Le Festival National de Théâtre
Des salles de théâtre mais aussi des espaces non conventionnels de Bucarest ont accueili la trente-quatrième édition du Festival national de théâtre, véritable marathon de spectacles et de nombreux autres événements connexes.
Corina Sabău, 09.11.2024, 08:16
Placée sous le signe des « Dramaturgies du possible », l’édition a été coordonnée par le trio Mihaela Michailov – Calia Ciobotari – Ionut Sociu. L’affiche festivalier inclut les trente-et-un spectacles sélectionnés à travers le pays, parmi les créations contemporaines roumaines les plus représentatives, ainsi que trois installations performatives visuelles, une douzaine de spectacles de théâtre indépendant. dix spectacles éducationnels, cinq conférences – débats, ateliers professionnels, modules dédiés à des artistes consacrés, lancements de livres, spectaces de théâtre radiophonique, et enfin un riche événement-partenaire – la Biennale de Scénographie.
La participation du Forum culturel autrichien
Le Forum culturel autrichien et ses partenaires ont répondu à l’invitation lancée par les organisateurs du Festival national de théâtre et l’Union théâtrale de Roumanie UNITER en offrant au public un programme offline et online complexe, composé de nouvelles approches du thème de la 34eme édition du FNT. Andrei Popov, directeur adjoint du Forum culturel autrichien, explique ce que l’exposition « Doar viorile au ramas/ Seules les violons sont restés – Alma si/et Amold Rosé », le projet VR HUMAN VIOLINS PRELUDE, écrit et mis en scène par Joana Mischie, le spectacle UNION PLACE – O SCURTA TRILOGIE/UNE BREVE TRILOGIE, le spectacle performance HOLY HYDRA @ TIM/SOARA et les deux débats consacrés aux projets performatifs, ont comme élément en partage.
« La contribution du Forum culturel autrichien au Festival national de théâtre s’est amplifiée d’une édition à l’autre et notre programme pour cette année est extrêmement complexe. Toutes les productions, que nous avons proposées, ont en commun une approche contemporaine, innovante et socialement très impliquée, de faire de l’art performatif, du spectacle ou du théâtre, et, pas en demier lieu, cette approche veut aussi dire réalité virtuelle, car elle fait partie des modalités dont nous avons abordé les arts du spectacle. Notre collaboration avec le Festival national de théâtre a toujours tenu compte du thème choisi par les organisateurs. Cette année, nous avons donc voulu répondre au thème « Dramaturgies du possible » proposé par les trois commissaires – Mihaela Michailov. Calin Ciobotari et lenut Sociu. Nous avons surtout été attirés par l’ouverture à l’interdisciplinarité, mais aussi par la manière dont la dramaturgie devient l’élément décisif du spectacle De plus, nous avons voulu mettre en évidence le dialogue entre les artistes roumains et autrichiens dans le domaine des arts du spectacle, qui est le terrain d’une trés forte collaboration. Compte tenu de la visibilité du festival, c’était notre souhait de montrer publiquement le haut degré de créativité et l’évolution croissante du dialogue entre /’Autriche et la Roumanie dans ce domaine du théâtre et des arts du spectacle. »
Expériences en réalité virtuelle
Le projet de l’artiste loana Mischie « Human Violins: Prelude (Multi-Users Version) » présenté au Festival national de théâtre, a eu la première mondiale cette année au Festival de Cannes, dans la nouvelle Compétition immersive (Immersive Competition), ouverte aux projets de la zone de réalité virtuelle. « Human Violins: Prelude (Multi-Users Version) » est une expérience RV (réalité virtuelle) élargie, inspirée par une histoire vraie, qui nous invite à une réflexion sur la préservation de l’héritage humain le plus créatif à travers les générations. Les spectateurs se voient raconter l’histoire fictive d’Alma, amoureuse du violon, ce qui leur offre la chance de jouer de l’instrument et de prolonger l’héritage de sa musique. Loana Mischie explique.
« Notre projet a été la première coproduction Roumanie – France dans la domaine de la RV et nous espérons que notre présence à Cannes soit également une invitation ouverte aux décideurs de la culture d’investir dans ce domaine, qui est une merveille absolue et qui pourrait se convertir en une marque nationale. Car la Roumanie a des artistes pleins de talent, une communauté technologique très avancée et une infrastructure technologique très avancée. Nous pourrions donc atteindre l’excellence dans ce domaine, à condition d’y investir ce qu’il en faut. Nous avons été heureux de constater que c’est une forme d’art reconnue et célébrée, ainsi que de rencontrer à notre tour de possibles investisseurs dans ce domaine. Nous espérons donc que ce ne soit qu’un début et que les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas. Il est vrai aussi que ce début arrive au bout de douze années de travail dans ce domaine, c’est la raison pour laquelle nous espérons mettre à profit notre expérience, tout en continuant à la développer. »
Le Festival national de théâtre (FNT) a également proposé au public le module des « Spectacles-lecture » qui a utilisé des formules dramaturgiques variées, en accord avec les changements en cours dans le monde actuel, les textes débattus provenant d’Allemagne, d’Espagne, du Portugal et de Roumanie. (Trad. Ileana Tároi)