Journées des Arts du feu
Le printemps incite toujours à de longues promenades et à des découvertes spectaculaires. A Bucarest, les artistes plasticiens spécialisés en céramique, en verre et en métal, participants à la 4e édition des Journées des Arts du feu, nous accueillent à cette occasion dans leurs ateliers. Ce tour des espaces de création de la capitale nous révèle les secrets des arts du feu. Qu’est-ce que cet événement propose, en fait ? David Leonid Olteanu, artiste plasticien qui travaille la céramique et le verre, explique : « En fonction de ce qui intéresse les visiteurs, nous essayons de leur expliquer notre parcours artistique et ce que nous voulons exprimer par nos œuvres. Nous leur expliquons aussi, éventuellement, le processus technologique, de l’idée jusqu’au résultat final. Nous attendons toutes les personnes intéressées – souvent des ingénieurs, des avocats, des médecins, qui ont une toute autre façon d’envisager les choses. Nous avons accueilli des visiteurs de tous les âges, depuis les enfants de maternelle jusqu’à des personnes du troisième âge. Il s’agit des ateliers de ces artistes et non pas d’une galerie ou d’une exposition. C’est l’endroit où nous vivons et créons. »
Ana-Maria Cononovici, 29.04.2018, 16:36
Le printemps incite toujours à de longues promenades et à des découvertes spectaculaires. A Bucarest, les artistes plasticiens spécialisés en céramique, en verre et en métal, participants à la 4e édition des Journées des Arts du feu, nous accueillent à cette occasion dans leurs ateliers. Ce tour des espaces de création de la capitale nous révèle les secrets des arts du feu. Qu’est-ce que cet événement propose, en fait ? David Leonid Olteanu, artiste plasticien qui travaille la céramique et le verre, explique : « En fonction de ce qui intéresse les visiteurs, nous essayons de leur expliquer notre parcours artistique et ce que nous voulons exprimer par nos œuvres. Nous leur expliquons aussi, éventuellement, le processus technologique, de l’idée jusqu’au résultat final. Nous attendons toutes les personnes intéressées – souvent des ingénieurs, des avocats, des médecins, qui ont une toute autre façon d’envisager les choses. Nous avons accueilli des visiteurs de tous les âges, depuis les enfants de maternelle jusqu’à des personnes du troisième âge. Il s’agit des ateliers de ces artistes et non pas d’une galerie ou d’une exposition. C’est l’endroit où nous vivons et créons. »
Maria Paşc, vice-présidente de l’association initiatrice des Journées des Arts du feu, raconte l’histoire de cet événement : « Sa première édition a été la conséquence d’une étude que nous avons réalisée à l’aide de nos collègues du Baromètre de consommation culturelle. Interrogés sur les arts décoratifs qu’ils connaissent, les sujets questionnés ont répondu: la poterie. Or, la poterie est plutôt un métier. Nous nous sommes ainsi rendu compte de la nécessité impérieuse que le public apprenne l’existence de nos artistes spécialisés en métal ou en tapisserie et prenne conscience qu’il est possible d’acheter de beaux objets utilitaires dans leurs ateliers. Pour pouvoir participer aux Journées des Arts du feu, les artistes doivent être membres de l’Union des plasticiens, avec laquelle nous avons réalisé un partenariat. Nous avons annoncé aux filiales d’arts décoratif notre intention de lancer ce projet et, sachant comment les arts décoratifs sont perçus chez nous, les artistes y ont répondu, par solidarité. »
Les Journées des Arts du feu sont censées faciliter le contact entre le public et les artistes, l’accès des amateurs d’art aux espaces de création. Ils peuvent y voir de près le chemin qu’une œuvre parcourt depuis le lieu où elle est réalisée jusqu’à l’endroit où elle est exposée – d’habitude une galerie d’art. Maria Paşc nous lance une invitation, arguments à l’appui : « J’encourage les gens à visiter les ateliers des artistes, car ces endroits où l’idée prend contour sont vraiment inédits, exceptionnels. On peut y entrer en contact avec les artistes. C’est une chance unique que l’on a peut-être une fois dans la vie, de rencontrer, face à face, un artiste et son œuvre.
Maria Cioată, artiste spécialisée en céramique, y ajoute ses propres arguments: « Nous vous invitons, en fait, dans l’espace secret de nos ateliers, qui est notre « espace de jeu », si vous voulez, notre laboratoire, le lieu où nous créons. C’est l’endroit privilégié où les visiteurs peuvent découvrir les étapes de ce travail de création et du processus technologique auquel une oeuvre est soumise. C’est que, du moins pour la céramique, ce processus est très complexe: on part d’un morceau de matière amorphe pour lui imprimer une forme, une énergie, la vivifier. Ceux qui aiment la beauté ont l’occasion de découvrir tout ce chemin complexe et spectaculaire que la matière brute parcourt pour devenir une œuvre d’art. »
A quoi doivent s’attendre, plus exactement, les visiteurs des ateliers ? Maria Cioată: « Nous leur montrons un peu le processus technologique, nos œuvres, nous leur faisons comprendre notre parcours artistique. Ils peuvent également voir des œuvres en train d’être créées et même essayer de jouer eux-mêmes avec la matière, ça leur donne un avant-goût du travail artistique. C’est le moment d’apprendre les secrets de l’artiste, des techniques inédites, que très peu connaissent, j’en suis sûre. »
David Leonid Olteanu avoue que parfois, une erreur dans le processus technologique peut acquérir une valeur artistique. Pour les détails, il ne vous reste qu’à visiter vous-mêmes les ateliers des artistes participants au projet. David Leonid Olteanu a sa façon à lui de séduire les visiteurs : « En leur expliquant des choses qu’ils ignoraient, sur la manière dont on travaille la céramique ou le verre : comment les couler, les modeler, la température du four, les colorants utilisés. En apprenant ces choses-là, toute la démarche artistique, tout le processus technologique, les visiteurs commencent à voir les œuvres d’art d’un autre œil. » Les ateliers à visiter sont à retrouver sur le site ateliere.ro.(Trad. : Dominique)