Femmes dans la rue Mătăsari
Pour davantage de détails, nous avons invité au micro Iulian Văcărean, président de l’Association Beneca, celle qui organise le festival : «Femmes dans la rue Mătăsari» est un festival qui se propose de remplir la ville de couleur ; Mătăsari était considérée jadis comme une rue mal famée. C’est une histoire ancienne, sans doute, car à l’heure actuelle y vivent de belles gens qui veulent mettre en valeur leur ville. C’est ce que nous voulons mettre en avant sur la rue Mătăsari : la beauté de la ville ; à l’aide de l’art, de la musique et de beaucoup d’énergie positive de la part des visiteurs. Dès la première édition, nous sommes sortis dans la rue pour célébrer la création d’une communauté qui croit au changement et qui désire avoir plus qu’une ville grise, qui souhaite la remplir de couleur par ce qu’elle sait faire mieux, qui veut ranimer la rue».
Ana-Maria Cononovici, 14.06.2015, 15:13
Pour davantage de détails, nous avons invité au micro Iulian Văcărean, président de l’Association Beneca, celle qui organise le festival : «Femmes dans la rue Mătăsari» est un festival qui se propose de remplir la ville de couleur ; Mătăsari était considérée jadis comme une rue mal famée. C’est une histoire ancienne, sans doute, car à l’heure actuelle y vivent de belles gens qui veulent mettre en valeur leur ville. C’est ce que nous voulons mettre en avant sur la rue Mătăsari : la beauté de la ville ; à l’aide de l’art, de la musique et de beaucoup d’énergie positive de la part des visiteurs. Dès la première édition, nous sommes sortis dans la rue pour célébrer la création d’une communauté qui croit au changement et qui désire avoir plus qu’une ville grise, qui souhaite la remplir de couleur par ce qu’elle sait faire mieux, qui veut ranimer la rue».
Pourquoi donc se rendre en juin dans la rue de Mătăsari ? Iulian Văcărean répond : «Les rues appartiennent à la ville et la ville appartient aux gens. Par conséquent, les gens viennent découvrir avant toute chose l’ancien faubourg de Mătăsari, dont l’histoire est merveilleusement racontée par les bénévoles de l’Association roumaine pour la Culture, l’Education et la Normalité (ARCEN). Ils réunissent des milliers des personnes dans leurs balades à travers les quartiers historiques de Bucarest et cette fois-ci ils leur ont raconté les histoires des maisons se trouvant rue Mătăsari. De même, nous pensons que la musique de bonne qualité peut changer la ville, c’est pourquoi nous avons une scène pour les concerts. S’y ajoutent le design et la graphique. On organise également une foire d’objets en tout genre. «Femmes dans la rue Mătăsari » est donc un festival dédié aux dames qui pensent que la rue leur appartient jour et nuit et qui ne s’y sentent pas menacées.».
Si, lors de sa première édition, le festival de la rue de Mătăsari ne comptait que deux centaines de visiteurs et ne réunissait que quelques artistes et une poignée d’ONGs, il dénombre à présent non moins de 20.000 participants. Iulian Văcărean nous présente quelques ONGs qui se sont associées à la manifestation : «C’est un bel événement qui se veut une sorte de jeu. Y prennent part des ONGs importantes qui s’occupent justement des problèmes sociaux des femmes et tentent de leur offrir des solutions au cours des trois journées du festival. Cette année, notre partenaire principal a été l’Association roumaine pour la Culture, l’Education et la Normalité (ARCEN), celle qui fait découvrir aux Bucarestois les histoires méconnues de leur ville. S’y ajoutent les jeunes filles de Skirt Bike qui estiment qu’il faut conquérir la ville «pédale après pédale», car les voitures deviennent insupportables en été à Bucarest. Elles proposent une belle alternative aux automobiles : parcourir la ville à vélo ; c’est écologique et en plus cela vous aide à gagner du temps. On ne saurait oublier non plus le Théâtre Mignon, qui a été l’âme du festival cette année. C’est un théâtre très chic, dont les sièges rouges ont été installés au beau milieu de la rue. Il donne des spectacles de très bonne qualité. Enfin, nous avons eu l’appui du Centre de Création, Art et Traditions, de la Municipalité de Bucarest, CreArt».
Trois jours durant, la rue Mătăsari a été envahie par les Bucarestois. Iulian Văcărean se déclare content de constater qu’après 5 éditions de festival la ville appartient effectivement aux gens et non pas aux voitures. Une des principales attractions en a été l’initiative Skirt Bike. Selon son organisatrice, Alexia Ursache, plus de 900 femmes à vélo s’y sont présentées : «Skirt Bike a démarré en 2010, c’était une initiative timide à l’époque, qui avait réuni une cinquantaine de jeunes filles. Histoire de nous faire remarquer par les chauffeurs et de leur dire : nous voilà. Surtout que les femmes sont plutôt réticentes lorsqu’il s’agit d’utiliser le vélo dans Bucarest, à cause du trafic. Nous avons eu du succès et des femmes de tous âges nous ont rejointes, accompagnées par leurs enfants et par leurs familles. Les événements Skirt Bike ont lieu principalement en été, mais nous encourageons l’utilisation du vélo quelle que soit la saison. Et nous voulons montrer qu’il est possible de se rendre à bicyclette sans problème au bureau, même habillée très élégamment».
Voilà donc, une nouvelle édition à succès du festival «Femmes dans la rue Mătăsari», une véritable tache de couleur dans l’offre culturelle de Bucarest. (Trad. Valentina Beleavski)