Feu vert pour les vélos
En Roumanie, le nombre des cyclistes se multiplie d’une année à l’autre ; le nombre de pistes cyclables augmente lui aussi. Nous avons déjà parlé à l’antenne du nombre de km de pistes cyclables de Roumanie et des restos qui offrent des réductions de prix aux cyclistes. C’est pourquoi cette fois – ci nous nous penchons sur un mouvement en faveur des vélos intitulé de manière ingénieuse «Feu vert pour les vélos». Soutenue par la Fondation Bega, c’est la première initiative de la ville de Timisoara (ouest) qui encourage l’utilisation des vélos en tant qu’alternative écologique pour les déplacements à travers la ville. Objectif : attirer l’attention sur l’importance et les bénéfices des randonnées à bicyclette, sur le fait qu’il existe déjà des cyclistes dans les rues de la ville et obtenir d’appui des autorités locales pour la création de nouvelles pistes cyclables.
Ana-Maria Cononovici, 17.07.2016, 13:20
En Roumanie, le nombre des cyclistes se multiplie d’une année à l’autre ; le nombre de pistes cyclables augmente lui aussi. Nous avons déjà parlé à l’antenne du nombre de km de pistes cyclables de Roumanie et des restos qui offrent des réductions de prix aux cyclistes. C’est pourquoi cette fois – ci nous nous penchons sur un mouvement en faveur des vélos intitulé de manière ingénieuse «Feu vert pour les vélos». Soutenue par la Fondation Bega, c’est la première initiative de la ville de Timisoara (ouest) qui encourage l’utilisation des vélos en tant qu’alternative écologique pour les déplacements à travers la ville. Objectif : attirer l’attention sur l’importance et les bénéfices des randonnées à bicyclette, sur le fait qu’il existe déjà des cyclistes dans les rues de la ville et obtenir d’appui des autorités locales pour la création de nouvelles pistes cyclables.
Romina Faur est la présidente de l’association «Feu vert pour les vélos». Elle nous parle des débuts de son initiative : « Feu vert pour les vélos» a été créée en 2008, par passion pour les deux roues. Cela a été une véritable vision, pas un simple caprice. Depuis, le nombre de cyclistes a augmenté à Timisoara. Cette campagne se propose d’exister jusqu’à ce que chaque habitant de Timisoara se dote d’une bicyclette et l’utilise. Nous regardons vers les autres pays, notamment ceux du nord du continent, où le vélo est un style de vie, où les villes sont pleines de cyclistes et non pas de chauffeurs. Nous encourageons donc le partenariat entre chauffeurs, cyclistes et piétons, surtout le respect mutuel. Nous voulons changer les mentalités, stimuler les gens, leur montrer que c’est possible d’utiliser les vélos. Pour voir ce qu’être cycliste à Timisoara signifie, nous avons compté les gens qui se déplacent à vélo. C’est pourquoi le premier événement que nous avons organisé s’intitulait « Le décompte des bicyclettes ». A l’heure actuelle nous avons recensé quelque 16.700 cyclistes dans la ville. »
Voici les principaux moments du calendrier 2016 de l’association «Feu vert pour les vélos», présentés par Romina Faur : «Nous organisons plusieurs événements chaque année. Les plus importants sont : « Le pédalage du printemps » et « Le décompte d’automne ». D’habitude, « Le Pédalage du printemps » réunit environ 4000 participants, un nombre impressionnant pour Timisoara. «Le décompte d’automne» réunit 2 milliers de personnes. Pourquoi une telle différence ? Parce que les gens font davantage de sport au printemps et ils reçoivent la saison chaude les bras ouverts. Je m’enorgueillis de ce nombre de participants, parce qu’au fil des années nous avons créé la communauté de cyclistes la plus impressionnante du pays, des cyclistes unis, qui ne cessent de réclamer leurs droits. Nous événements ont eu aussi des échos auprès des pouvoirs locaux qui ont amélioré l’infrastructure destinée aux bicyclettes, mais pas suffisamment. »
D’avril à octobre la campagne «Feu vert pour les vélos» invite les habitants de Timisoara à faire du sport, à promouvoir la sécurité des déplacements à vélo et à éveiller les consciences pour optimiser l’infrastructure afférente.
S’y ajoutent d’autres événements dont nous parle Romina Faur : «Par exemple «Coquettes sur bicyclettes», un événement important qui en est à sa 5e édition. Y ont participé de nombreuses jeunes femmes, très chic, très élégantes, que nous avons récompensées de nombreux prix. Un autre moment très cher à notre cœur s’appelle « La blouse roumaine à vélo » – c’est notre manière de célébrer la journée internationale de la blouse roumaine, « ia ». Ensuite, « Lecteur à bicyclette » est une manifestation dont la 2e édition est prévue en septembre. Chacun de ces événements s’adressent à une certaine catégorie d’habitants, que nous souhaitons déterminer à transformer le vélo en un style de vie.»
C’est la même association qui a introduit l’action «Respect pour les cyclistes», ayant pour mission de trouver des solutions aux différents problèmes auxquels se heurtent les cyclistes de Timisoara, tels que l’accès libre dans le centre historique de la ville pendant certains créneaux horaires et certaines périodes de l’année, l’accès des vélos sur les lignes de tram, la réhabilitation des pistes cyclables devenues glissantes en cas d’humidité ou encore la création de voies d’accès pour les vélos, pour les personnes handicapées et celles qui se déplacent à l’aide de différents véhicules sans moteur.
Romina Faur invite tout le monde à monter sur sa bicyclette: « Le vélo vous aide à rester en bonne santé, les cyclistes sont plus souriants, ils observent mieux la ville où ils vivent, ils ressentent autrement la dynamique de leur ville, ils sont plus libres, ils aident les autres et la ville à être plus sains et plus heureux ! »
Bien que tout n’ait pas été fait pour promouvoir le cyclisme parmi la population, notre interlocutrice admet que, si en 2009 Timisoara ne comptait que 4 km de pistes cyclables, aujourd’hui il y en a une soixantaine. Un des trajets les plus fréquentés est celui qui relie la ville à la Serbie. (Trad. Valentina Beleavski)