La fête des étoiles
Nuit sereine d’été. Sur un champ situé tout près de l’Autoroute du Soleil, à une trentaine de km à l’est de Bucarest, un groupe de personnes observe le ciel avec un télescope. Il ne fait ni trop chaud, ni trop frais. Les gens parlent entre eux à voix basse, comme s’ils craignaient de casser le silence de la nuit. C’est la « fête des étoiles », pourtant, personne n’appellera la police pour se plaindre du bruit ou d’un quelconque désagrément créé par les fêtards. Les organisateurs de cette soirée sont Oana Sandu et Adrian Şonka. Pour eux, observer les astres est plus qu’une passion. Adrian Şonka est astronome amateur et coordinateur de l’Observatoire astronomique « Amiral Vasile Urseanu » de Bucarest. Oana Sandu est diplômée de la faculté de communication et porte-parole du projet « Aux étoiles ». Depuis 7 ans, ils racontent des choses sur les étoiles, les essaims, les nébuleuses et les galaxies à tous ceux qui veulent bien les écouter.
România Internațional, 14.09.2014, 13:22
Nuit sereine d’été. Sur un champ situé tout près de l’Autoroute du Soleil, à une trentaine de km à l’est de Bucarest, un groupe de personnes observe le ciel avec un télescope. Il ne fait ni trop chaud, ni trop frais. Les gens parlent entre eux à voix basse, comme s’ils craignaient de casser le silence de la nuit. C’est la « fête des étoiles », pourtant, personne n’appellera la police pour se plaindre du bruit ou d’un quelconque désagrément créé par les fêtards. Les organisateurs de cette soirée sont Oana Sandu et Adrian Şonka. Pour eux, observer les astres est plus qu’une passion. Adrian Şonka est astronome amateur et coordinateur de l’Observatoire astronomique « Amiral Vasile Urseanu » de Bucarest. Oana Sandu est diplômée de la faculté de communication et porte-parole du projet « Aux étoiles ». Depuis 7 ans, ils racontent des choses sur les étoiles, les essaims, les nébuleuses et les galaxies à tous ceux qui veulent bien les écouter.
Oana Sandu nous raconte comment tout cela a commencé : «L’idée est née de notre désir de faire découvrir aux habitants des villes le ciel étoilé, ce ciel que nous, Adrian, mon partenaire dans ce projet, et moi, nous appelions le ciel de la campagne lorsque nous étions enfants, ce ciel qu’on ne voit pas malheureusement dans les villes trop polluées. Quand on a vu ce ciel–là, on a envie de le partager avec les autres. Le projet « Aux étoiles » invite les gens à sortir à la périphérie de leur ville, dans un endroit sombre pour leur montrer tout ce qu’il y a dans le ciel : étoiles, planètes ou objets se trouvant à l’extérieur du système solaire, appelés objets du ciel profond.»
«Nous nous proposons de dévoiler les secrets des étoiles par des méthodes qui vous inspirent et vous incitent à en savoir davantage. Nous avons voulu nous servir de l’astronomie pour cultiver un esprit critique, curieux et attentif. C’est aussi un passe — temps inédit, aux côtés de ses amis, de sa famille ou de ses collègues. Nous souhaitons que toutes nos activités transmettent de manière directe ou indirecte : de la passion, de l’enthousiasme, de l’exactitude ; qu’elles éveillent la curiosité, l’envie de faire des découvertes, de se laisser inspirer.» (fin de citation) C’est l’invitation à lire sur le site du projet «Aux étoiles».
Comment ça se passe plus concrètement ? Oana Sandu raconte : « L’idéal c’est de se déplacer à plusieurs km distance de la ville ; mais pour joindre en quelque sorte l’utile à l’agréable, nous avons choisi un endroit à une trentaine de km de Bucarest, sur l’autoroute du Soleil, qui mène à la Mer Noire. Là, nous tentons de familiariser nos invités avec le ciel, en leur parlant des principales constellations visibles en cette période, nous leur apprenons à s’orienter en regardant le ciel et les étoiles. Ensuite, nous commençons à faire des observations à l’aide de nos télescopes. Nous commençons avec les choses simples : regarder les étoiles et les étoiles doubles, pour passer ensuite aux plus complexes comme par exemple : les galaxies, les nébuleuses, les essaims d’étoiles et les planètes visibles en chaque saison. En général tout commence vers 21 h et finit vers 1h ou 2h du matin. Nous n’assurons pas le transport, mais nous essayons d’encourager le covoiturage, comme une forme de socialisation. Jusqu’ici cela a bien fonctionné. »
Quelle est la réaction des participants à ces soirées étoilées ? Oana Sandu : « Les gens sont toujours surpris lorsqu’ils regardent le ciel à travers un télescope, ils ont des réactions diverses. Les enfants ont la manière la plus vocale de se manifester. D’autres sont déçus de ne pas voir le ciel comme dans les images présentées à la télé, prises à l’aide de grands télescopes spécialisés. Mais nous leur expliquons que le principal c’est qu’ils regardent eux-mêmes par un télescope. Pourquoi cela ne ressemble pas aux images de télévision ? C’est parce qu’en fait la lumière qui entre dans le télescope doit parcourir des milliers d’années-lumière jusqu’ici, et nous regardons en fait à travers le temps. »
Lorsque le ciel s’annonce clair, Oana et Adrian rassemblent leur invités. N’importe qui peut participer, même les enfants plus grands qui n’ont plus peur de l’obscurité : «Nous n’encourageons pourtant pas les enfants les plus jeunes à nous rejoindre, car il fait trop noir, nous allons dans un champ, ce n’est pas un environnement très adéquat pour les petits. Même si tous les mineurs doivent être accompagnés par des adultes. Ce qui nous motive, c’est de partager avec les habitants de la ville un sentiment de familiarité. Lorsque l’on connaît le ciel, on se sent chez soi, où que l’on puisse aller, on a un endroit qui reste constant. Les essaims d’étoiles, les galaxies, les nébuleuses seront toujours là.»
Par conséquent, si vous souhaitez connaître les constellations qui nous entourent, comment choisir et monter un télescope, comment expliquer les signes du zodiaque ou comment naissent les étoiles, contactez Oana et Adrian. Vous les trouverez sur le site Internet : lastele.ro (aux étoiles). (Trad. Dominique, Valentina Beleavski)