Je choisis de choisir
Le projet « Je choisis de choisir » a été mis en œuvre par l’association Beneva et financé par le gouvernement roumain, par l’intermédiaire du ministère de l’Intérieur via l’Agence nationale antidrogue et son programme national 2015-2018 de prévention et d’assistance médicale, psychologique et sociale aux consommateurs de drogues. Florentina Ciocănea-Petrariu de l’association Beneva nous explique le nom de ce projet : « Il a été baptisé « Je choisis de choisir » parce qu’il était consacré aux choix et notre choix a été de nous investir dans la communauté et dans l’éducation. Le projet est issu des besoins que nous avons identifiés chez les adolescents, qui se sentent le plus souvent ignorés, soumis à des pressions sociales, car ils vont à l’école, ils apprennent – ce qui n’est pas mauvais – mais on leur demande toujours d’obtenir de bonnes notes et d’oublier leurs passions pour s’occuper des disciplines prévues au programme scolaire. Tout cela nous a poussé à essayer de leur ouvrir les yeux, en leur montrant qu’il y a des gens qui ont poursuivi leurs rêves et en ont fait leur métier. »
Ana-Maria Cononovici, 11.12.2018, 13:43
Le projet « Je choisis de choisir » a été mis en œuvre par l’association Beneva et financé par le gouvernement roumain, par l’intermédiaire du ministère de l’Intérieur via l’Agence nationale antidrogue et son programme national 2015-2018 de prévention et d’assistance médicale, psychologique et sociale aux consommateurs de drogues. Florentina Ciocănea-Petrariu de l’association Beneva nous explique le nom de ce projet : « Il a été baptisé « Je choisis de choisir » parce qu’il était consacré aux choix et notre choix a été de nous investir dans la communauté et dans l’éducation. Le projet est issu des besoins que nous avons identifiés chez les adolescents, qui se sentent le plus souvent ignorés, soumis à des pressions sociales, car ils vont à l’école, ils apprennent – ce qui n’est pas mauvais – mais on leur demande toujours d’obtenir de bonnes notes et d’oublier leurs passions pour s’occuper des disciplines prévues au programme scolaire. Tout cela nous a poussé à essayer de leur ouvrir les yeux, en leur montrant qu’il y a des gens qui ont poursuivi leurs rêves et en ont fait leur métier. »
Un projet motivationnel, censé répondre à un besoin que ses initiateurs avaient décelé. Iulian Văcărean, président de l’association Beneva: « Nous avons remarqué que dans un système d’enseignement au sein duquel les choses changent très vite, ce qui compte pour les élèves, ce qu’ils garderont pendant toute leur vie, c’est le choix de vivre leurs rêves et leurs passions jusqu’au bout. Nous avons essayé de les y encourager par ce projet, car les passions que les jeunes découvrent durant cette période de leur vie, ils les garderont jusqu’à la fin – qu’il s’agisse du théâtre, de la musique, du sport, surtout du sport, car il les aide à conserver leur santé, pour accomplir tout ce qu’ils souhaitent dans la vie. »
Quelles sont les activités les plus importantes de ce projet destiné aux adolescents et censé prévenir la consommation de drogues ? Paula Frăsinoiu, commissaire de police : « Toutes les activités de ce projet, que nous avons financé, ont été importantes ; la pièce de théâtre montée par nos partenaires de Beneva, ainsi que les activités dans les colonies de vacances ont attiré tout particulièrement notre attention. Ils ont utilisé comme outils l’information et la prise de conscience afin d’encourager les adolescents à faire des choix pour une vie saine. »
Dans le cadre du projet, un film a également été réalisé, qui a joui d’un grand succès et continue d’être demandé par les lycées pour y être diffusé. Iulian Văcărean : « Le film raconte l’histoire d’un lycéen, Cristian Robe, qui rencontre des gens qui l’inspirent. Et ces gens-là sont justement des modèles pour la génération actuelle. Pour pouvoir suivre sa passion, on a besoin de modèles – des musiciens, des gens de théâtre, des sportifs – pour être guidé et aidé à connaître le succès. Cela ne veut pas dire que le succès est nécessairement le but de chacun d’entre nous, mais nous souhaitons vivre dans un monde plus beau et nous avons besoin de gens qui nous inspirent et nourrissent notre aspiration vers un monde plus beau, de gens qui soient beaux intérieurement. »
Quel a été l’impact le plus important du projet ? Iulian Văcărean : « Quand un collégien de 13 ans vient vous dire : « J’ai confiance en toi, je peux te raconter ce qui se passe dans ma vie », je pense que l’on peut parler d’un impact extraordinaire. Ou quand une lycéenne vient vous dire : « Mon Dieu, vous êtes comme une lumière pour notre lycée, ce que vous nous avez apporté, ce sont des modèles auxquels nous n’avons vraiment pas eu accès jusqu’ici ! Ce ne sont pas tellement les larmes qui comptent, mais peut-être plutôt les rires sous cape des élèves qui se trouvaient en classe quand nous leur racontions des histoires – parfois bonnes, parfois mauvaises – sur ce qui pouvait leur arriver. Je pense que le sourire de ces enfants a été le plus grand effet du projet. »
Le projet a été un succès et il était nécessaire – estime Mihaela Bebu, assistante sociale au Service chargé de la réduction de la demande de drogues : « La consommation de drogue en Roumanie se situe au niveau moyen des Etats de l’UE, il n’y a pas d’écart significatif par rapport aux autres pays. Nous faisons tous des efforts pour diminuer la consommation de drogues, les institutions publiques aussi, et nous nous réjouissons de voir la société civile nous rejoindre dans nos démarches, car ensemble nous pouvons faire davantage. Nous nous proposons de poursuivre ce partenariat et de le développer. »
L’efficacité accrue d’un tel projet est liée fait que, de nos jours, l’impact qu’il peut avoir sur un enfant aura un écho sur les réseaux sociaux et dans les médias, se transmettant à des niveaux au-delà des attentes.