L’exposition BACK TO WHERE IT ALL BEGAN à la Galerie Gaep de Bucarest
L’exposition « Back to Where It All
Began », visible à la Galerie Gaep de Bucarest, est le résultat du
programme « Accélérateur. Mentorat et production pour les artistes en
devenir » qui s’articule en deux étapes. Il s’agit du programme le plus
complexe jamais mis en place en Roumanie. Ce dernier vise à soutenir les
artistes émergents. Dix artistes ont été sélectionnés pour participer à cette
exposition, dont les travaux explorent, par différents moyens d’expression,
notre société et notre environnement.
Ion Puican, 29.04.2023, 11:28
L’exposition « Back to Where It All
Began », visible à la Galerie Gaep de Bucarest, est le résultat du
programme « Accélérateur. Mentorat et production pour les artistes en
devenir » qui s’articule en deux étapes. Il s’agit du programme le plus
complexe jamais mis en place en Roumanie. Ce dernier vise à soutenir les
artistes émergents. Dix artistes ont été sélectionnés pour participer à cette
exposition, dont les travaux explorent, par différents moyens d’expression,
notre société et notre environnement.
Nous avons rencontré Andrei Breahnă,
directeur de « l’association culturelle Eastwards Prospectus » et
manager du projet « Accélérateur » qui a accepté de nous parler du
message que cherche à transmettre l’exposition :
« Tevž Logar est en charge de l’exposition « Back to Where It
All Began. C’est un
commissaire d’exposition Serbe indépendant avec lequel nous collaborons depuis longtemps. Cette exposition est une étape très
importante pour nous, car c’est l’occasion pour nos jeunes artistes de
mettre en pratique et d’exprimer ce qu’ils ont appris au cours du programme de
mentorat. L’exposition a été pensée comme une installation de groupe comprenant
les dix artistes participants, sans thématique, afin de permettre à chacun de
s’exprimer librement. Le commissaire d’exposition a cherché, en discutant directement avec
chacun des artistes, à tous les intégrer pleinement, et à faire de cette
exposition une mosaïque d’œuvres complexes avec ce que chacun a produit. Les
artistes ont été rémunérés afin de pouvoir produire. Par conséquent, le projet
et l’exposition visent à les accompagner dans leur démarche artistique, avec un
programme bien établi et en lien avec l’espace de la galerie. Ce dernier est en
effet très singulier et très présent. »
Andrei Breahnă, manager du projet, nous a guidé tout au long de
l’exposition, nous expliquant certaines œuvres et travaux, tout en nous parlant
plus en détails de l’espace offert par la galerie Gaep :
« Nous
sommes à l’intérieur d’une villa du 19e siècle, avec une structure
semi-circulaire, comportant de grandes pièces, hautes de 4 mètres et avec un
sous-sol qui, à première vue, ressemble à un labyrinthe. Cela fait déjà 9 ans que
nous travaillons dans cet espace et il faut dire que toutes les expositions sont
toujours en rapport direct avec son agencement. J’aimerais cette fois-ci
mentionner l’ouvrage d’Alina Ion, qui est très intime, autoréférentiel, lié au
langage et à ses activités. C’est une installation qui projette un texte que le
visiteur peut regarder de très près. Le texte est ressenti non pas à travers la
lecture, mais par un contact immersif, direct avec le papier que
l’artiste a choisi pour imprimer ses lettres. Puis, au sous-sol, on retrouve
l’ouvrage de Maria Mandea, une autre démarche originale axée qui se distingue
par son aspect interactif. Il s’agit d’un commentaire au sujet de la propriété
privée. Elle s’est appuyée sur la rétrocession d’une partie importante du parc
IOR de Bucarest, qui a beaucoup agité les esprits à un moment donné, dans la
presse comme dans le quartier en question. Concrètement, il s’agissait d’un
espace public qui avait été capturé. Maria a choisi de parler de cet endroit où
elle a passé son enfance. On peut même voir une photo d’elle, lorsqu’elle était
toute petite et qu’elle jouait dans ce parc que certains visiteurs
reconnaîtront sans doute. Le côté interactif réside dans le fait qu’elle a
aussi fabriqué une carte du parc en utilisant du sucre. Elle invite d’ailleurs
les visiteurs à y coller des sucettes comme s’ils y plantaient des arbres.
C’est en quelque sorte une invitation à se réapproprier cet endroit et à le
transformer de nouveau en espace public. Enfin, un dernier ouvrage que
j’encourage les visiteurs à découvrir appartient à Stanca Soare, une artiste
établie en France. Elle a créé une installation réunissant des vidéos et des
objets ayant trait au Musée du Louvre. »
Voyons maintenant quel impact cette exposition a eu sur le public, ou du
moins quel est l’impact que la galerie aimerait produire sur les visiteurs.
Andrei Breahnă :
« L’exposition
issue du programme de mentorat « Accelerateur » est original et je suis
très content de voir que cet exercice a réussi. Nous avons mis sur pied un
nouveau projet visant à accompagner les jeunes artistes, leur offrir un espace
pour exposer et faciliter leur dialogue avec les commissaires d’exposition.
Nous sommes aussi ravis de pouvoir leur offrir la possibilité de montrer leurs
créations au large public et aux spécialistes ».
Un endroit pour s’exprimer, pour
apprendre et échanger et pour exposer. Gaep est une galerie qui permet aux
jeunes créateurs visuels roumains de commencer leur chemin artistique. (trad.
Charlotte Fromenteaud, Valentina Beleavski)