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La classe de calligraphie

A la rentrée 2019, le Musée national de Cotroceni a relancé un événement qui a eu lieu pour la première fois voici 3 ans: La classe de calligraphie, animée par des personnalités de différents domaines. L’atelier jouit, d’une année à l’autre, de la participation d’un grand nombre d’enfants, qui apprennent des choses sur l’importance de la calligraphie et qui s’exercent à écrire joliment de petits textes.

La classe de calligraphie
La classe de calligraphie

, 01.10.2019, 20:19

A la rentrée 2019, le Musée national de Cotroceni a relancé un événement qui a eu lieu pour la première fois voici 3 ans: La classe de calligraphie, animée par des personnalités de différents domaines. L’atelier jouit, d’une année à l’autre, de la participation d’un grand nombre d’enfants, qui apprennent des choses sur l’importance de la calligraphie et qui s’exercent à écrire joliment de petits textes.

Cette année, aux côtés des enfants se sont assis sur les bancs de cette école pas comme les autres le philosophe et homme de culture Mihai Șora, l’écrivaine Ana Barton, le handballeur Cristian Gațu, ancien membre de la sélection roumaine qui a décroché l’or aux Jeux Olympiques de Montréal, en 1976, et le bronze à Munich, en 1972, Octavian Bellu, entraîneur de l’équipe olympique de gymnastique, la gymnaste Larisa Iordache, qui a remporté 12 médailles aux championnats d’Europe et 4 aux championnats du monde. Et ce n’est pas par hasard : L’atelier de calligraphie a été consacré cette année au sport. Le sport que les jeunes doivent pratiquer, sans négliger leurs études.

L’entraîneur de l’équipe olympique de gymnastique, Octavian Bellu, a expliqué aux participants le système spécial d’éducation qu’il avait introduit à Deva et grâce auquel ses élèves ne négligeaient pas les cours : « Comme vous le savez très bien, en gymnastique, la préparation est intensive, les entraînements durent beaucoup. Je n’avais pas l’intention de vous donner des exemples, mais le nom de Lavinia Miloșovici me vient à l’esprit. Elle est arrivée à Deva au CP et elle a quitté cette école à 20 ans. L’école de Deva s’est très bien pliée sur les nécessités d’entraînement. Le programme prévoyait deux entraînements par jour. Alors nous avons eu recours à un artifice. Nous avons pris en compte les études de certains psychologues, qui affirmaient qu’un élève ne peut rester concentré en classe pendant plus de 30 minutes. Et nous avons comprimé les disciplines. En 3 heures, nos élèves parcouraient 5 ou 6 disciplines. A la fin du lycée, tout le monde passait le Bac haut la main. Les gymnastes étaient préparées intellectuellement et obtenaient des performances tout à fait exceptionnelles ».

Octavian Bellu a ajouté : « Tous les parents souhaitent avoir des enfants intelligents et avec une bonne formation intellectuelle. Pourtant, ils ne doivent pas oublier que leur enfant doit aussi être fort et en bonne santé. La vie est une compétition et s’il n’est pas bien préparé du point de vue physique, il va succomber, il fera une de ces déprimes dont j’entends parler partout et qui surviennent à un âge de plus en plus jeune. »

La gymnaste Larisa Iordache plaide, elle aussi, en faveur du développement de l’intellect : « Au fil du temps, j’ai participé aux grandes compétitions – et je parle surtout des Jeux Olympiques. Et je peux vous dire que dans le sport de haute performance, le mental fait la différence. »

Larisa Iordache s’est souvenue avec nostalgie des classes de calligraphie : « Je me les rappelle très bien. J’aimais beaucoup apprendre de nouvelles lettres, construire des mots et le faire avec une très belle écriture.»

Agé de près de 103 ans, l’homme de culture Mihai Şora s’est rappelé, lui, les heures d’éducation physique de son enfance : « C’était réconfortant. Après tant d’heures pendant lesquelles on restait assis dans son banc, on pouvait enfin bouger et être contemporain de son propre âge. A l’école, nous étions studieux, assis sagement à nos places, mais dans la salle de sport, nous devions être vifs. Grimper, c’est ce que j’aimais le plus. Je grimpais très vite, j’appliquais même une méthode : je me tenais accroupi et au moment où le signal de départ était donné, je faisais brusquement un saut et je gagnais un demi-mètre par rapport à mes camarades qui prenaient le départ debout. J’avais donc cet avantage, de sorte que, le plus souvent, j’arrivais en haut le premier. C’était une question d’intelligence et non pas de force. »

Le philosophe a également parlé aux élèves de l’importance de l’écriture : « A notre époque, pour écrire on utilisait un porte-plume. Pour calligraphier, on faisait attention à tracer les lettres en lignes fines lorsque la plume allait vers le haut et en lignes épaisses quand la plume allait vers le bas. Cette alternance des lignes fines et épaisses faisait partie de la calligraphie. Au moment où l’on écrit à l’aide d’un stylo à bille, le problème de cette alternance de lignes ne se pose plus. Ce qui reste, c’est le respect pour celui qui doit comprendre ce que l’on écrit, c’est-à-dire que l’écriture soit lisible. »

Le handballeur Cristian Gațu a raconté la façon dont il a réussi à convaincre ses parents à le laisser faire du sport : «Ma mère était contre le sport, mon père était pour le sport. J’ai fini par négocier et je leur ai dit que j’acceptais d’aller à l’école s’ils me laissaient faire du sport. Dès la première année du primaire, j’ai donc fait aussi du sport, mais je devais faire attention à ne pas avoir de mauvaises notes, car on me le reprochait et je savais que si j’étais recalé à une discipline, le sport, c’était fini. Cela a stimulé mon ambition et j’ai réussi à bien faire les deux.»

« La classe de calligraphie » est un appel en faveur de l’éducation en général et de l’écriture en particulier, vu que la calligraphie ne figure plus au programme scolaire. (Trad. : Dominique)

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