Enseigner les enfants des communautés rurales à tourner des films
Nombre de communautés rurales de Roumanie font l’objet de projets déroulés par des ONGs et visant à améliorer l’accès des enfants à la culture et à l’éducation. Des enseignants passionnés par leur métier ont ainsi eu l’occasion de l’exercer dans des régions où leur présence était extrêmement nécessaire. C’est justement dans le cadre d’un tel projet, appelé Focus et qui se proposait de réaliser un film documentaire, que l’équipe de l’ONG PATRUPETREI a imaginé une série d’ateliers de courts-métrages réalisés par les enfants du département de Călăraşi, département du sud de la Roumanie : Andrei Dudea, administrateur de PATRUPETREI, raconte : « Le projet Focus consiste en fait dans une série d’ateliers de film documentaire destinée aux enfants âgés de 10 à 14 ans, des enfants de collège… Nous organisons des ateliers de théorie, parce qu’il nous semble très intéressant d’exploiter ce secteur qu’est le développement de l’esprit critique chez les enfants. Ces ateliers nous permettent de rencontrer pour regarder ensemble des films et d’autres produits média que les enfants suivent, des vidéoclips et même des séries télévisées, voire même des télénovelas. Les produits média que les enfants consomment sont assez variés, dans le sens où ils suivent surtout des vloggueurs et de la musique mainstream. Nous regardons aussi ensemble des films documentaires et nous essayons de les analyser pour découvrir qui sont les personnages principaux, quels sont les principaux thèmes, comment on construit une telle production. Le niveau est évidemment assez basique, puisqu’il s’agit d’enfants dont l’âge moyen est de 11 ou 12 ans. N’entrons pas dans des détails, disons seulement que nous essayons de montrer qu’un produit média peut être facilement manipulé par le montage et la musique. Ce qui nous intéresse c’est de transmettre cette information, parce que le développement de l’esprit critique est objectif important de ce projet. »
Ana-Maria Cononovici, 19.01.2021, 15:33
Nombre de communautés rurales de Roumanie font l’objet de projets déroulés par des ONGs et visant à améliorer l’accès des enfants à la culture et à l’éducation. Des enseignants passionnés par leur métier ont ainsi eu l’occasion de l’exercer dans des régions où leur présence était extrêmement nécessaire. C’est justement dans le cadre d’un tel projet, appelé Focus et qui se proposait de réaliser un film documentaire, que l’équipe de l’ONG PATRUPETREI a imaginé une série d’ateliers de courts-métrages réalisés par les enfants du département de Călăraşi, département du sud de la Roumanie : Andrei Dudea, administrateur de PATRUPETREI, raconte : « Le projet Focus consiste en fait dans une série d’ateliers de film documentaire destinée aux enfants âgés de 10 à 14 ans, des enfants de collège… Nous organisons des ateliers de théorie, parce qu’il nous semble très intéressant d’exploiter ce secteur qu’est le développement de l’esprit critique chez les enfants. Ces ateliers nous permettent de rencontrer pour regarder ensemble des films et d’autres produits média que les enfants suivent, des vidéoclips et même des séries télévisées, voire même des télénovelas. Les produits média que les enfants consomment sont assez variés, dans le sens où ils suivent surtout des vloggueurs et de la musique mainstream. Nous regardons aussi ensemble des films documentaires et nous essayons de les analyser pour découvrir qui sont les personnages principaux, quels sont les principaux thèmes, comment on construit une telle production. Le niveau est évidemment assez basique, puisqu’il s’agit d’enfants dont l’âge moyen est de 11 ou 12 ans. N’entrons pas dans des détails, disons seulement que nous essayons de montrer qu’un produit média peut être facilement manipulé par le montage et la musique. Ce qui nous intéresse c’est de transmettre cette information, parce que le développement de l’esprit critique est objectif important de ce projet. »
Après l’approche théorique, c’est le tour de la mise en pratique du projet, explique le même Andrei Dudea. « Nous organisons des ateliers pratiques, dans le sens où nous leur mettons à la main des caméras, nous leur apprenons à filmer, à choisir un thème, un sujet. Rien qu’un exemple : un des thèmes les plus répandus est le football, tous les garçons veulent tourner des films sur le foot, quelle que soit leur communauté d’origine. Après leur avoir enseigné à choisir le thème et à travailler un peu avec la camera, nous leurs confions l’équipement et les enfants travaillent d’une manière individuelle. Le travail des mentors est limité aux explications de la manière de filmer et de construire un film court, mais le travail effectif se déroule de façon individuelle ou par équipes, mais sans les formateurs qui leur ont appris à tourner. Ce détail est très important puisqu’il constitue un moyen supplémentaire de les rendre plus responsables. »
Andrei Dudea avoue qu’il cherche surtout que les enfants développent leur confiance en eux-mêmes : « L’essentiel c’est que nous sommes intéressés surtout par le sens de la responsabilité chez l’enfant. Autrement dit, l’enfant qui participe aux ateliers devrait comprendre comment on construit un projet et comment on le mène jusqu’au bout. Tout cela parce qu’à mon sens il est important qu’un enfant arrive à boucler un projet, bon ou mauvais. Il doit savoir comment finaliser un projet qu’il a commencé. Ce qui nous intéresse c’est de les aider à augmenter la confiance dans leurs propres forces. Nous avons organisé jusqu’ici deux ateliers et nous préparons un troisième. Après ces deux ateliers, nous avons identifié deux enfants extrêmement doués. »
La deuxième édition du projet Focus – Ateliers de film pour les adolescents s’est déroulé en pleine pandémie, ce qui a modifié le projet proprement dit, puisque nombre d’ateliers ont été déplacés dans l’espace virtuel. Ce bref documentaire suit la manière dont les jeunes ont ressenti les changements produits autour d’eux, mais aussi le défi constitué par l’enseignement à distance. Ils ont appris à raconter leur propre histoire par le biais de l’art cinématographique, avec l’appui des formateurs Andrei Dudea et Ruxandra Gubernat. Mais les enfants de nos jours ont des connaissances beaucoup plus amples sur tout ce qui est film et image, confie Andreu Dudea : « Les jeunes d’aujourd’hui sont beaucoup plus exposés aux médias, ils ont des téléphones portables, ils font des vidéos, ils utilisent Tik Tok, Instagram, ils savent comment exprimer leurs idées en format vidéo. »
Et les vidéos réalisées par les enfants ont été réunies dans un film documentaire parsemé d’épisodes inédits de vie rurale. Davantage de détails sur la page Facebook du projet AteliereDeFilm. Celui-ci sera continué au sein d’une communauté Rom du même département de Călăraşi.