« Miracol »-un film Bogdan George Apetri
« Miracol/Miracle »,
le plus récent film du réalisateur Bogdan George Apetri, est à l’affiche d’une
bonne quarantaine de salles de cinéma, dans vingt villes de Roumanie. « Miracol »,
dont les rôles principaux sont assumés par les acteurs Ioana Bugarin et Emanuel
Pârvu, combine l’intensité d’un drame et l’atmosphère pesante d’un thriller
psychologique avec le suspense et l’intrigue parfaitement construite d’un polar.
Après « Neidentificat/Non
identifié », gagnant du trophée « Anonimul 2021 », « Miracol »
est le
deuxième chapitre d’une trilogie qui s’égrène à Piatra Neamț, la ville natale
du réalisateur Bogdan George Apetri, établi aux Etats-Unis depuis une vingtaine
d’années, où il enseigne la réalisation cinématographique à la Columbia
University de New York. « Miracol » raconte d’abord l’histoire
de la jeune novice Cristina Tofan (interprétée par Ioana Bugarin) qui part du couvent pour
se rendre à l’hôpital de la ville voisine. La seconde partie du film met au
premier plan le personnage Marius Preda (joué par Emanuel Pârvu), l’officier de
police qui refait le chemin parcouru par la jeune religieuse. Son enquête
dévoile des indices et des confessions qui mènent à la vérité difficile à
comprendre, cachée derrière les actions de Cristina, et même à un possible
miracle.
Corina Sabău, 12.03.2022, 13:15
« Miracol/Miracle »,
le plus récent film du réalisateur Bogdan George Apetri, est à l’affiche d’une
bonne quarantaine de salles de cinéma, dans vingt villes de Roumanie. « Miracol »,
dont les rôles principaux sont assumés par les acteurs Ioana Bugarin et Emanuel
Pârvu, combine l’intensité d’un drame et l’atmosphère pesante d’un thriller
psychologique avec le suspense et l’intrigue parfaitement construite d’un polar.
Après « Neidentificat/Non
identifié », gagnant du trophée « Anonimul 2021 », « Miracol »
est le
deuxième chapitre d’une trilogie qui s’égrène à Piatra Neamț, la ville natale
du réalisateur Bogdan George Apetri, établi aux Etats-Unis depuis une vingtaine
d’années, où il enseigne la réalisation cinématographique à la Columbia
University de New York. « Miracol » raconte d’abord l’histoire
de la jeune novice Cristina Tofan (interprétée par Ioana Bugarin) qui part du couvent pour
se rendre à l’hôpital de la ville voisine. La seconde partie du film met au
premier plan le personnage Marius Preda (joué par Emanuel Pârvu), l’officier de
police qui refait le chemin parcouru par la jeune religieuse. Son enquête
dévoile des indices et des confessions qui mènent à la vérité difficile à
comprendre, cachée derrière les actions de Cristina, et même à un possible
miracle.
Le film a été présenté en première mondiale au Festival de Venise (déroulé
du 1er au 11 septembre 2021), ayant été le premier long-métrage
roumain à être projeté dans le cadre de la compétition Orizzonti depuis douze
ans. Bogdan George Apetri a expliqué le lien qui unit les épisodes de la
trilogie et il a parlé de l’accueil réservé à sa production. « C’est
une trilogie, mais une trilogie atypique, puisque ce sont des films sans un
quelconque lien entre eux. Donc, on peut ne pas avoir vu « Non
identifié » avant « Miracle » et comprendre pourtant l’histoire. Les films racontent des histoires sans
trop de liens entre elles, même sans aucun lien du tout. Mais c’est le même
univers, certains personnages principaux d’un film deviennent des personnages
secondaires dans l’autre. J’ai imaginé cette trilogie composée de trois films
séparés, aux narrations séparées, mais inscrites dans le même univers. J’ai eu
cette idée en lisant la Comédie humaine, de Balzac, qui, vous le savez, est
faite d’une série de livres racontant des histoires séparées, avec des
personnages récurrents. Une idée qui m’a plu. Ce n’est pas une série télévisée,
mais ce ne sont pas non plus des films totalement indépendant l’un de l’autre.
Je trouve que c’est un exercice très intéressant, la même ville apparait dans
les trois productions et devient un personnage en soi. Un film est pratiquement
une réécriture permanente ; on a une idée, on l’a développe, on écrit une
première variante du scénario, puis une deuxième, une troisième, parfois on
peut même arriver à dix variantes. Et quand on est sur le plateau de tournage,
on réécrit encore, parce que, là, on est en présence des acteurs, de la vérité
de l’histoire. Le montage réécrit lui aussi le scénario, et puis il y a le
mixage du son, également très important pour l’histoire, à mon avis du moins,
car il y ajoute de nouvelles émotions. C’est ça un film, une réécriture
continuelle, comme quand on écrit un livre, en fait je pourrais peut-être
écrire aussi un livre, un jour, qui sait ?! Les deux processus de création
sont, bine-sûr, différents, mais ils se ressemblent aussi pas mal. Dans le cas
du réalisateur, le choix d’une idée est très important, le choix d’une histoire
qui occupe son esprit durant plusieurs années. L’idée de « Miracol »
m’est venue en 2018 et je tournais déjà le film à Piatra Neamț à l’été 2019 ;
j’ai eu la chance de le faire avant la pandémie, mais la malchance de lancer le
film en pleine pandémie. La postproduction des deux films, « Neidentificat »
et « Miracol », a eu lieu en République Tchèque, aux Studios Barrandov,
où j’ai travaillé avec une équipe
exceptionnelle. »
Le
long-métrage « Miracol/Miracle », du réalisateur Bogdan George Apetri,
a été bien accueilli par la presse étrangère lors de sa projection à la Mostra
de Venise. Le chroniqueur de la revue Variety,
par exemple, le considérait comme une des meilleures productions présentées à
l’édition de l’année dernière. Bogdan George Apetri et de nombreux membres de
son équipe étaient présents à la première. « J’ai été content d’avoir
une grande partie de l’équipe à mes côtés, à Venise. Il s’agit des acteurs
principaux, de la productrice Oana Iancu, du directeur du casting Cătălin
Dordea, j’étais heureux d’y être ensemble. C’était une immense satisfaction et
toute l’équipe a savouré le succès du film. Et maintenant, au moment du
lancement, je suis content d’être en Roumanie et de participer à de nombreuses
projections. »
« Miracol/Miracle » est produit par
Oana Iancu et Bogdan George Apetri, à travers leur nouvelle maison de
production The East Company Productions. Le projet a participé à la section
Works in Progress du festival « Les Films de Cannes à Bucarest » en
2020. (Trad. Ileana Ţăroi)