Les Orchestres et les Choeurs de la Radio
Durant ses neuf décennies d’existence, l’Orchestre de la Radio a réussi à préserver intact son prestige et sa célébrité face au public et aux professionnels de la musique. Pour plus de détails, nous avons invité au micro Mme Oltea Serban Parau, directrice artistique des Orchestres et des Choeurs de la Radio et rédactrice en chef de la chaîne Radio Roumanie Culture. « C’est vers la fin des années 1990 que j’ai commencé à fréquenter les concerts des Orchestres de la Radio. Pour moi, la Salle de la Radio et les concerts qui s’y déroulaient étaient tout aussi importants que ceux de l’Athénée roumain et donc j’étais ravie d’y participer. Mais les choses ont bien changé au fur et à mesure que les espaces censés accueillir des concerts se sont multipliés. A l’époque, on n’avait pas tellement d’options ».
Luana Pleşea, 07.09.2013, 13:00
Durant ses neuf décennies d’existence, l’Orchestre de la Radio a réussi à préserver intact son prestige et sa célébrité face au public et aux professionnels de la musique. Pour plus de détails, nous avons invité au micro Mme Oltea Serban Parau, directrice artistique des Orchestres et des Choeurs de la Radio et rédactrice en chef de la chaîne Radio Roumanie Culture. « C’est vers la fin des années 1990 que j’ai commencé à fréquenter les concerts des Orchestres de la Radio. Pour moi, la Salle de la Radio et les concerts qui s’y déroulaient étaient tout aussi importants que ceux de l’Athénée roumain et donc j’étais ravie d’y participer. Mais les choses ont bien changé au fur et à mesure que les espaces censés accueillir des concerts se sont multipliés. A l’époque, on n’avait pas tellement d’options ».
En effet, de nos jours, les alternatives sont bien plus nombreuses, ce qui a poussé les artistes à sortir des espaces soi-disant conventionnels. Oltea Serban-Parau: « Concurrence oblige, on ne saurait plus ignorer le concept d’image qui, j’ose dire, est devenu dernièrement tout aussi important que l’aspect artistique et le contenu. A l’heure où l’on parle, la Radio publique compte l’Orchestre national, l’Orchestre de Chambre, le Chœur académique, la Chorale d’enfants, l’Orchestre de musique traditionnelle et le Big Band de jazz. Avec l’Orchestre national de la Radio, notre ensemble de musique le plus significatif, on a organisé pas mal de concerts en plein air et on continuera d’en organiser. Dernièrement, nous avons décidé d’inviter plusieurs de nos orchestres à se produire en plein air. Et je pense à la Chorale d’enfants qui a chanté à plusieurs reprises dans le jardin de Cismigiu ou encore aux concerts en plein air d’Andreea Bocelli avec la participation de l’Orchestre national de la radio et de la Chorale. Comme quoi, il est important de sortir de la salle de concerts où le public est attendu deux fois par semaine, le mercredi et le vendredi. Par ailleurs, nos solistes, et je pense à Horia Mihail, Gabriel Croitoru ou Razvan Suma – ont très bien compris la nécessité de sortir de temps en temps d’une salle de concert confortable et à l’acoustique excellente pour voyager à travers le pays et offrir de la bonne musique à un public moins averti. Or, je pense que cette démarche s’inscrit parmi les missions de la radio publique qui s’attache à faire sortir la musique et la culture de ses lieux habituels pour l’offrir aux communautés qui ont du mal à intégrer les salles de concerts ».
En matière de projets, l’Orchestre de la Radio a de quoi être fier. Leur nombre est impressionnant, comme l’affirme Oltea Serban Parau qui passe en revue les plus importants: « A part les nombreux concerts à guichets fermés de l’Orchestre de la Radio, je voudrais rappeler le grand succès enregistré par la Chorale d’enfants avec le spectacle Dans l’univers de Walt Disney” qui a cartonné auprès du public jeune. Par ailleurs, l’Orchestre national de la Radio a enregistré un immense succès avec Carmina Burana ou encore avec le Requiem de Verdi. Nous avons organisé aussi le Festival Les violons de collection” qui a fait venir sur la scène bucarestoise des violonistes roumains et étrangers célèbres. Et puis, on ne saurait oublier de passer en revue les projets mis en place par Radio Roumanie Culture, à savoir Le piano voyageur”, Le violon de George Enescu arrive au village”, Le duel des violons” ou encore La flûte d’or”. Ce sont là quatre événements qui en sont arrivés à leur troisième édition, ce qui nous rend très fiers ».
Voicu Popescu se trouve à la tête de la Chorale d’enfants et il s’enorgueillit de s’être vu décerner en 1996 le grand prix « cum laudae » lors du Festival européen de musique pour les jeunes de Neerpelt, en Belgique. Quant à l’Orchestre national de la Radio, eh bien, il se trouve depuis peu de temps sous la direction du jeune et charismatique Tiberiu Soare qui a accompagné l’orchestre dans deux tournées internationales. Repassons le micro à notre invitée, Oltea Serban Parau: « A mon avis, il est très important que l’Orchestre se produise à l’étranger aussi. Ce n’est pas chose facile en raison notamment des frais supplémentaires et des contacts qu’il n’est pas possible d’établir du jour au lendemain. En plus, sans une projection financière à long terme, il est très dur d’avoir des initiatives. Pourtant, dans la saison 2012-2013, l’Orchestre national de la Radio a été en concert à Chisinau. Cela peut vous sembler dépourvu d’importance, mais je vous signale que ce fut la première et la seule fois depuis sa création que notre orchestre se soit retrouvé sur la scène de la capitale moldave. Nous avons retourné une deuxième fois à Shanghaï pour y participer au Festival de printemps, sorte de copie en miniature de notre Festival George Enescu. Et, cet été, on a fait une incursion musicale dans la Bulgarie voisine, plus précisément à Baltchik pour Baltchik Classic Days”, un concert avec à l’affiche Horia Mihail, Gabriel Croitoru, Tiberiu Soare et l’Orchestre national de la Radio ».
A la fin, disons que l’Orchestre national de la Radio a marqué le bicentenaire de la naissance de Verdi par un concert le 21 juin avec le Requiem du grand compositeur italien. Le public aura l’occasion de revoir l’Orchestre national de la Radio en ce mois de septembre, à l’affiche du Festival International « George Enescu »….(trad.: Ioana Stancescu)