Résidence d’artistes « Soleil de L’Est »
L’association « Soleil
de L’Est » offre au public une nouvelle exposition, accueillie par le
foyer Media du Théâtre national de la capitale roumaine. Cette exposition,
résultat de l’étape Bucarest du projet « Résidence
d’artistes « Soleil de L’Est », à Luynes, sur la Vallée de
la Loire, France, 2021 », rassemble des créations des peintres roumains
contemporains qui ont participé aux résidences d’artistes mises à leur
disposition par l’association entre 2001 et 2021. Les toiles ont été réalisées
au retour en Roumanie, sous l’effet des impressions et des émotions vécues
pendant le séjour français.
Ion Puican, 18.12.2021, 13:14
L’association « Soleil
de L’Est » offre au public une nouvelle exposition, accueillie par le
foyer Media du Théâtre national de la capitale roumaine. Cette exposition,
résultat de l’étape Bucarest du projet « Résidence
d’artistes « Soleil de L’Est », à Luynes, sur la Vallée de
la Loire, France, 2021 », rassemble des créations des peintres roumains
contemporains qui ont participé aux résidences d’artistes mises à leur
disposition par l’association entre 2001 et 2021. Les toiles ont été réalisées
au retour en Roumanie, sous l’effet des impressions et des émotions vécues
pendant le séjour français.
Valentin Tănase, commissaire
de l’exposition, a parlé de l’association « Soleil de L’Est » et des
auteurs des ouvrages exposés : « Cette exposition est mise en place par
l’association « Soleil de
L’Est », qui est active
principalement en France. Elle y invite des artistes plasticiens de Roumanie à
des stages de création, des résidences d’artistes, l’occasion de visiter et de s’informer dans des centres culturels
français importants. L’exposition, accueillie par le Théâtre national,
rassemble des créations de 65 artistes roumains contemporains de tous les âges.
Il y en a des consacrés, mais aussi des jeunes, qui cherchent à se frayer un
chemin dans cette zone artistique difficile. Il y a même des ouvrages dont les
auteurs nous ont quitté au cours de cette dernière année et auxquels nous avons
voulu rendre hommage. C’est une exposition d’une grande diversité, car les
peintres proviennent de zones et de milieux différents, avec des styles
personnels très visibles, soutenus par une sincérité évidente. L’élément
commun, qui les relie tous, est le respect pour l’art et pour la sincérité de
l’acte de création. C’est une exposition éclectique, comme toute exposition
collective, mais elle donne une idée de ce qu’est l’art contemporain roumain. »
Valentin Tănase a expliqué
comment l’exposition avait été réalisée et combien d’artistes roumains avaient
participé aux résidences « Soleil de L’Est » : « Organiser une exposition est une activité à part entière, avec des
coordonnées bien définies. Il y a tout d’abord la contrainte d’espace. Ensuite,
puisque les artistes ont le libre choix des ouvrages qu’ils veulent exposer, le
commissaire de l’exposition doit savoir créer une harmonie de couleurs et de
styles, ce qui n’est pas toujours évident. Chaque toile doit être mise en
valeur, en tenant compte des orgueils individuels, il faut donc trouver des
solutions pour qu’un artiste ne soit pas éclipsé, disons, par un autre. C’est
une tâche délicate, qui demande du temps, de la patience et une certaine dextérité.
Plus de cent artistes ont participé à ce projet et je dirais qu’une bonne
partie des noms importants de l’art roumain contemporain ont pratiquement
bénéficié de ces séjours créatifs en France, sous l’égide de l’association « Soleil
de L’Est ». Souvent, les expositions ont eu lieu en France, car
l’association établit de nombreux contacts avec des entités culturelles
françaises, des mairies, des centres culturels, des organisations, pour trouver
des espaces adéquats. L’association a également publié plusieurs albums, a
présenté les expositions et les artistes roumains dans les médias, car son
activité vise à promouvoir l’art roumain en Europe Occidentale. »
Valentin Tănase a décrit le
fonctionnement de la résidence d’artistes : « Tout d’abord, les
artistes sont invités à séjourner dans des endroits d’une grande richesse
artistique, culturelle et historique de France, des lieux où des géants de
l’art universel ont trouvé des sources d’inspiration. En même temps, ces résidences sont des occasions pour les
artistes de se rencontrer, d’échanger des idées et des opinions, de s’enrichir
mutuellement de leurs expériences respectives. L’association « Soleil de
L’Est » détient une collection permanente d’œuvres, créées par de nombreux
artistes contemporains, qu’elle présente dans des expositions temporaires,
ouvertes dans des centres importants, aussi ailleurs qu’en France. »
L’artiste
plasticien Victor Dima, lui aussi commissaire de l’exposition de Bucarest, a
ajouté, au sujet des résidences d’artistes « Soleil de L’Est » : « Nous avons
appelé les artistes, qui avaient participé, à travers le temps, aux résidences
organisées par l’association, et chacun d’entre eux a choisi l’ouvrage qu’il ou
elle a considéré comme la plus représentative de l’étape de création actuelle. Il y a eu des expositions
aux Pays-Bas, en Belgique, en Autriche, le public occidental a eu l’occasion
d’entrer en contact avec les artistes est-européens, avec leurs œuvres, et avec
les évolutions actuelles de l’art plastique dans cette région de l’Europe. D’habitude,
les résidences accueillent 4 ou 5 artistes, qui se voient offrir l’hébergement
et les matériaux pour travailler et qui peuvent se documenter sur les zones où
ils se trouvent et même sur des zones plus éloignées. On rencontre des artistes
locaux et leurs œuvres, on échange sur nos expériences et nos impressions, on
travaille en plein air ou dans l’atelier, le but étant de créer des œuvres
représentatives. »
Victor Dima a
aussi parlé de la pandémie et de ses effets sur son travail : « Il y
aurait deux points de vue, totalement opposés: d’une part, cette pandémie nous a
affectés, comme elle l’a fait avec tous les autres. Mais, du point de vue
artistique, je considère qu’elle a été une bénédiction, en quelque sorte, car
les artistes, obligés à passer plus de temps dans leur atelier au lieu de se
disperser dans d’autres activités, ont eu davantage de temps pour créer. Et le
fait que nous avons des ouvrages d’un bon niveau artistique, selon moi, prouve
que, même si la pandémie nous a affectés en tant qu’individus, elle a eu un
certain effet positif pour les artistes. », a conclu Victor Dima. (Trad. Ileana Taroi)