L’exposition « I Love Sushi » au Musée national d’histoire de Roumanie
Le Musée
national d’histoire de Roumanie (MNIR) accueille, jusqu’à la fin du mois de
juin, une exposition consacrée à la culture japonaise. Intitulée « I Love
Sushi », elle met au premier plan la « Washoku » – la cuisine du
pays du Soleil levant – riche d’une longue histoire et tradition, qui fascine
gourmands et passionnés de culture et d’histoire.
Ion Puican, 26.08.2023, 10:00
Le Musée
national d’histoire de Roumanie (MNIR) accueille, jusqu’à la fin du mois de
juin, une exposition consacrée à la culture japonaise. Intitulée « I Love
Sushi », elle met au premier plan la « Washoku » – la cuisine du
pays du Soleil levant – riche d’une longue histoire et tradition, qui fascine
gourmands et passionnés de culture et d’histoire.
La muséographe Cristina
Tătaru explique le thème de l’événement: « Le Musée national d’histoire
de Roumanie se réjouit d’accueillir, du 28 avril au 30 juin, l’exposition
« I Love Sushi » sur un thème inédit dans notre programme. Comme ce
titre l’indique, il s’agit du sushi, le mets-phare de la cuisine japonaise. Nous
devons cet événement à l’ambassade du Japon en Roumanie et à la Fondation Le
Japon, institution non-profit à l’origine d’un nombre impressionnant de projets
de promotion de la culture nippone dans le monde. C’est grâce à elles que le
public bucarestois peut admirer cette exposition itinérante, un guide visuel à
travers l’histoire d’un plat mondialement connu, d’une tradition culinaire
inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, emblème de la
fascinante culture et civilisation japonaise. Au fait, l’exposition propose une
incursion dans l’histoire du sushi, depuis sa première mention par une source
écrite du VIIIème siècle jusqu’à nos jours, quand il connait d’innombrables
formes et interprétations à travers le monde. On le trouve même prêt à la
consommation dans les supermarchés de notre capitale. »
Mais
qu’est-ce que le sushi, au juste, Cristina Tătaru ? « L’exposition
définit très simplement le sushi comme le symbole de la cuisine japonaise, un
mets importé du sud-est de l’Asie continentale. Là-bas, le poisson, péché dans
les canaux boueux des rizières, fermente avec le riz dans des baquets en bois,
mais seul le poisson est consommé quand la fermentation est terminée. Le sushi
est présenté comme une spécialité culinaire essentielle de la culture
japonaise, dont les nobles se servaient pour payer le tribut au Shogun à
l’époque d’Edo. On présente aussi ses qualités nutritionnelles, le sushi étant
un plat sain et raffiné, peu calorique et très équilibré en termes de
protéines, graisses et glucides, dont tout le monde parle aujourd’hui, dans le
contexte des préoccupations pour une alimentation saine, que nous devrions tous
adopter. », a-t-elle répondu.
Cristina
Tătaru explique la structure de l’exposition « I Love Sushi »: « Je dois commencer par vous dire que l’exposition
« I Love Sushi » est très bien construite, riche en couleurs et
structurée en trois chapitres majeurs. Le premier nous introduit dans le monde
des sushi et parle de l’origine et des nombreux ingrédients de la recette de
base. Ici, on découvre une installation qui présente 150 variétés de sushi. Le
deuxième chapitre est consacré à l’histoire du sushi à l’époque d’Edo, c’est-à-dire
depuis le début du XVIIème siècle jusqu’à la seconde moitié du XIXème, et aux
estampes japonaises, à l’art Ukiyo-e et à la littérature de cette époque
lointaine, où le sushi occupait une place gastronomique de choix. Le troisième
chapitre est consacré aux temps présents et nous montre le parcours, depuis les
« nigiri-sushi » traditionnels, préparés dans les restaurants
japonais, aux célèbres « Californian Rolls », des rouleaux de riz,
légumes frais et tranches de tons, le tout enveloppé dans de délicates feuilles
d’algues, des réinterprétations contemporaines très répandues dans les
restaurants occidentaux. Les visiteurs entrent dans cette histoire, tellement
belle et bien construite, à l’aide d’estampes, de modèles de sushi réalisés
avec énormément de réalisme, à l’aide aussi de vidéos documentaires et
d’installations. On y voit par exemple la maquette à l’échelle 1/1 d’un stand
japonais de l’époque d’Edo, ainsi qu’une installation plus élaborée, qui montre
un chef en train de préparer différents sushis. », a conclu Cristina Tătaru,
muséographe au MNIR. (Trad. Ileana Ţăroi)