a des ailes
Chacun a ses rêves, mais seuls certains d’entre nous voient leur pousser des ailes. Et ce sont ceux qui ont osé transformer leur rêve en style de vie.
Iulia Opran, 02.07.2017, 13:04
Chacun a ses rêves, mais seuls certains d’entre nous voient leur pousser des ailes. Et ce sont ceux qui ont osé transformer leur rêve en style de vie.
C’est aussi le cas du sportif Gabriel Dan Chiriac qui a établi le 2 avril dernier un nouveau record européen d’altitude au saut en parachute. Quelle est l’histoire de l’enfant Gabriel Dan Chiriac, quand il a été fasciné par le vol et pourquoi avoir choisi cette discipline sportive – le parachutisme ? Le sportif répond : « L’histoire de l’enfant commence il y a plus d’une quarantaine d’années, déjà une grande partie de la vie d’un homme est passée. J’ai commencé et j’avais peur de l’altitude, une peur normale au moment de l’enfance. Cette peur, je n’ai pas su la gérer et l’éliminer autrement que par la hauteur. La seule chance de pouvoir arriver en hauteur à Tecuci (est), d’où je suis, c’était de m’inscrire à des cours de parachutisme. C’est ce que j’ai fait quand j’avais 14 ans. Après, peu à peu, j’ai passé tous les stages de formation sportive – débutant, avancé, performer, et actuellement je suis moniteur en parachutisme. J’avais un immense souhait de toucher le ciel et j’y suis arrivé. »
Pourquoi avoir choisi le ballon à air chaud pour aller à plus de 10.000 m pour son saut de record européen ? Gabriel Dan Chiriac: « Le ballon à air chaud est, malheureusement, la seule chance pour nous de pouvoir arriver là, vu la situation économique actuelle. J’ai eu de la chance avec l’Aéroclub de la Roumanie qui a soutenu notre activité de A à Z ; c’est le principal organisateur de cette activité pour le record national et aussi pour celui européen. Nous avons eu la chance d’avoir beaucoup de supporters, d’amis, de collègues qui nous ont rejoints dans l’équipe. Et aussi ceux de Romatsa, et ceux qui nous ont prêté les accessoires du ballon et ce qu’il nous a encore fallu pour pouvoir mener à bien notre activité. Car il faut savoir qu’obtenir un record est une activité spéciale, qui prend beaucoup de temps, nécessite beaucoup de préparation et un effort spécial lorsque l’on tente d’enregistrer ce record. Nous avons utilisé un parachute militaire mis à disposition par la fabrique roumaine de parachutes ; c’est le premier parachute de fabrication roumaine de type aile. »
La préparation d’un saut, que ce soit un record national ou un record européen, cela suppose des heures de préparation personnelle, psychologique, d’équipe, des calculs mathématiques très exacts et même des conditions météo ; en fin de compte, cela veut dire du temps. Gabriel Dan Chiriac: « Il s’agit de plusieurs années ! L’idée est apparue en 1984 lorsque j’ai commencé le parachutisme. Au moment où j’ai réussi à gravir chaque échelon, je suis arrivé au niveau moniteur et c’est alors que je me suis déjà posé le problème de comment remercier ceux qui ont réussi à me faire voler. Et je me suis dit de mener ma mission plus loin. J’ai d’une part formé des sportifs, j’ai formé des parachutistes, et j’ai considéré avoir accompli ma mission en tant que pédagogue. Ensuite, j’ai essayé de mener l’histoire de Smaranda Brăescu et du Général Baştan plus loin et de pousser un peu le record vers le haut. Cela pour le record national. Et après, pourquoi pas le record européen ? Ces 7 dernières années, je peux affirmer que j’ai travaillé strictement pour le record. J’ai donc travaillé 5 années – de préparation, d’attentes pour le record national que j’ai réalisé en 2015 et maintenant il nous a encore fallu 2 années pour pouvoir nous préparer pour le record européen réalisé cette année, le 2 avril. »
Comment voit-on la Roumanie du ciel ou du haut du podium de la performance ? Réponse avec le champion Gabriel Dan Chiriac, celui qui, aux côtés des pilotes du ballon à air chaud, Mihai Ilie şi Mugurel Conta Ionescu, ont établi un record au titre de la Roumanie : « Du haut du podium de la performance, je crois qu’il y a encore des choses à faire. On peut travailler, on peut offrir beaucoup plus à ces jeunes merveilleux, de manière à ce que leurs buts dans la vie soient plus faciles à atteindre. Du haut des sommets des montagnes, la Roumanie est belle, c’est vraiment un pays qui mérite davantage tant dans le système d’organisation, que dans la vie de tous les jours, de manière à ce que nous passions notre vie sur cette terre plus facilement et plus pratiquement. Nous vous attendons avec nous dans le pays au delà des nuages. » (Trad. Ligia Mihaiescu)